Aux Pays-Bas, l'industrie veut inciter les éleveurs à réduire leur production

par Benoît GEORGES, le 04 Janvier 2016 16h37
http://www.lesechos.fr/journal20160104/lec2_industrie_et_ser ...

FrieslandCampina, la première coopérative laitière des Pays-Bas, va verser des primes aux exploitants en contrepartie...
Cette info a déjà été évoquée sur ce site.

Enibob
le 04 Janvier 2016 17h56

Résultat de cette offre abondante qui dépasse les capacités de Frieslandcampina : le "spot market" n'a jamais été aussi bas.

Luc Hollands...
le 04 Janvier 2016 19h58

J'ai proposé l'article original à Mr Louvigny il y une semaine il n'a pas daigné le publier ! ....
le nombre de points derrière mon nom représente le nombre de fois que mon compte à été bloqué Enibob...
Mais Enibob c'est honteux Cmpina régule la production pour faire monter les prix scandaleux pour le consommateur çà, mais au fait, campina fait ce l'EMB prône depuis des années pour l'après quota, lisez le prm.

guy francq
le 04 Janvier 2016 20h29

Mr Enibob,

Vous devriez bondir... une régulation qui se pointe à l'horizon et en plus voulue par une très grande coopérative ... mais c'est du jamais vu... Cette coopérative devrait en principe perdre des fournisseurs aux bénéfices d'autres entreprises performantes qui ont anticipés cette libéralisation de la production...
Comment une grosse multi -nationale comme friesland Campina se laisse prendre à cet étau... alors qu'ils savaient très bien que la fin des quotas était pour le 1 avril 2015. ALLEZ LES GARS ....il faut produire encore plus..... l'industrie ... ça lui repasse par les trous de nez bientôt...

L'aveugle
le 04 Janvier 2016 20h49

Enibob, ton message vient d'Amsterdam.....il faudra renégocier avec la Rabobanck...

fermement
le 04 Janvier 2016 22h51

Qu'on le veuille ou non, ça ressemble furieusement à une tentative de régulation !!!

observateur
le 05 Janvier 2016 08h21

Le problème, c'est que c'est une régulation au main de l'industriel et non du producteur. Donc, ne nous attendons pas à voir les cours significativement remonter.

Enibob
le 05 Janvier 2016 11h32

@ Guy Francq
Pourquoi devrais-je bondir cher Monsieur ?
Vous avez une coopérative qui se trouve face à un problème de capacité d'absorption de la production de ses membres. Le surplus qu'elle ne peut transformer elle est obligée de le placer sur le marché "spot" où les prix sont de l'ordre de 18 euros, voire moins, alors qu'elle a payé ce lait beaucoup plus et l'a transporté et que cela permet à ses concurrents de mettre sur le marché des produits à prix défiant toute concurrence ...
Elle offre un deal à ses fournisseurs. Notez qu'elle n'impose rien, elle propose. Les fournisseurs sont libres de choisir : soit limiter leur production et recevoir un bonus, soit ne rien faire et contribuer encore à une baisse de prix.
C'est la parfaite illustration des conséquences d'un excès d'offre : si l'on veut équilibrer le marché, il faut réduire la production.
Fonterra a agit en annonçant avant la campagne une diminution drastique du prix attendu par kg de matière utile. Résultat, une diminution de la production de lait ...
En Europe, malgré la baisse des prix, la production a continué d'augmenter ce qui a donné au Commissaire les informations qu'il n'y avait de façon évidente pas de problème ...
Qui donc se tire une balle dans le pied ?
Notez, cher Monsieur, qu'à plusieurs reprises j'ai suggéré de mettre en place un système contrecyclique ou un système selon lequel au dessus d'un certain niveau, on prélève un montant X au profit d'un fonds dans lequel on puise si le prix descend sous un certain niveau pour soutenir ou financer des programmes d'abattages. Entre les deux, le producteur garde la totalité. Un tel système pourrait s'organiser, sur base volontaire, au niveau de la coopérative, d'une organisation de producteurs ou des acheteurs, les niveaux étant fixés sans l'intervention de la puissance publique, par concertation entre les parties. Cela respecterait la "réponse aux signaux des marchés" ... et assurerait la concurrence.
De cela, personne n'a débattu ... préférant les

Enibob
le 05 Janvier 2016 11h50

Suite
De cela, personne n\'a débattu ... préférant les slogans ou chercher dans le passé ...
je tiens à préciser, cher Monsieur, que je respecte votre droit de réclamer à cor et à cri le rétablissement de quotas ou d'un mécanisme équivalent, ce système dont une majorité démocratiquement élue ne veut plus.
Je ne défend pas l'une ou l'autre solution ... même si ma préférence va vers les systèmes qui laissent la liberté de produire.
Je me contente d'essayer d'attire votre attention sur les conséquences du cadre dans lequel le secteur doit fonctionner ... Rien de plus, rien de moins.
Fonctionner sans prendre en compte pour le pilotage de votre exploitation des risques de volatilité inhérents au système, c'est à dire sans vous donner la possibilité d'activer une flexibilité certaine, c'est suicidaire. C'est ce que Monsieur wdr qualifie de dérive que les producteurs ont eux-même provoquée (son commentaire du 28/12).
Pensez-vous vraiment que votre tactique de s'assurer de ce que les acheteurs ne puissent pas s'adresser librement aux fournisseurs en mesure de proposer les offres les plus compétitives, le jeu de Ponce Pilate du Ministre (rejet sur les différents acteurs de la filière la responsabilité de s’entendre sur la répartition des efforts nécessaires) pour relever de quelques cts le prix tiendra longtemps face à la concurrence ?
Je constate que vous n'avez pas profité du répit offert pour diminuer l'offre ...

observateur
le 05 Janvier 2016 13h26

Pourquoi financé un fond pour l'abattage. (que va penser le publique). Mieux vaut financer un fond permettant la régulation par les producteurs eux-mêmes. Voir le prm?

fermement
le 05 Janvier 2016 14h26

Prélever à ceux qui participe à l' excès d'offre diminuera l'offre, tandis que prélever à tous pour garantir un prix ne fera qu'encourager la production et entretenir la chose (problème du prix garanti comme avant ).

Enibob
le 05 Janvier 2016 16h26

@ observateur
Nuance. Le fonds servirait au soutien OU pour compenser ceux qui acceptent de réformer plus tôt pour réduire leur offre.
@ fermement
Vous n'avez pas saisi. Quand il y a excès d'offre, comment voulez vous déterminer qui contribue, qui ne contribue pas. C'est impossible ! Aussi, le prélèvement ne se ferait qu'au dessus d'un certain niveau de prix à fixer par groupement de producteurs, par coopérative, par acheteur ... Le prélèvement doit servir à abonder un fonds qui servira lorsque le prix descend sous un niveau déterminé. Pourquoi voulez-vous que ce mécanisme "encourage la production" ?

roby
le 05 Janvier 2016 16h56

globaldayritrade,les enchères diminuent a nouveau...
et ça continue....!

Enibob
le 05 Janvier 2016 18h22

Avec des nuances : beurre (plus 6,7%), poudre de babeurre (plus 1%), cheddar (plus 3,5%), lactose (plus 11,4%) et rennet caséines (plus 3,9%) sont en hausse.
Les poudres de lait sont effectivement en baisse, plus fort pour les contrats de livraison mai, juin et juillet : à mettre en relation avec le billet envoyé et non encore affiché à l'heure où j'écris ce commentaire.
Nous serons en Europe en pleine saison de production et les entrepôts sont pleins alors que les producteurs, malgré le niveau de prix, gardent les robinets ouverts ...

GMILK
le 05 Janvier 2016 21h59

Les hollandais voulait être les rois du lait. On va bien rigoler ds les prochains mois.
Le problème: avec l'embargo russe il on perdu un énorme marché pour leur fromage. Et le fromage contrairement a la poudre on ne trouve pas des nouveaux client aussi facilement.
Alors faisons de la poudre et du beurre. Ah problème encore il n'ont pas assez de tour de sechage.
DONC résultat il sont noyé de lait.
Alors Wallons que nous sommes SURTOUT ne diminuons PAS notre production, nous ferions leurs jeux.
C'est a eux a diminuer.

fermement
le 05 Janvier 2016 22h55

@ Enibob
Quand vous parliez de l'époque des prix garantis par l'Europe,vous accusiez le système d'encourager la production sans retenue .maintenant vous voudriez réinstaller un mécanisme qui sans être aussi primaire arriverait au même résultat à moins placer le niveau très bas.Connaissant la mentalité agricole si vous garantissez un prix rémunérateur en toutes circonstances,vous pouvez croire que ça va pisser le lait de partout.
Je conçois volontiers que définir le mot excès est chose difficile mais on peut imaginer de nombreux scénarios;liaison au sol,conduite verte,volume limite,historique de production,...bien des disputes au programme j'en conviens.Mais faire payer la surproduction de certains par tous n'est pas une solution équitable non plus.
Si je n'ai pas tout saisi, je m'excuse d'avance,je fait avec ce que la nature et mes parents m'ont donné.

Enibob
le 06 Janvier 2016 09h07

Où avez-vous ou un prix "rémunérateur en toutes circonstances" ?
On parle ici de filet de sécurité et d'un mécanisme destiné à rééquilibrer le marché financé par les producteurs et pas par les contribuables.

Enibob
le 06 Janvier 2016 09h44

Correction
Où avez-vous VU ...
Complément
Ce système ne garantit pas un prix minimum et n'a rien à voir avec les prix garantis ... puisqu'il laisse le marché déterminer le prix le prix du lait ...
Il ne fait pas "payer la surproduction par certains" : il permettrait à ceux qui fonctionneraient ainsi de préserver leur trésorerie au cas où le prix descend sous un certain seuil.
Pour rappel, le financement serait assuré par un prélèvement lorsque le prix dépasse un certain seuil ... Pas en recourant aux contribuables ...
Cela n'a donc rien à voir avec ce qui existait avec le binôme "quotas/prix garanti".

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