Réflexions
par Enibob, le 20 Août 2015 17h23
Au risque de l’impopularité et de choquer les âmes sensibles, je me permets ces quelques lignes de réflexions.
La bataille du prix d’intervention que Colin entend lancer est mal partie, même avec le ralliement de Le Foll ... avec les éleveurs qui arrêtent les camions de nos partenaires commerciaux ! En effet, c’est au moment où nous avons le plus besoin d’eux que nous les provoquons par ce type de comportement qui ne peut que les braquer ...
Une question : les diagnostics opérés, les arguments développés dans les gazettes, à la radio et à la télévision par toutes les parties prenantes éclairent-ils utilement la voie à suivre pour installer de meilleurs équilibres économiques, améliorer la compétitivité et assurer un revenu satisfaisant pour les éleveurs ?
L’argumentation développée, soit
- prix d’achat en dessous du prix de revient par les coopératives, les laiteries, la distribution
- dé...
Au risque de l’impopularité et de choquer les âmes sensibles, je me permets ces quelques lignes de réflexions.
La bataille du prix d’intervention que Colin entend lancer est mal partie, même avec le ralliement de Le Foll ... avec les éleveurs qui arrêtent les camions de nos partenaires commerciaux ! En effet, c’est au moment où nous avons le plus besoin d’eux que nous les provoquons par ce type de comportement qui ne peut que les braquer ...
Une question : les diagnostics opérés, les arguments développés dans les gazettes, à la radio et à la télévision par toutes les parties prenantes éclairent-ils utilement la voie à suivre pour installer de meilleurs équilibres économiques, améliorer la compétitivité et assurer un revenu satisfaisant pour les éleveurs ?
L’argumentation développée, soit
- prix d’achat en dessous du prix de revient par les coopératives, les laiteries, la distribution
- dénonciation des GMS de tirer exagérément les prix vers le bas et faire de bonnes marges sur le dos des producteurs
- concurrence déloyale au sein de l’Europe
- empilement de normes pour laver "plus blanc que blanc"
- PAC trop libérale désignée comme le modèle à remettre en cause au plus vite
semble assez largement convenir aux médias, aux ONG qui gravitent autour de l'agriculture et aux élus qui en profitent tous pour dénoncer "un modèle productiviste à bout de souffle" et montrer que le salut passe par le bio et les circuits courts ... Certains réclament même le retour à un grand bond en arrière kolkhozien pour nous affranchir de ce qu’ils considèrent être les horreurs du libre échange.
Une évidence est largement occultée : Un producteur de lait est un entrepreneur libre et responsable, informé de l’environnement légal et réglementaire qui encadre son activité. Il doit être, normalement, conscient de la concurrence et des conditions de l’accès au marché pour ce qu’il se propose de produire. Il est seul avec ses assurances et son patrimoine face à ses créanciers en cas de difficultés. Rien ne lui est garanti, ni les récoltes, ni les primes, ni les clients pas plus que les prix de vente ou la stabilité des règles et des termes de la concurrence. Une grande majorité d'entre eux a choisi d'atteindre les consommateurs auxquels il destine sa production via la grande distribution en confiant la commercialisation et la transformation de sa production à une coopérative ou une laiterie du type SA.
En ce qui concerne le fameux prix de revient, donnée extrêmement importante qui permet de savoir pour l’entrepreneur à partir de quand il gagne ou perd de l’argent, est également occulté le fait que chaque paysan a le sien, toujours différent de celui d’un autre, et que ce fait, le marché s’en soucie comme un poisson d'une pomme pour la fixation du prix de l’échange. Ce dernier, qu'on le veuille ou non, découle de la confrontation de l’offre et la demande et de l’accord entre les parties. Accepter, comme c'est la pratique, de confier sa production à un opérateur sans savoir à quel prix elle lui sera payée est évidemment aussi de la seule responsabilité du producteur.
Dans la masse des discours, du tintamarre des déclarations, je cherche en vain toute proposition d'un plan qui redonnerait à nos producteurs une compétitivité comparable à celle dont bénéficient certains de leurs collègues d'autres EM. Compétitivité, le vilain mot ! Tout comme productivité, alors que la recherche de la productivité n’est pas un défaut, ni une offense à la Nature, bien au contraire. La recherche de la productivité est avant tout une bonne manière d’optimiser les ressources naturelles disponibles. L’agriculteur doit rechercher la productivité pour la rentabilité de sa propre entreprise et l’agriculture durable doit rechercher la productivité pour limiter son impact environnemental. Mais on préfère défendre, on ne veut pas avancer, moderniser, on veut défendre ! Gouvernement, élus, syndicats, tous défendent. Qui, quoi, on ne sait trop. On défend l'existant. Pire, on réclame un retour en arrière ! Par peur du changement ? Par erreur de raisonnement ? Serait-ce l'effet d'une sacralisation corporatiste de tous les immobilismes ?
Enfin, pour terminer, revendiquer et être conscient de sa responsabilité et de sa liberté sont les premières des conditions à remplir pour chercher à mieux maîtriser son destin économique et influer positivement sur le cours des choses. S’afficher comme victime relève alors de la tactique et de la ruse pour obtenir de l’aide. Rien de plus.
"Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes" (Bossuet)
par Benoît GEORGES, le 08 Août 2025 09h12

Documents publiés le 22, 23 et 24 juillet par le Cepicop, Fourrages-Mieux et le CPL-Végémar :
- walakis.be/fr/ressources/organicboost-strategies-de-fertilisation-pour-assurer-la-production-de-froment
par Benoît GEORGES, le 07 Août 2025 11h06

La procédure de reconnaissance des pluies abondantes et persistantes survenues entre le 1er octobre 2023 et le 15 juin 2024 comme calamité agricole est actuellement en cours.
Depuis le 18 juillet de
par Ricco, le 04 Août 2025 16h25
J ai un ami qui n élève plus de JB...
ne mets que du BBB sur ces vaches...
Achete ces génisses de remplacement velée à plus de 3000€
Et si c était ça l avenir...
J ai bientôt 50 ans pourtan
par Potenpoche Jessica, le 01 Août 2025 14h44

Bonjour à toutes et à tous,
Vu la conjoncture climatique, je pense qu’il est plus que jamais nécessaire de prendre soin de nos sols.
J’ai déjà mis en place un échange paille/fumier avec un v
par Pas la fete, le 24 Juillet 2025 18h53
A tous le non-agriculteurs qui lisent ce forum que nous ne sommes pas autant à la fête que eux !
Ils se réjouissent tous de leur beau stand et que la fête commence mais ils seraient temps d’avoi
par Benoît GEORGES, le 20 Juillet 2025 11h33

La procédure de reconnaissance des pluies abondantes et persistantes survenues entre le 1er octobre 2023 et le 15 juin 2024 comme calamité agricole est en cours.
A partir de ce 18 juillet, chaque ag
tirelipimpon
le 20 Août 2015 18h46
Pour ceux qui veulent l'article en entier
www.contrepoints.org/2015/08/19/218470-crise-des-eleveurs-le-paysan-est-aussi-un-entrepreneur
tirelipimpon
le 20 Août 2015 20h09
"La baisse des cours en dessous du seuil de rentabilité fait disparaître les exploitations les plus fragiles. L’offre finit par diminuer et les prix remontent, jusqu’à la prochaine surproduction suscitée par la rentabilité retrouvée de ceux qui ont pu résister."
Cet extrait me fait penser au passage ecrit par Enibob;
un jour Dieu demanda à Abraham de lui sacrifier son fils afin de prouver sa foi. Au moment où Abraham allait obéir, Dieu remplaça le fils par un agneau ... l’agneau sacrifié, il s’appelle le bouc émissaire et c'est devenu un mécanisme classique pour certaines communautés dont la votre manifestement. La victime émissaire est chargée de tous les maux de la communauté en question et elle doit être sacrifiée. Symboliquement le groupe est alors lavé de toutes ses fautes, il redevient pur, ses membres se sentent plus forts, plus confiants ...
aujourd'hui dans la secte libérale Dieu s'est transformé en marché, le mouton bouc émissaire ce sont les moins compétitifs et le groupe qui redevient pur et plus confiant ce sont ceux qui arrivent à traverser la crise
le Pay
le 20 Août 2015 22h33
Mais qu'y a t'il de mal a défendre sa profession ?C'est légitime et les citoyens censés sont avec nous.
Les idiots on s'en moque.
LE REALISTE
le 20 Août 2015 22h47
@ par me pay
vous croyez que les citoyens sont avec nous?
détrompez-vous!
lorsqu'ils ont acheté leur(s) gsm dernier modèle, payé leurs vacances, payé leurs paquets de cigarettes, acheté la voiture qui en jette ... alors ils achètent la nourriture la meilleure marché possible : c'est ça la réalité des consommateurs.
le Pay
le 20 Août 2015 22h54
Fairebel prouve le contraire. C'est parce que le consommateur ne sais pas voir sur le paquet la différence entre un produit équitable, local, de haute qualité et un autre qu'il choisit le meilleur marché ou celui avec le plus bel emballage.
Le réaliste
le 21 Août 2015 07h58
@ par le Pay
avec des croyances, on devient curé!
Fairebel: c'est très bien mais c'est une petite niche
essayer de vendre 300 millions de litres via FAIREBELet on en reparlera!!
j'ai déjà acheté des produits Fairebel: beaucoup plus chère pour une qualité pas nettement supérieure (pour le dernier né qu'est le fromage, c'est le contraire: il n'est pas terrible)
chrostif
le 21 Août 2015 08h54
Le libre marché fait en sorte que l'on fini toujours par être plus petit qu'un autre.
Il n'y a pas de liberté mais une pression continue.
Quand on est bien endoctriné, on peut finir par trouver ca normal et ne plus avoir aucun respect pour l'individu. C'est une façon habile de se dédouaner du malheur des autres.
Le consommateur fait ce qu'il a envie, c'est certain. Cependant, je ne suis pas sur qu'il soit pour une exploitation du producteur au profit des distributeurs.
Choupet
le 22 Août 2015 21h56
C'est normal en temps de crise il y a le repli sur soi, le racisme qui ressurgi,, le dégoût des polititiens,les dénonciations qui augmentent,la jalousie,
Et il ne se passe pas un jour sans que l'on ne parle des l'epen( en France)
Ce ne sont peut etre pas les solutions mais c'est humain
Et pour couronner l'histoire, ce sont les gens qui disent de ne pas faire ceci ou cela qui sont responsables de la situation.