Présentation des résultats de l'étude sur les coûts de la production laitière en Belgique
par Guy Francq, le 07 Mars 2015 06h47
Ce 4 mars, à Bruxelles, en face du cabinet du ministre fédéral en charge de l'agriculture, le MIG et l'EMB ont présenté la situation des producteurs laitiers et les résultats de l'étude indépendante sur les coûts de production du lait en Belgique.
Cette étude fait suite à des études similaires, reconnues par les instances européennes, en Allemagne, en France et aux Pays-Bas. Ces études utilisent les mêmes sources (RICA et instituts statistiques nationaux) et les mêmes méthodes de calcul.
Déjà, les résultats de l'étude pour l'Allemagne, la France et les Pays-Bas avaient fait grand bruit lors de leur publication. Ces chiffres montrent clairement le décalage qui existe entre les coûts de production et les prix que reçoivent les producteurs pour leur produit.
Chez nous aussi, un écart important subsiste entre les prix payés aux producteurs et le coût réel de la production. Cela rend très difficile ...
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pâturage
le 07 Mars 2015 20h56
Je répète ma réflexion :
Monsieur Guy Franck,
Vous venez de présenter l'étude qui montre que les coûts de production moyens du lait en Belgique sont de 0,46€ / litre. Bien. Maintenant que vous savez cela pourquoi ne pas inciter les agriculteurs à tenter de diminuer leurs coûts de production?
Voici mes pistes de solutions : 1) Maximiser la production de lait au PATURAGE. Mais attention, produire du lait au pâturage se fait de manière RIGOUREUSE : pâturage TOURNANT (méthode pochon), adaptation du nombre de vaches à la surface disponible (pas d'élevage hors sol), chemins d'accès en dur dans les prairies pour allonger la période de pâturage,...
2) Diminuer ou stopper la culture du maïs ensilage et par conséquent la complémentation en concentrés protéiques.
3) Diminuer la mécanisation (conséquence naturelle des points 1 et 2). Attention à l'usage du robot! Celui-ci est peu compatible avec la pâturage.
La production de lait au pâturage peut assurer un revenu décent à de nombreux agriculteurs de nos régions. Le fait que les animaux détenus sont en concordance avec la surface disponible permettra une DIMINUTION naturelle de la production de lait dans nos régions, réglant en même temps les problèmes de dépendance de protéine importées. (pourquoi pâturer au Brésil, en Argentine, aux USA ?)
Les pays comme l'Irlande ou la Nouvelles Zélande ont compris depuis longtemps que le lait produit au pâturage est des plus compétitifs. Inspirons-en nous (dans la mesure du possible).
guy francq
le 07 Mars 2015 21h23
@ pâturage,
Je suis entièrement d'accord avec vous, mais le fait de travailler de cette manière n'est pas pour l'intensification à outrance de la production... or ce que recherche à tout prix l'industrie, c'est le productivisme. Le management de grand troupeaux laitiers n'est certes pas facile à conduire de cette manière, même l'Irlande si elle veut produire 50% en plus après quota devra aussi le faire de manière très intensive avec bétail qui reste à l"étable et distribution de concentrés à gogo... C'est ce modèle là... que l'AGRO - INDUSTRIE nous propose... Bien à nous de faire le contraire.... mais les agriculteurs tombent souvent dans le panneau...
pâturage
le 08 Mars 2015 09h18
Vous avez dit intensification?
Une prairie BIEN GEREE permet de produire 2000 à 2500kg de protéines contre 800 pour le soja. Qui est le plus intensif? Pour moi un système laitier est intensif quand il produit le plus de lait à l'hectare et non le plus de lait à la vache.
Je suis d'accord avec vous, l'agro industrie veut de grosses fermes laitières.
Mais l'agriculteur reste LIBRE de ses choix! Il ne faut pas sans arrêt remettre la faute sur l'agro industrie... Les agriculteurs eux-mêmes pensent qu'en détenant toujours plus d'animaux, (et en pâturant de moins en moins), ils auront un meilleur revenu. Ceci est faux et vous le démontrez d'ailleurs très bien montrant que les coûts de production sont en constante augmentation.
Il y a moyen de compresser ses couts de production en pratiquant de manière parcimonieuse le pâturage. Le pratiquez vous?
L'Irlande a la philosophie du pâturage. Quand ils commenceront à distribuer du concentré et garderont leurs bêtes à l'étable, ils se rendront bien vite compte que la rentabilité de leurs fermes deviendra quasi nulle...
Le réaliste
le 08 Mars 2015 09h30
enfin des commentaires intéressants!
il y avait longtemps que je n'avais plus rien lu de logique sans polémique(s)!
Enibob
le 08 Mars 2015 09h59
Les réflexions de pâturage sont pertinentes. Toutes les études comparatives le démontrent, comme celle que j'ai référencé il y a quelques jours.
Malheureusement, elles ne veulent pas être entendues car cela signifie remettre en question son modèle de fonctionnement ... ce qui semble une option refusée par les commentateurs les plus remontés contre les orientations décidées.
Une fois de plus, le prix payé par les transformateurs dépend principalement de la façon dont la production est valorisée sur le marché. C'est ce qui explique les importantes variations entre prix payé réellement dans les différents EM. Les stratégies mises en œuvre par les divers transformateurs sont décidées par les gestionnaires en fonction, pour les coopératives, des mandats donnés par les coopérateurs qui sont les décideurs en dernière instance.
Quant aux coûts de production du lait, toutes les études sérieuses montrent qu'il y a d'importantes différences entre les plus efficients et les moins efficients. Et que ces différences sont la conséquence de choix techniques. Ce qui démontre que personne n'est en mesure de décider le prix juste. Seul le marché, confrontation de l'offre et de la demande, le peut.
Autre chose est la correction dans le cadre d'une politique qui placerait l'agriculture au centre des préoccupations : là, la PAC n'est pas appropriée, car elle privilégie surtout l'environnement. J'ai déjà commenté à ce sujet en suggérant la protection des marges et les aides contracycliques.
Je rejoins donc entièrement pâturage lorsqu'il dit "l'agriculteur reste LIBRE de ses choix! Il ne faut pas sans arrêt remettre la faute sur l'agro industrie..."
Ce n'est pas à la société de subventionner les choix stratégiques des producteurs.
guy francq
le 08 Mars 2015 11h10
@ pâturage,
L'étude nous prouve que nos coûts de productions on augmentés de 27 % depuis 2010, C'est bien vrai qu'il faut faire le MAX pour réduire nos coûts de productions et que le choix d'orientation reste en principe le pouvoir décisionnel de chaque agriculteur.... (ce qui sera à l'avenir de moins en moins vrai, quand les financiers ou autres multinationales auront envahis nos fermes.
Ce qui me chagrine aujourd'hui, c'est que à cause de cette volatilité extrême, plus aucuns jeunes producteurs de lait ne peut avoir de la vision à long terme, et pour pouvoir honorer un emprunt, (si la banque est encore d'accord)...il faut de la régularité dans une certaine durabilité... et ça nous n'avons plus aujourd'hui...
A mes débuts, rien que le fait de posséder un "quota" était une grande garantie en soi...
Aujourd'hui... plus rien, ta garantie peut être le patrimoine familial de l'exploitation.. et autres financiers... La preuve que le monde industriel ou financier veut s'approprier nos exploitations. La crise financière de 2009 aidant aussi...
Enibob
le 08 Mars 2015 11h31
"le monde industriel ou financier veut s'approprier nos exploitations"
Bref, le grand complot ...
LOL !!!
Cessez, de grâce, de n'avoir comme pensée unique que le fameux "on me doit tout, je ne dois rien" ... Dire que personne ne vous écoute, que la faute est "aux autres", n'a jamais résolu le moindre problème ...
Cessez de vivre dans le passé : le temps où "rien que le fait de posséder un "quota" était une grande garantie en soi...", c'est FINI. Définitivement FINI. Tous les producteurs sérieux le savent depuis 2004 ! Le Parlement européen et le Conseil des Ministres l'ont voté. Démocratiquement voté.
nono
le 08 Mars 2015 12h13
je peux trouver des prairies où? Le mig va m'aider sil m'aide j 'adhère.........
Piet Van
le 08 Mars 2015 12h31
Ok aussi pour faire pâturer les 50 vaches sur 15 ha environnants la ferme. Et qu'elles puissent aller et venir le jour et la nuit après la traite.
Une fois que l'on dépasse 55, 60 vaches laitières sur 15 ha, et arrive une saison humide, la structure de la prairie en prend un coup.
@ pâturage
Comment fais-tu, tu avances le fil électrique parcellaire tout les 6 jours...? Et pour combien de vaches en lactation ?
richard
le 08 Mars 2015 15h10
vous ne pouvez pas comparer le pâturage de chez nous (à pêne 6 mois de l'année) rien avoir avec les bretons 9 mois de l'année encore moins avec l'Irlande 11 mois de l'année juste un hangar pour la salle de traite comme en nouvelle Zélande. Mais c'est vrai quand vous avez 55ans plus d'amortissement et des pâtures autour de l'étable oui pourquoi pas faite du bio cela rapportera plus s'il en manque bien sur !
Nous sommes dans des régions ou les charges à l'ha sont trop élevées pour celui qui est encore en reprise ou agrandissement de son exploitation ne peut être extensif. Bref cette exploitation don vous parlez à mon grand regret elle ne va plus résister aux industries qui eux veulent la même production jour par jour ou presque, votre mémoire est courte si nous en sommes arrivé la c'est bien parce que le prix du lait aux printemps début été n'été plus payé et celui d'hivers 1/3 du prix en plus. Mais cela peu résoudre un problème la solution du pâturage c'est la surproduction
guy francq
le 08 Mars 2015 15h30
@ nono..
Je ne te demande pas d'adhérer au MIG..., moi je suis producteur de lait comme toi, alors si notre syndicat qui devrait en principe nous défendre... faisait déjà 10% de ce que l'on fait pour défendre la "base", ce ne serait déjà pas mal....
Personne de la FWA.... pour appuyer notre étude sur les coûts de production...
Pas honteux!!
pâturage
le 08 Mars 2015 15h37
Richard, chez moi le pâturage c'est 10mois par an... avec des aménagements (chemin d'accès en béton), parcellement,...
Le système herbager est bien loin d'être un système extensif! Il est très intensif à l'hectare...
Piet van, donne ton adresse mail je t'envoie des infos!
pâturage
le 08 Mars 2015 15h38
la question est pas de faire du bio ou non, juste de réduire ses coûts de production...
nono
le 08 Mars 2015 19h45
Donc Guy Francq, tu ne sais rien faire pour les petits producteurs.... Il y a déjà longtemps que vous savez que c'est la fin des quotas et vous n"avez rien fait à si (à la dernière minute), Une étude ne représente rien, il faut passer dans les fermes er voir les besoins de tout un chacun, il n'y plus beaucoup de producteur donc pas si difficile que ça à faire style une lettre avec le comité du lait.......
guy francq
le 08 Mars 2015 20h21
@ enbob,
Vous pouvez définir un petit producteur pour vous?
un quota de 500000 litres? Pour vous c'est un petit?
Enibob
le 08 Mars 2015 21h46
Pour moi, ce qui est important, c'est la marge que l'on dégage.
Le volume, c'est une question de choix de vie, d'objectifs de revenus : si vous dégagez une bonne marge avec la transformation de 300.000 litres produits avec 50 vaches et très peu de compléments, vous pouvez en vivre ... peut-être mieux qu'en produisant 2.000.000 de litres au coût de votre étude !
Et, à 23 jours de de l'échéance, raisonner en terme de quotas en dit long sur votre état d'esprit !
nono
le 08 Mars 2015 22h01
Et pour toi combien le chiffre.
fermement
le 09 Mars 2015 13h01
@ nono
"à la dernière minute" dites -vous.Cela fait des années que notre ami se démène comme un beau diable.Merci
nono
le 09 Mars 2015 20h10
Mais je n'ai rien vu changer....
cotisant
le 10 Mars 2015 09h23
à nono : tu n'as pas non plus connu la grève du lait de 2009 et toute les manifestations qui ont suivies. Mets ton gsm ici et alors on peut prendre contact.
le wallon
le 10 Mars 2015 11h54
Waouh ..... 10 mois de pâturage par an c'est génial !!!!!!
Où habitez vous en Belgique ?
obelix
le 10 Mars 2015 18h09
avant de parler des vert pâturages d’Irlande, aller y voir ........
il n'y a pas un an, j'en ai vu des vaches a l’étable en plein mois de juin ....
peut etre a cause de la pluie !!!
nono
le 11 Mars 2015 08h33
il est trop tard......