Enibob

Ainsi donc, des coopératives (c\'est à dire des collègues à Guy Francq, le pay et tous les autres, il ne faut pas l\'oublier !) attendent la fin des quotas avec impatience pour produire de quoi alimenter ces régions qui seront, je cite M Rouyer, \"durablement déficitaires en produits laitiers faute de terres disponibles ou d\'un manque d’eau (en Inde et en Chine par exemple).\" C'est la réalité, n'en déplaise aux nostalgiques de l'agriculture administrée à l'aide de prix déconnectés du marché.
Je constate aussi que ces mêmes coopératives (des collègues à vous, producteurs laitiers wallons, ne l\'oubliez pas !) ont investi massivement dans la recherche pour trouver de nouveaux produits ou ingrédients dérivés du lait, du lactose, du lactosérum ... Ceci élargit considérablement leur mix-produit (notamment en matière de laits infantiles) et leur permet, en ces temps difficiles, de payer le lait de leurs membres mieux que ce l\'on paye en Belgique. Voyez les stat publiées par l\'observatoire de la Commission. C\'est aussi la réalité !
Pensez-vous vraiment, M Francq et vos amis de l'EMB, que vos collègues accepteront de limiter leur production alors qu\'ils ont consentis de gros investissements pour répondre aux signaux du marché ?

Martin

Acheter des marqueurs Damien pour 6 € et vous aiderez les gens lépreux qui pourront boire du lait... Inutile d'aller si loin, enibob, aider aussi les voisins désespèrés

guy francq

@ enibob,

Bien d'accord avec vous... mais alors pourquoi ne pas instaurer un système comme les céréales, une cotation mondiale pour le prix du lait?
Si le producteur laitier pouvait avoir un prix stable au niveau mondial et couvre ses frais de production.. on y verrait plus clair ( un système pour le lait comme SYNAGRA, AGRITEL..)
Pourquoi allons -nous faire du stockage privé avec un prix à l'intervention à 21 cents 70... et savoir qu' après c'est bien l' Europe qui fait "mine d'or" en revendant cette poudre de lait...
On nous prend vraiment pour des cons!!

Enibob

Où avez-vous vu "une cotation mondiale" pour les céréales ?
Je connais divers marchés à terme qui cotent les céréales ...
Pour le lait, il n'y a rien ... c'est normal, le lait est une denrée périssable, non stockable, difficile à transporter, qui doit être transformée en flux continu, quels que soient les niveaux des facteurs extérieurs (économiques, logistiques, réglementaires…). La transformation laitière est sous l’influence de deux marchés distincts. D'une part, celui des produits dits de grande consommation (PGC) dont la valeur ajoutée et les prix sont élevés, principalement, chez nous, à destination du marché UE. La demande est relativement élevée mais stable. D'autre part, les produits industriels (PI) et les ingrédients dérivés davantage tournés vers le marché mondial et en particulier les pays émergents. La demande pour ces produits, notamment les ingrédients dérivés du lactose et lactoserum (entrent dans la fabrication des laits infantiles) est en pleine expansion.
Pour ces derniers, vous avez la référence de GDT : outre Fonterra, Arla, Amul (Inde), DairyAmerica (coopérative US), Euroserum, Land O'Lakes (coopérative US), Murray Goulburn (coopérative australienne), Molkerei Ammerland (coopérative allemande) placent leurs produits, notamment les ingrédients à haute valeur ajoutée, aux enchères bimensuelles qui sont ainsi une sorte de bourse mondiale.

Enibob

Cher MFrancq, vous battez le beurre et vous dites, comme toujours, n'importe quoi !!!
Intervention : les pouvoirs publics achètent et stockent. Le règlement délégué (UE) n°1336/2014 du 16 décembre 2014, fixant des mesures temporaires exceptionnelles en faveur du lait et des produits laitiers, démarre la période d'intervention publique pour la campagne 2015 au 01/01/2015. Les conditions applicables à l’achat, la nature ainsi que le mode et la date de fabrication des produits éligibles sont repris dans les règlements (UE) 1308/2013 et (UE) 1272/2009. Ces règlements prévoient également que la fabrication doit avoir lieu dans des établissements agréés.
Les achats sont faits à prix fixe (prix d’intervention) dans la limite d’un contingent, pour l’ensemble de l’Union européenne, de 50.000 tonnes pour le beurre et de 109.000 tonnes pour le lait écrémé en poudre. Le prix payé est respectivement de 2.217,51 €/tonne et de 1.698 €/tonne.
Le stockage privé consiste en une aide donnée au propriétaire du beurre pour le stocker (frais fixes : Taux Aide x Tonnage constaté à la sortie - Frais entreposage : Nombre de jours de stockage x tonnage en sortie x Taux Aide Frais entreposages) ... la Commission n'en n'est jamais propriétaire et donc ne le revend pas !

Enibob

Une fois de plus cher monsieur Francq, le prix que vous recevez comme producteur dépend de la valorisation sur le marché du mix-produit de votre transformateur. Si 70% vont en PI de base tels beurre, poudre et 30% en PGC vous n'aurez pas la même valorisation que si la proportion est inverse ou que si votre gamme de PI comporte moults ingrédients de haute VA.
Vous devriez aussi savoir que les marchés des MG et des protéines, les deux "matières utiles" du lait, ne sont pas toujours orientées de la même façon.
C'est le B A ba du secteur, chose que vous oubliez (ou niez ...) lorsque vous exigez "des prix".
Nous sommes passés d'un marché dirigé par l'offre (quotas) à un marché dirigé par la demande ... et manifestement, vous ne parvenez pas à vous y adapter.

Enibob

Une information qui a dû vous échapper et qui m'est revenue à l'esprit : www.pleinchamp.com/elevage/bovins-lait/actualites/euronext-relance-les-marches-a-terme-sur-les-produits-laitiers 
Il s'agit d’une gamme de contrats à terme et d’options couvrant le beurre, la poudre de lait écrémée et la poudre de lactosérum au printemps 2015 qu'Euronext envisage de lancer au printemps ... Cela complétera l'observatoire mis en place il y a un an par la Commission.
Mais encore faut-il savoir se servir des informations prix pour piloter sa gestion ...
Manifestement, vous n'avez pas encore conscience du fait qu'il est indispensable d'être "connecté aux marchés", maintenant que la politique protectrice a été remisée ... Contrairement à certains de vos collègues qui ont anticipé cette fin de quota annoncée depuis 2003 ...

Martin

Enibob vous racontez tjrs les mêmes choses avec vos marchés . Que proposez vous aux producteurs belges ?

Enibob

Voici le parfait exemple d'un individu qui pense que l'on ne produit que pour son marché national ... et que les "producteurs belges" sont déconnecté du marché européen ou global.
Cessez de raisonner comme si le prix du lait était un dû. Le prix du lait, c'est le résultat de stratégies
industrielles (mix-produit) et des forces de l’offre et de la demande sur les marchés.

Benjy

Marre de votre gué guerre... Une entreprise dont les adhérents se dispute est loin d être la plus performante, car lorsque l on se dispute, on n à en tête que les soucis du à cette mauvaises paroles et votre énergie est gaspillée pour savoir comment réagir à tel propos et comment trouver des arguments pour contrer l autre et pas faire tourner la boutique! Je suis sur le site depuis le début, et ce qui me laisse sans venir aussi souvent qu avant c est cette gué guerre qui n en fini pas... J en ai fait partie avant cela, je ne suis pas non plus un enfant de cœur...
Mais ne croyez vous pas qu il serait temps d être plus constructif? Faites la paix, trouver des arguments pour aller de l avant et pas nous faire régresser?? Je suis ni plus pour un que l autre, je suis pour un forum constructif, les autres qui médissent sans cesse, ignorez les, et les jaloux pareil...
Enibob, si vous pourriez tt simplement vous mettre dans la peau d un éleveur qui travail sans cesse, pour garder, ou essayer de garder son patrimoine.... Vos beaux discours m interpelle, mais vous écarte qq fois de la réalité... A quoi bon vous dresser contre tous?

Benjy

Vous avez aussi de bonnes idées, il suffit qq fois de se dire es ce réalisable?? Sur ce je vais dormir qq heures...

Enibob

@ Benjy
Je ne me dresse contre personne. J'essaye simplement d'exposer une réalité, c'est à dire le fait que le monde du lait a changé, que nous sommes passés d’un système administré, protégé par divers outils de régulation de la PAC, à un système économique, que le moteur ce n'est plus L'OFFRE nationale, mais la DEMANDE, européenne et aussi, de plus en plus, celle des pays émergents en forte croissance.
J'essaye aussi d'attirer l'attention sur le fait que cette évolution nécessite de prendre conscience d'une volatilité des prix qui sera de plus en plus prégnante. Et que cela implique de modifier une approche orientée vers la performance technique en une approche orientée avant tout sur la sécurité financière, ce qui veut dire une flexibilité qui permette de répondre aux signaux du marché et une attention de tout instant à ces signaux. Et que nier cela, cela ne peut que générer de grosses difficultés, surtout si une part importante des dettes couvrent des dépenses non directement productives.
Je rappelle aussi que le prix du lait, c'est le résultat de stratégies industrielles du transformateur auquel vous livrez (son mix-produit) et des forces de l’offre et de la demande sur les marchés.
Que tout cela dérange ceux qui préfèrent rêver au maintien du système administré, c'est normal. C'était rassurant. Mais cela ne signifie pas que je sois "contre" ces personnes. Chacun fait ce qu'il veut de son argent et gère ses affaires comme il l'entend.

Enibob

@ Benjy (suite)
Je pense aussi, conséquence de la liberté rappelée, qu'il n'appartient pas à la collectivité de supporter les erreurs de gestion dues à un refus d'accepter la réalité. A chacun d'assumer ses choix. Et pour moi, il est contre-productif de fixer des prix en dehors du marché. Les revenus rémunèrent la productivité, c'est un principe de base dans notre système.
Cela aussi ça ne plait pas à ceux qui idéologiquement rêvent d'un système collectiviste. Chacun est libre de se faire un jugement, d'applaudir, de saluer, de critiquer ou de ne pas regarder. C'est un principe qu'il convient d'accepter. Toutefois, je regrette aussi comme vous que nombreux sont ceux qui ont comme réponse l'insulte une fois que cela ne leur plait pas ou qui plutôt que d'argumenter, lancent slogans et imprécations, s'enfermant dans leurs idées préconçues totalement déphasées d'avec la réalité ou résultant d'une méconnaissance des mécanismes.
Par contre, le choix fait aux USA, à savoir un système d’assurance-marge qui déclenche des aides publiques lorsque la différence entre le prix de marché du lait et le coût de l’aliment passe sous un niveau plancher pendant deux mois consécutifs me parait plus objectif et réaliste que notre système de filet de sécurité.
Idem pour des aides contracycliques, c'est à dire pas aveugles comme notre système de payement de base.

Benjy

Enibob,

Je suis tt a fait d'accord avec vous, mais comment fait on quand on a invessti en 20 ans, sur une supposition d'un marché, qui très peu de temps après change à nouveau et forme une forte volatilité??? Puis je appeler ma banque leur disant que mon lait se crach et que je ne saurais rembourser que 50 % cette année de mes crédits???
Vous avez beau avoir la vérité du marché, mais vous ne connaissez pas la vérité de la finance ! Reprenez la simple question que je vous avais posée, cad comment deux fils font pour reprendre la ferme du papa encore actif sur l'exploitation tt en essayant de donner de quoi vivre à 3 ménages ??
Lorsque vous contractez un emprunt, on vous demande a vous éleveur ou a votre comptable de faire un schéma de rentabilité! on en est bien loin du compte qq une coupe d'année après!! en sachant que vous réfléchissez a votre projet deux ans avant les crédits...

Benjy

Enibob,

Je suis tt a fait d'accord avec vous, mais comment fait on quand on a invessti en 20 ans, sur une supposition d'un marché, qui très peu de temps après change à nouveau et forme une forte volatilité??? Puis je appeler ma banque leur disant que mon lait se crach et que je ne saurais rembourser que 50 % cette année de mes crédits???
Vous avez beau avoir la vérité du marché, mais vous ne connaissez pas la vérité de la finance ! Reprenez la simple question que je vous avais posée, cad comment deux fils font pour reprendre la ferme du papa encore actif sur l'exploitation tt en essayant de donner de quoi vivre à 3 ménages ??
Lorsque vous contractez un emprunt, on vous demande a vous éleveur ou a votre comptable de faire un schéma de rentabilité! on en est bien loin du compte qq une coupe d'année après!! en sachant que vous réfléchissez a votre projet deux ans avant les crédits...

Enibob

@ Benjy
le 23 Janvier 2015 à 16h37, dès que j'ai pu, j'ai répondu à votre intéressante interpellation. Vous ne parliez pas de 3 ménages, mais de 2 (je vous cite "Comment 2 ménages font pour continuersur une ferme ou seul les pparents pouvaient vivre?"), mais c'est accessoire.
Voici la copie de ma réponse pour vous éviter de la rechercher.
"D'accord avec vous : si deux ménages décident de vivre sur une exploitation qui ne permet de faire vivre qu'un seul ménage, cela pose en effet un gros problème. Sauf d'accepter de partager le revenu en deux, mais ce n'est pas réaliste.
Vous donnez la solution vos-même : s'agrandir pour doubler le revenu, ce qui veut dire investir. Et c'est là que nous risquons de ne plus être d'accord. Si je vous comprends bien, le seul investissement possible serait de construire une nouvelle étable laitière "aux normes". OK, c'est un choix. Plus facile maintenant qu'il n'y a plus de limite à la production à partir du 01/04. A plusieurs reprises, mais c'est mal accepté, je me suis permis, me basant sur ma longue expérience, de recommander, tout comme de nombreux services étatiques (BG a mis en ligne un site canadien par exemple, en France vous avez les Chambres d'agriculture) ou privés de conseil en gestion (ils foisonnent en France et on peut trouver de nombreuses publications), de ne se lancer que sur une solide analyse de risques."

Enibob

La réponse au problème de la volatilité qui va devenir une donnée constante et qui donc ajoute encore de l'incertitude, c'est la flexibilité. Il est aussi indispensable de raisonner sur la marge et non plus uniquement sur le prix du lait qui vous est payé. au producteur et la gestion non en fonction du prix, mais en fonction des marges.
Actuellement le prix de l'énergie baisse et on constate sur les marchés une baisse des prix des céréales et oléagineux en raison de très bons niveaux de récoltes mondiales en 2014. Ceci devrait avoir un effet sur les coûts de production et la marge, malgré la baisse du lait, pourrait ne pas diminuer dans les mêmes proportions ...

Enibob

Mon texte ci-dessus me semble, à la relecture, présenter un problème de compréhension. Excusez-moi.
Il faut lire les deuxièmes et troisièmes phrases comme suit : "Il est aussi indispensable de raisonner sur la marge et non plus uniquement sur le prix du lait qui vous est payé. Soit, pratiquement, privilégier les indicateurs non seulement en fonction du prix, mais en fonction des marges."
Pour ceux qui se sentent concernés, signalons la deuxième édition de la conférence Grand Angle lait, organisée par l'Institut de l'Elevage le mardi 14 avril 2015. L'après-midi seront présentés les résultats de la recherche appliquée concernant le pilotage de l'exploitation laitière dans un environnement volatil.
Infos : idele.fr/filieres/bovin-lait/publication/IdeleSolr/recommends/deuxieme-edition-de-la-conference-grand-angle-lait.html 

chris

@Enibob Ce n'est pas le prix du carburant en forte baisse qui aura une grande influence sur la marge finale dégagée dans nos exploitations.Tous les autres facteurs de production sont en hausse. Par exemple, les entrepreneurs de travaux agricoles ne baissent pas leur prix pour la cause. Le tarif horaire du technicien qui vient faire la maintenance de la salle de traite augmente aussi, les tarifs de l'AWE,...

Benjy

Je vois pas comment je peux diminuer drastiquement mes coûts quand tt a été déjà serré !! Quand le marché s'effondre, vous n'avez plus que le droit que de voir votre trésorerie fondre comme neige au soleil et SURTOUT continuer a travailler... Même si c'est pour rien !!

Levoisin

Et benjy, quant dors tu. Quant les autres travailent .... Haha :)
Allez zou maintenant je vire les vaches et tout faire pour amusés le peuple ( chevaux,parc d'attraction ) pour ça y a toujours des sous .....

tirelipimpon

Courage Benjy, les experts comptables néerlandais prévoient une perte de 35 000 euros en 2015 pour une exploitation de 700 000 litres .
www.boerderij.nl/Rundveehouderij/Nieuws/2015/1/Forse-tekorten-melkveehouders-begroot-1686664W/http://www.nzherald.co.nz/business/news/article.cfm?c_id=3&objectid=11385955 
"The White Gold Rush may well be over as far as China is concerned."

tirelipimpon

correction :
Courage Benjy, les experts comptables néerlandais prévoient une perte de 35 000 euros en 2015 pour une exploitation de 700 000 litres.
www.boerderij.nl/Rundveehouderij/Nieuws/2015/1/Forse-tekorten-melkveehouders-begroot-1686664W/ 
Contrairement à certains experts économistes, même les néozélandais ne voient plus la Chine comme un eldorado pour l'or blanc.
www.nzherald.co.nz/business/news/article.cfm?c_id=3&objectid=11385955 
"The White Gold Rush may well be over as far as China is concerned."

benjy

Merci tirelipinpon imaginé ton 700.000 litres multiplier lu sieurs fois. Imagine la perte... ça va amuser les jaloux.
voyez une fois que l on ne se lance pas de pic l un l autre on est bcp plus productif. Regardez l échange d Infos que nous avons ici sur qq sujets. Très constructif vous trouvez pas??

benjy

Le voisin,

tu viens de répondre à la question quand dors tu?? A force de moins dormir je résiste mieux à la fatigue. .. peut être pas top pour la santé. ..??