En Allemagne, les coûts de production du lait dépassent largement 40 centimes le kilo
par Marcel, le 18 Janvier 2013 08h55
Un rapport scientifique présenté conjointement par l’EMB et le MEG Milch Board fait toute la lumière sur les coûts de production dans le secteur laitier. A l’avenir, ces données seront actualisées chaque trimestre.
Berlin, le 17 janvier 2013
Il était attendu de longue date, ce calcul fiable et continu des coûts de production pour le secteur du lait. Un calcul qui, dans sa formule, intègre aussi, de façon équitable, le temps de travail des chefs d’exploitation et de leur famille, qui permette une différenciation selon les régions mais livre malgré tout des chiffres comparables à l’échelon de l’UE. Le rapport commandé à la fin de l’année 2011 par le European Milk Board (EMB) et le MEG Milch Board auprès du Bureau de l’Agriculture et de la Sociologie agricole (BAL) applique cette formule afin de mesurer les coûts de production sur la totalité du territoire allemand. L’étude se fonde ...
Un rapport scientifique présenté conjointement par l’EMB et le MEG Milch Board fait toute la lumière sur les coûts de production dans le secteur laitier. A l’avenir, ces données seront actualisées chaque trimestre.
Berlin, le 17 janvier 2013
Il était attendu de longue date, ce calcul fiable et continu des coûts de production pour le secteur du lait. Un calcul qui, dans sa formule, intègre aussi, de façon équitable, le temps de travail des chefs d’exploitation et de leur famille, qui permette une différenciation selon les régions mais livre malgré tout des chiffres comparables à l’échelon de l’UE. Le rapport commandé à la fin de l’année 2011 par le European Milk Board (EMB) et le MEG Milch Board auprès du Bureau de l’Agriculture et de la Sociologie agricole (BAL) applique cette formule afin de mesurer les coûts de production sur la totalité du territoire allemand. L’étude se fonde sur les données du Réseau d’Information comptable agricole (RICA) de la Commission européenne. Par conséquent, cette analyse repose sur des bases fiables, représentatives et étendues. Dans le souci d’actualiser les données européennes disponibles, la formule est complétée des indices de prix d’intrants agricoles tels que le fourrage, les engrais, les semences et l’énergie, notés par le Bureau fédéral des Statistiques en Allemagne.
Un autre pilier essentiel de cette méthode de calcul est la variable des revenus, qui intègre le travail presté par le gérant de l’exploitation et leurs proches.
Aujourd’hui, les conclusions pour l’Allemagne sont disponibles et seront actualisées chaque trimestre. Pour les autres états-membres de l’UE, les coûts seront calculés selon la même méthode dans les mois et les années à venir. Ainsi, les résultats obtenus partout en UE pourront aisément être comparés, un atout indéniable sur un marché d’envergure internationale.
Conclusions de l’étude
Pour le mois d’octobre 2012, le calcul des coûts de production en Allemagne (pour un lait à 3,3 % de protéine et 4,0 % de matière grasse, hors TVA) livre les résultats suivants : dans le nord du pays (Rhénanie du Nord-Westphalie, Basse-Saxe, Schleswig-Holstein), les coûts de production du lait s’élèvent, en moyenne, à 43,06 centimes par kilogramme de lait. Il est tenu compte des subventions ; en l’occurrence, ces aides sont déjà déduites des coûts totaux.
Dans le sud (Sarre, Bavière, Bade-Wurtemberg, Rhénanie-Palatinat, Hesse), les coûts de production, compte tenu des subventions, atteignent, en moyenne, 51,03 centimes par kilogramme de lait. A l’est (Thuringe, Saxe, Saxe-Anhalt, Brandebourg, Mecklembourg-Poméranie occidentale), le calcul donne un résultat de 45,07 centimes par kilogramme de lait.
European Milk Board : « Les décideurs politiques doivent se servir de ces données ! »
Ces données éclairent le chemin vers l’obtention de prix rémunérateurs. L’EMB estime qu’il est essentiel que les décideurs politiques utilisent ces données et mettent en place une agence de surveillance européenne. Les coûts calculés doivent servir de base à la fixation d’un prix équitable pour le lait. Un tel prix équitable peut être atteint par des ajustements souples des volumes sur le marché. Seules ces conditions-cadres peuvent véritablement améliorer la position des producteurs sur la chaîne de valorisation du lait.
La présente étude démontre clairement le fossé béant séparant les coûts de production encourus et les prix versés aux producteurs. Par conséquent, l’EMB revendique, pour l’Allemagne et au vu des coûts actuellement recensés, un prix producteur de 50 centimes pour chaque kilo de lait vendu. L’année dernière, ce kilo de lait n’a atteint en Allemagne, en moyenne, qu’un maigre prix de 31,50 centimes.
MEG Milch Board: « Cette étude permet des partenaires à la négociation à pied égal »
Une étape est franchie : le MEG Milch Board s’est acquitté d’une tâche essentielle prévue par ses statuts et, de concert avec le European Milk Board (EMB), a contribué à l’établissement d’un rapport scientifique sur les coûts actuels de production du lait. Il s’agit d’une étude unique qui jette un éclairage précis et inédit sur les producteurs de lait, leur situation actuelle et l’orientation nécessaire du marché à l’avenir. Grâce à ce rapport, le changement de cap amorcé par les décideurs politiques peut être appuyé dans le but de renforcer la position concurrentielle des producteurs de lait sur la chaîne alimentaire.
En effet :
La présente étude d’experts permettra à tous les producteurs et à tous les groupements de producteurs d’être des partenaires à pied égal à la table des négociations. Si jusqu’à présent, il avait fallu argumenter dans le vague, désormais, de solides données sur les coûts peuvent être avancées, comme il est de coutume dans l’économie libérale. Qu’importe, dans un premier temps, si ces coûts désormais objectivés et confirmés après un examen poussé ne peuvent être pleinement répercutés. Le plus important est que l’offre de service proposée par le MEG Milch Board par le biais de ce rapport soit adoptée par un nombre croissant de producteurs. Le regroupement des producteurs de lait soutenu de toutes parts, y compris le monde politique, demeure plus que jamais LE mot d’ordre du moment. Un taux de regroupement élevé démultipliera l’effet percutant de ce rapport consacré aux coûts de production du lait.
Les statistiques récoltées seront transcrites dans un indice, au plus tard, durant le premier trimestre 2013. Cet INDICE DE REFERENCE DU LAIT permettra de suivre, rapidement et en temps réel, l’évolution progressive des coûts. Les détails concernant cet indice seront prochainement présentés par le MEG Milch Board.
par jag, le 10 Décembre 2024 12h43
Allez je me lance, un brin d\'optimisme ?
La monté des prix des vaches grasses fais suite à une tension sur les marchés.
Cette tension n\'est pas dûe à une augmentation de la demande comme lors du
par Benoît GEORGES, le 08 Décembre 2024 21h17
La fin de l’année se profile déjà et le comité de l’AREDB Stavelot-Vielsalm vous invite à sa traditionnelle journée « visite de fermes » le mercredi 18 décembre 2024.
Où ? 10 heures : V
par tirelipimpon, le 28 Novembre 2024 10h03
Non, le gouvernement n\'a pas décidé de bloquer 10 % de la flotte des compagnies aériennes. Une fois de plus , on va s \"attaquer au secteur agricole. Après avoir taxé les vaches, ils vont expropr
par Lefeuseteint, le 17 Novembre 2024 18h11
Alors que vous avez été applaudi en début d\'année, que vous aviez la fierté d\'envoyer une des vôtres (ou bien qu\'elle avait retourné sa veste?) au front, que vous écrivez en grand vouloir pour
par Benoît GEORGES, le 13 Novembre 2024 14h40
#WALAKIS est un outil de centralisation qui vous permettra d’encoder tout événement que vous organisez, ainsi que vos actualités (offres d’emploi, enquêtes, appels à projets, etc…) ou tout
par College des producteurs, le 12 Novembre 2024 12h37
Vous êtes agriculteur.rice ? Vous vous posez des questions sur l’intérêt de la production de blé panifiable (prix, itinéraire technique, etc.) ?
Alors ne manquez pas notre journée d’échang
fairebellementvôtre
le 18 Janvier 2013 12h01
ben si cela n'est pas convainquant.......je désespère. J'ose encore penser qu'il ne faudra pas attendre zéro producteur pour faire monter le prix du lait!!!
le realiste
le 18 Janvier 2013 13h37
si c'est vrai, il faut se poser des questions??
les salles de traite, robot...sont en or ou alors la rénumérations calculée est à un taux horaire exagéré!
faut rester raisonnable tout de même!!!!
gib
le 18 Janvier 2013 14h01
N'importe quoi! Si les prix de revient était si elevé, comment faisons-nous tous?
Ce n'est pas en balançant des chiifres qu'on obtiendra le plus important: Des prix plus stables avec un marché qui tient compte de l'offre et la demande. A ce prix-là, les terres n'ont pas fini de grimper
Résistants
le 18 Janvier 2013 14h33
Moi actuellement en dessous de 30 prix de base je perd. Pour un jeune reprendre une ferme au prix actuel c'est impossible ou il faut etre fou.
Enibob
le 18 Janvier 2013 14h34
Oufti !
Si c'est général, combien de faillites aurons-nous ?
Ce sera tout bénéfice pour ceux qui resteront ! Merci l'EMB, vos membres qui travaillent à se ruiner ainsi vont sauver le secteur !
En France, qui se plaint pourtant de voir ses prix tirés vers le bas à cause de l'Allemagne, on ne réclame que 340 euros/1000 litres et la Fédération nationale des producteurs de lait demande d'introduire "un indicateur de charges et les modalités de déclenchement d’un tel outil". C'est ce qui ressort d'un communiqué du 17 de la FNPL. "Cet indicateur traduit, en euros/1 000 litres, la légitime répercussion des coûts de production", explique la FNPL dans son communiqué. Plus précisément, il permet de calculer l’incidence de la hausse des charges subie par les éleveurs sur des produits laitiers sur le litre de lait UHT, les 200 g d’emmental râpé, ou sur les 4 pots de yaourts nature. "Les 30 euros/1 000 litres de charges supplémentaires supportées sur l’année 2012 se traduisent par 2 cts d’euros pour le prix du litre de lait UHT, 6 cts pour 200 g d’emmental râpé et 1,3 cts pour les 4 pots de yaourts nature".
Comme disent MM gib et le réaliste, cela ne fait pas sérieux ! On retrouve ici le syndrome Calimero : se faire passer pour une victime révoltée, donc pour un plaignant légitime ...
Marcel
le 18 Janvier 2013 15h35
@ Gib
Continu à travailler bénévolement alors! Pour ma part, il me manque bien 10 cent pour pouvoir réaliser des investissements de remplacement, de l'entretien et m'accorder un salaire décent!!! On tient le coup encore un peu en économisant sur TOUT, même sur des postes ou il ne faudrait pas, y compris notre revenu final, s'il en reste!
@ Enibob
Bein oui, c'est quasi général, je n'ai pas encore rencontré ces dernires temps un collègue satisfait!!! Je sais que tu ne tiens compte toi, que de quelques exceptions qui nsont en fin de carrière et n'ont plus de crédits et ont eu de belles années pour se remplir un bon bas de laine comme le wallon par exemple. Avant de parler de Calimero, va dans les fermes!
fairebellementvôtre
le 18 Janvier 2013 16h11
mais enfin savez-vous lire ??????????? d'où vient-il ce rapport???
Martin
le 18 Janvier 2013 16h25
Marcel a raison, les faillites vont se succéder si pas de solutions pour un avenir durable.
La faute est au système ultralibéral européen et Enibob en fait partie pour titiller le flamand ou l'esclave de service. Auf deutch bitte ?
Enibob
le 18 Janvier 2013 17h12
"La faute est au système ultralibéral européen" ... Je suis tombé par terre, c'est la faute à Voltaire, chantait Gavroche dans les Misérables ...
Si c'était vrai, cher monsieur hihan, pourquoi certains s'en sortent ? Pourquoi, dans ce même système les irlandais envisagent de produire 50% en plus ? Pourquoi Arla s'attend à ce que ses membres produisent 1 milliard de litres en plus ? Pourquoi en Bretagne, en Flandre, dans le pays de Herve et même en Allemagne, nombreux sont les producteurs qui se préparent à augmenter leurs livraisons ?
Les écarts de prix de revient sont une réalité : est-ce aussi la faute au système "ultralibéral" ? (Noel vous dira qu'en français on dit "la faute du système" ...)
C'est dans ces fermes là que vous devriez aller cher Marcel. Cela vous remonterait le moral !
Et pour votre gouverne, nous faisons tous partie du système que vous qualifiez "d'ultralibéral" alors que nous sommes en fait dans un système de copinage, pas un système libéral, où chacun essaye de s'attirer les bonnes grâces de l'Etat en réclamant aides, subventions, etc et n'a qu'une préoccupation, c'est de préserver ses privilèges. Le tout aux frais du contribuable.
fairebellementvôtre
le 18 Janvier 2013 18h30
dites Mr Enibob..........êtes-vous producteur??? mais je vous pose cette question le plus gentiment du monde!!! merci d'y répondre.
en a marre
le 18 Janvier 2013 19h05
Mr ENIBOL est surement un homme costume cravate
Résistans
le 18 Janvier 2013 21h33
Si le lait payais si bien pourquoi bcp de fermiers on un retard qui ne cesse d'augmenter et ce sont de bon fermiers qui sont en difficulté!!
On est a la fin du système ou il suffisait d'augmenter la production pour compensé la baisse permanente du prix du lait.
Résistans
le 18 Janvier 2013 21h33
Si le lait payais si bien pourquoi bcp de fermiers on un retard qui ne cesse d'augmenter et ce sont de bon fermiers qui sont en difficulté!!
On est a la fin du système ou il suffisait d'augmenter la production pour compensé la baisse permanente du prix du lait.
levoisin
le 19 Janvier 2013 08h41
ayant founi 70000 l de lait en plus en 2012 par rapport a 2011 au vu de la somme touchée en(plus) j'ai mal culs ...
le wallon
le 19 Janvier 2013 19h48
Cela m'étonne pas qu'en Allemagne les coûts de productions dépassent les 40 cents !!!
Avec tous les Fendt vario qui sont vendus chaque mois aux agriculteurs ...... MDR
Pourtant ce pays n'est pas le plus mal placé au niveau européen !!!
Enibob
le 20 Janvier 2013 17h05
@ fairebellementvôtre
Quelle importance ? Etre producteur n'offre pas une garantie de connaissance des réalités du marché. Maîtriser une technique et se focaliser uniquement sur ses problèmes ne suffit pas : le monde bouge et vous faites partie d'un marché européen qui produit 139 millions de tonnes de lait avec des producteurs qui n'attendent que la fin des quotas pour augmenter leur production. Avec des écarts de coûts de production très importants. C'est cela la réalité que certains ne veulent pas voir et qui effraye d'autres au point où ils essayent par tous les moyens, pour préserver leurs privilèges, d’empêcher leurs collègues de se développer comme ils l'entendent.
@ Résistans
il est temps d'en finir avec cette aberration économique : produire plus quand un prix est en baisse parce que l'offre dépasse la demande, c'est encore faire baisser le prix ! C'est mathématique ! A une époque, la collectivité finançait les achats de ce lait excédentaire ... Mais ce temps est révolu, il est temps, plus que temps, d'en prendre conscience. C'est aussi une "demande sociétale".
tirelipimpon
le 20 Janvier 2013 20h26
Ainsi donc, les ouvriers espagnols de chez Renault sont des imbéciles.Ils sont d'accord pour travailler plus alors que leur salaire est fortement en baisse. Tout comme certains laitiers produisent plus quand le prix baisse. Devinez pourquoi ?
www.usinenouvelle.com/article/renault-signe-son-accord-de-competitivite-en-espagne.N185926
Enibob
le 20 Janvier 2013 20h57
Vous êtes indécrotable.
Ils acceptent cela pour garder un revenu, ne pas perdre leur emploi. C'est pour cela que Ford Genk va fermer.
Vous, vous vendez une production sur un marché où le prix résulte de l'offre et de la demande. Il n'y a aucune similitude.
Je sais que vous raisonnez en termes de chiffre d'affaire : "j'ai moins à l'unité, donc je produis plus pour essayer d'avoir pareil" et ce sans vous préoccuper de vos marges.
Mme Figaro (une fermière, experte en gestion !) l'a encore répété : "ne voir que le chiffre d'affaire c'est partir tout droit dans le mur". C'est aussi la recommandation de tous les conseillers en gestion en France, mais je suppose que vous ne lisez pas ces articles de "cravateux qui ne sont pas du milieu".
Je ne suis donc pas seul à penser cela. Mais encore une fois, vous êtes libre de faire ce que vous voulez, mais assumez les conséquences.
Enibob
le 21 Janvier 2013 14h11
Contrepoint ... lectures enrichissantes, mais pas dans la ligne de vous désirs ... Continuez ! Et surtout, laissez vous convaincre par la vision libérale de l'économie qui n'est pas le laisser faire que l'on présente souvent.
Je vous recommande le site suivant : www.cerfrance.fr/blog-agri/category/pilotage/
Vous y trouverez une série de vidéos très instructives en matière de gestion ... qui remettent en cause beaucoup d'idées toutes faites.
tirelipimpon
le 21 Janvier 2013 21h58
Bizarre. je suis sur le site de www.contrepoints.org et ma recherche concernant les accords de Wagram ne donne aucun résultat.
Quand hier je parlais de nivellement par le bas pour les travailleurs, je ne pensais pas si bien dire.Et cela se passe avec un gouvernement socialiste.Encore une preuve que les politiques ne sont que des pantins. Et la France s'en va en guerre pour faire diversion .Les ouvriers belges ne seront pas épargnés.