@F_Rohart Article publié dans L'Echo du 16 janvier 2015.
par le Pay, le 27 Janvier 2015 13h08
La Wallonie se prépare à la fin des quotas laitiers
Alors que les quotas laitiers disparaîtront en avril, le gouvernement wallon autorise son administration à stocker du lait en cas de trop forte baisse des prix. Les experts s'attendent à une diminution des prix cette année. Pas sûr pourtant que les pouvoirs publics puissent intervenir: pour le ministre de l'Agriculture, le seuil de prix auquel l'Europe autorise une intervention est trop bas.
LaitL’administration wallonne de l’Agriculture pourra lancer des appels d’offres pour constituer des stocks de lait transformé dans le cas où les prix du lait baisseraient trop fortement. Cette mesure viserait à soutenir temporairement les producteurs face aux hoquètements des cours mondiaux. Le ministre René Collin (cdH) a présenté la mesure jeudi au gouvernement wallon alors qu’une partie du secteur s’inquiète des conséquences de la disparition des quotas l...
La Wallonie se prépare à la fin des quotas laitiers
Alors que les quotas laitiers disparaîtront en avril, le gouvernement wallon autorise son administration à stocker du lait en cas de trop forte baisse des prix. Les experts s'attendent à une diminution des prix cette année. Pas sûr pourtant que les pouvoirs publics puissent intervenir: pour le ministre de l'Agriculture, le seuil de prix auquel l'Europe autorise une intervention est trop bas.
LaitL’administration wallonne de l’Agriculture pourra lancer des appels d’offres pour constituer des stocks de lait transformé dans le cas où les prix du lait baisseraient trop fortement. Cette mesure viserait à soutenir temporairement les producteurs face aux hoquètements des cours mondiaux. Le ministre René Collin (cdH) a présenté la mesure jeudi au gouvernement wallon alors qu’une partie du secteur s’inquiète des conséquences de la disparition des quotas laitiers. Depuis trente ans, l’Union européenne impose des quotas de production de lait de vache pour tenter de stabiliser les prix, mais cette mesure sera totalement abolie au 1er avril. La libéralisation doit permettre aux producteurs d’augmenter leur production, mais elle devrait également avoir un impact à la baisse sur le prix du litre de lait – ce qui pourrait mettre en péril les plus petits producteurs.
"La disparition des quotas est un élément d’instabilité pour les prix, il faut donc être vigilants et actionner dès que nécessaire des mécanismes publics d’intervention", indique le ministre René Collin, qui n’était pas favorable à la disparition des quotas. La possibilité de constituer des stocks de soutien a récemment été régionalisée: avec la mesure prise jeudi, la Wallonie est fin prête à agir – dans les limites imposées par les règles européennes.
Celles-ci lui permettent de procéder à des achats de lait transformé en soutien aux producteurs si le prix descend sous un certain seuil (169,8 euros/100kg pour le lait en poudre, 221 euros pour le beurre). "Mais ce seuil est trop bas, il faudrait le revoir pour le calquer sur le prix de production de lait, qui oscille entre 20 et 30 cents par litre", estime le ministre wallon. La Belgique et d’autres pays, comme la France et la Pologne, réclament un relèvement du prix de référence, mais ils rencontrent l’opposition des "champions du libéralisme agricole", comme les appelle René Collin: le Royaume-Uni et le Danemark, notamment. Le commissaire à l’Agriculture Phil Hogan n’est pas un allié des Belges dans ce dossier, il l’a dit aux ministres européens lors d’une réunion en décembre: "Pour moi il n’y a pas de crise du lait." Il n’est donc pas nécessaire de revoir le dispositif à ce stade.
Crise ou pas crise?
Peut-on dire, comme l’eurodéputé socialiste Marc Tarabella, que l’on est "à l’aube d’une grave crise du lait" à cause de la disparition des quotas et du "raz de marée de lait" qui sera déversé sur le marché?
Certainement pas du point de vue de l’industrie. En 2014, les producteurs ont écoulé 420.000 litres pour un total de 155.000 euros – un record absolu, indique-t-on à la confédération belge de l’industrie laitière (CBL). Pour l’industrie belge, la fin des quotas est une bonne nouvelle, qui va lui permettre d’augmenter ses parts de marché à l’étranger. "La Belgique peut produire à bas coût grâce à son climat très favorable à la production de lait", explique Renaat Debergh, porte-parole de la CBL. L’industrie exporte déjà 61% de son chiffre d’affaires et s’attend à ce que cette part augmente avec la fin des quotas.
L’industrie a intérêt à ce que ses prix d’achat soient très bas et les producteurs, qui lui vendent leur lait, ne sont pas sur la même longueur d’onde. "On approche d’un point de rupture. Beaucoup de producteurs qui ont investi ont du mal à rembourser dans de bonnes conditions vu la baisse des prix – on parle pour le mois de janvier d’un prix de 25 cents par litre", indique Catherine Bauraind, au Collège des Producteurs, un lobby agricole wallon. Il n’existe pas encore de prix officiels pour janvier, mais le litre se négociait à 31 cent en décembre.
Pour 2015, l’avis de tempête est lancé. Les bonnes années ont poussé les producteurs à augmenter leurs volumes, et la production se heurte à l’embargo russe sur les produits agricoles européens et la fin des quotas ne sera pas sans effet sur les prix. Une étude de la Rabobank annonce une baisse des prix au premier semestre et prévoit une stabilisation vers la mi-2015. Le dispositif d’achats publics devra-t-il être déclenché?
@F_Rohart
N.B. Article publié dans L'Echo du 16 janvier 2015.
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J ai un ami qui n élève plus de JB...
ne mets que du BBB sur ces vaches...
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Et si c était ça l avenir...
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A tous le non-agriculteurs qui lisent ce forum que nous ne sommes pas autant à la fête que eux !
Ils se réjouissent tous de leur beau stand et que la fête commence mais ils seraient temps d’avoi
le Pay
le 27 Janvier 2015 14h07
extrait choisi, sans commentaire...
..... Pour l’industrie belge, la fin des quotas est une bonne nouvelle, qui va lui permettre d’augmenter ses parts de marché à l’étranger. "La Belgique peut produire à bas coût grâce à son climat très favorable à la production de lait", explique Renaat Debergh, porte-parole de la CBL. L’industrie exporte déjà 61% de son chiffre d’affaires et s’attend à ce que cette part augmente avec la fin des quotas.
L’industrie a intérêt à ce que ses prix d’achat soient très bas et les producteurs, qui lui vendent leur lait, ne sont pas sur la même longueur d’onde. "On approche d’un point de rupture......
enibob
le 27 Janvier 2015 14h33
Incorrigible le pay : alors que le journal l'invite à utiliser le lien plutôt que de faire un copié-collé (son enthousiasme lui fait copier aussi la demande de l'Echo), il bafoue allègement cette invitation ! Il prend vraiment les visiteurs de ce site pour des idiots qui ne savent pas cliquer sur un lien !
Le titre "La Wallonie se prépare à la fin des quotas" est déplacé pour un article qui annonce l'ouverture de l'intervention et qui conclut par une question "Le dispositif d’achats publics devra-t-il être déclenché?" ...
En fait, maintenant que le BIRB est régionalisé et sous la tutelle de M Collin, il publie un communiqué et tire la couverture à lui alors que son administration n'a aucune latitude d'initiative en la matière et ne fait qu'exécuter un règlement européen dont j'ai donné les références pour rappeler à notre grand défenseur du secteur ce qu'était l'intervention publique (règlement délégué (UE) n°1336/2014 du 16 décembre 2014, fixant des mesures temporaires exceptionnelles en faveur du lait et des produits laitiers, démarre la période d'intervention publique pour la campagne 2015 au 01/01/2015).
C'est le budget de la PAC qui paye ce lait, pas la Région wallonne. Ceci permet aux producteurs de beurre ou de poudre écrémée qui le souhaitent et dont les produits répondent aux conditions réglementaires de présenter ces produits qui seront payés aux prix fixés par la réglementation, et ce dans la limite des quantités fixées pour l'UE (50.000 tonnes pour le beurre et de 109.000 tonnes pour le lait écrémé en poudre), ce qu'il omet de rappeler ! Au delà, la Commission peut éventuellement ouvrir des adjudications ... M Rohart en disant "L’administration wallonne de l’Agriculture pourra lancer des appels d’offres pour constituer des stocks de lait transformé dans le cas où les prix du lait baisseraient trop fortement." tord donc la vérité !