par Enibob, le 12 Mai 2014 14h59

Une nouvelle étude, dirigée par Henk Westhoek, gestionnaire de programme pour l'agriculture et l'alimentation à l' Agence d'évaluation environnementale des Pays-Bas, va certainement remonter le moral des producteurs de viande (et ceux de lait) de notre belle région : les émissions de GES pourraient être réduites de moitié si les consommateurs européens réduisaient leur consommation de viande de 50% !
Actuellement, 6.500.000 à 8.000.000 de tonnes par an d'azote s'échappent dans l'environnement en raison des pratiques agricoles (ammoniac dans l'air, nitrates dans les eaux souterraines et de surface et oxyde nitreux, puissant gaz à effet de serre). Cela représente environ 80 % des émissions d'azote provenant de toutes les sources, selon cette nouvelle étude qui précise que 79 à 88 % des émissions totales de l'UE liées à l'azote ont pour source l'élevage. L'empreinte de l'azote de la viande et des produits laitiers est co...

Une nouvelle étude, dirigée par Henk Westhoek, gestionnaire de programme pour l'agriculture et l'alimentation à l' Agence d'évaluation environnementale des Pays-Bas, va certainement remonter le moral des producteurs de viande (et ceux de lait) de notre belle région : les émissions de GES pourraient être réduites de moitié si les consommateurs européens réduisaient leur consommation de viande de 50% !
Actuellement, 6.500.000 à 8.000.000 de tonnes par an d'azote s'échappent dans l'environnement en raison des pratiques agricoles (ammoniac dans l'air, nitrates dans les eaux souterraines et de surface et oxyde nitreux, puissant gaz à effet de serre). Cela représente environ 80 % des émissions d'azote provenant de toutes les sources, selon cette nouvelle étude qui précise que 79 à 88 % des émissions totales de l'UE liées à l'azote ont pour source l'élevage. L'empreinte de l'azote de la viande et des produits laitiers est considérablement plus élevé que celui des produits à base de plantes.
Et, cerise sur le gâteau, cette réduction de consommation de produits laitiers et de viande permettrait aussi de réduire les importations de soja, actuellement utilisé dans l'alimentation animale, de 75 %.
Une fois de plus l'agriculture est pointée du doigt. Et une solution est offerte sur un plateau : n'achetez plus de produits laitiers et de viande et vous contribuerez à sauver la planète. Et comme cela, d'importateur de soja, "L'UE pourrait devenir un important exportateur de produits alimentaires" conclut M Westhoek ...
Comme toujours, solutions simplistes à problème complexe, mais arguments destinés à frapper les esprits simples et à la portée des politiciens ...
Selon d'autres scientifiques, des pratiques agronomiques adaptées permettraient d'atteindre des résultats équivalents.
Ce sera donc un choix de société ...

   

lire plus - 2 commentaires

bioman

le 12 Mai 2014 19h18

le lait et la viande devrait être réservés aux régions ou on ne sait cultiver correctement, pays de Herve, Ardenne, Montagnes....L'herbe y a encore personne qui a voulu m'en acheter pour la manger en salade... alors là l'élevage touve toute sa raison d'être. N'oublions pas non plus que l'élevage est un moyen écologique de recyclage de beaucoup de déchets...à tort ou à raison à chacun de faire son choix....

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thomscotch

le 28 Mai 2014 12h36

Merci Enibob pour cet article. Vous écrivez que "l'agriculture est pointée du doigt" mais est ce que ce ne sont pas plutôt les choix de politiques agricole (subventionner massivement la production laitière et de viande) qui sont responsable et donc à modifier dans l'avenir ? Donc plutôt que les agriculteurs, les administrateurs des politiques agricoles européennes et nationales ?
En effet - à part les intérêts financiers de quelques uns - rien n'oblige à maintenir les choix de politique agricole tels qu'ils sont, et il me semble que si la question de l'orientation de l'agriculture est associée à certains choix de politique énergétique (le tout pétrole pour la mécanisation et les engrais, ressource qui va manquer ou du moins se renchérir très prochainement) certains choix alimentaires individuels (un maximum de produits carnés, laitiers, transformés, trop sucrés, trop salés, trop gras saturés) ou certains rapport de force économique (nos importations d'énergie, de soja, de maïs, d'intrants chimiques, de semences...) nous avons tout à gagner à ce que plus de clarté participe à une meilleur prise de conscience des conséquences environnementales, humaines et économiques de nos choix alimentaires. En tout cas, je pense que nous devrions tous aller dans ce sens plutôt que de nous fatiguer dans les querelles de modèle.
L'agriculture est bel et bien au coeur de notre modèle de société, ce serait bien de ne pas trop l'oublier malgré le hors sol généralisé...

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