Maïs ogm France
par chris, le 15 Avril 2014 22h02
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Le PS, les écologistes et le FDG ne veulent "pas de culture d'OGM en France"
Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 15/04/2014 à 20:02. Mis à jour à 20:26
L'Assemblée nationale a adopté mardi une proposition de loi interdisant la culture du maïs transgénique en France, dans une nouvelle tentative pour proscrire de façon pérenne le MON 810 de Monsanto.
Le Conseil d'Etat, saisi par des pro-OGM, avait annulé l'été dernier un arrêté d'interdiction datant de 2011 du MON 810, rouvrant la voie à son utilisation et entraînant une riposte de la majorité.
crédits : afp.com/Remy Gabalda
Nouvelle attaque contre le MON 810 de Monsanto. L'Assemblée nationale a adopté mardi une proposition de loi interdisant la culture du maïs transgénique en France. Les socialistes, auteurs du texte examiné en première lecture, les écologistes, les radicaux de gauche et le Front de gauche ont voté pour. Les centristes de l'UDI étaient...
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Le PS, les écologistes et le FDG ne veulent "pas de culture d'OGM en France"
Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 15/04/2014 à 20:02. Mis à jour à 20:26
L'Assemblée nationale a adopté mardi une proposition de loi interdisant la culture du maïs transgénique en France, dans une nouvelle tentative pour proscrire de façon pérenne le MON 810 de Monsanto.
Le Conseil d'Etat, saisi par des pro-OGM, avait annulé l'été dernier un arrêté d'interdiction datant de 2011 du MON 810, rouvrant la voie à son utilisation et entraînant une riposte de la majorité.
crédits : afp.com/Remy Gabalda
Nouvelle attaque contre le MON 810 de Monsanto. L'Assemblée nationale a adopté mardi une proposition de loi interdisant la culture du maïs transgénique en France. Les socialistes, auteurs du texte examiné en première lecture, les écologistes, les radicaux de gauche et le Front de gauche ont voté pour. Les centristes de l'UDI étaient partagés. Les élus UMP, qui avaient annoncé un vote contre, ont quitté l'hémicycle pour marquer leur opposition.
Le texte volontairement large a pour but de sécuriser juridiquement l'interdiction du maïs MON 810, édictée mi-mars en urgence juste avant la période des semis. L'Union française des semenciers et l'association générale des producteurs de maïs (AGPM) ont attaqué cet arrêté, plaidant le droit d'"accès aux innovations biotechnologiques".
L'interdiction de la culture en France du maïs transgénique est "une bataille nécessaire", affirmaient plus tôt les députés PS ce mardi. "Le message est simple: nous ne voulons pas de culture d'OGM en France", lançait Annick Lepetit, porte-parole du groupe socialiste à l'Assemblée, lors d'une conférence de presse.
>> À lire: Maïs OGM: l'hypothèse d'une culture dès mars encore floue
Et d'ajouter que "ce message s'adresse aux organisations agricoles qui défendent un modèle productiviste dépassé, aux lobbies qui font feu de tout bois pour faire tomber les garde-fous législatifs, à l'Europe qui semble prête à baisser pavillon contre l'avis d'une bonne moitié des Etats".
>> À lire aussi: Union européenne: un nouveau maïs OGM va être autorisé
"Cette bataille est nécessaire au moment où se négocie le traité de libre-échange transatlantique et rappelle que la France et une partie de l'Europe ne sont pas prêtes à brader la qualité de leurs produits agricoles pour un plat de lentilles OGM", a conclu la députée PS.
"Loin de moi l'idée de faire de l'obscurantisme"
La proposition de loi est soutenue par le gouvernement qui juge qu'il est "indispensable de maintenir le moratoire français" sur les OGM, au nom du "principe de précaution", selon le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen. "Loin de moi l'idée de faire de l'obscurantisme, de l'anti-innovation, au contraire", s'est également défendu ce spécialiste des questions de santé.
Par la voix de Brigitte Allain, agricultrice de profession, les écologistes ont demandé "à la France de rester ferme sur le refus des OGM", en regrettant que la proposition de loi "ne couvre que le maïs".
Le chef de file des députés Front de Gauche André Chassaigne a affirmé que "nous n'avons pas besoin des cultures OGM en France, dont les conséquences environnementales ne sont pas maîtrisées et qui correspondent à une agriculture productiviste contraire à notre conception d'une agriculture paysanne".
L'UMP contre l'interdiction
Bernard Accoyer (UMP) a de son côté annoncé la saisine du Conseil constitutionnel une fois le texte adopté définitivement, au motif notamment de "la primauté du droit européen sur la loi française". "Les Verts vous font faire n'importe quoi", a-t-il lancé à l'adresse des socialistes. Il a également dénoncé "une idéologie qui refuse d'accepter les données de la science", à l'oeuvre selon lui dans cette proposition de loi.
Se distinguant, la députée UMP de l'Essonne et ancienne ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet, à l'origine d'un précédent moratoire sur le MON810, a indiqué qu'elle ne s'opposerait pas à cette proposition de loi "car la France n'a rien à gagner à (sa) culture".
Des motions de l'UMP, présente en force dans l'hémicycle, ont échoué, dont une dans des conditions tendues alors que les bancs de la majorité étaient peu fournis dans un premier temps. Ainsi l'épisode du Sénat du 17 février dernier a failli se reproduire, lorsqu'une proposition identique d'interdiction du maïs génétiquement modifié du sénateur Alain Fauconnier avait été rejetée.
Le MON810 est le seul OGM actuellement cultivé dans l'Union européenne. Son renouvellement d'autorisation est actuellement en cours d'examen par l'Union européenne, avec en parallèle des discussions pour revoir le processus d'évaluation des OGM. Les Etats de l'UE ont la possibilité d'interdire sur leur territoire un OGM autorisé par l'Union européenne.
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viking61
le 15/04/2014 à 21:11
Et pendant ce temps notre ministre du commerce extérieur à donner son accord à l'OMC pour l'importation de produit alimentaire américain, bourré d'OGM. Quand on fait une loi on l'a fait pour tout, car la on se tire une balle dans le pied ....
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Le PS, les écologistes et le FDG ne veulent "pas de culture d'OGM en France"
Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 15/04/2014 à 20:02. Mis à jour à 20:26
L'Assemblée nationale a adopté mardi une proposition de loi interdisant la culture du maïs transgénique en France, dans une nouvelle tentative pour proscrire de façon pérenne le MON 810 de Monsanto.
Le Conseil d'Etat, saisi par des pro-OGM, avait annulé l'été dernier un arrêté d'interdiction datant de 2011 du MON 810, rouvrant la voie à son utilisation et entraînant une riposte de la majorité.
crédits : afp.com/Remy Gabalda
Nouvelle attaque contre le MON 810 de Monsanto. L'Assemblée nationale a adopté mardi une proposition de loi interdisant la culture du maïs transgénique en France. Les socialistes, auteurs du texte examiné en première lecture, les écologistes, les radicaux de gauche et le Front de gauche ont voté pour. Les centristes de l'UDI étaient partagés. Les élus UMP, qui avaient annoncé un vote contre, ont quitté l'hémicycle pour marquer leur opposition.
Le texte volontairement large a pour but de sécuriser juridiquement l'interdiction du maïs MON 810, édictée mi-mars en urgence juste avant la période des semis. L'Union française des semenciers et l'association générale des producteurs de maïs (AGPM) ont attaqué cet arrêté, plaidant le droit d'"accès aux innovations biotechnologiques".
L'interdiction de la culture en France du maïs transgénique est "une bataille nécessaire", affirmaient plus tôt les députés PS ce mardi. "Le message est simple: nous ne voulons pas de culture d'OGM en France", lançait Annick Lepetit, porte-parole du groupe socialiste à l'Assemblée, lors d'une conférence de presse.
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Et d'ajouter que "ce message s'adresse aux organisations agricoles qui défendent un modèle productiviste dépassé, aux lobbies qui font feu de tout bois pour faire tomber les garde-fous législatifs, à l'Europe qui semble prête à baisser pavillon contre l'avis d'une bonne moitié des Etats".
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"Cette bataille est nécessaire au moment où se négocie le traité de libre-échange transatlantique et rappelle que la France et une partie de l'Europe ne sont pas prêtes à brader la qualité de leurs produits agricoles pour un plat de lentilles OGM", a conclu la députée PS.
"Loin de moi l'idée de faire de l'obscurantisme"
La proposition de loi est soutenue par le gouvernement qui juge qu'il est "indispensable de maintenir le moratoire français" sur les OGM, au nom du "principe de précaution", selon le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen. "Loin de moi l'idée de faire de l'obscurantisme, de l'anti-innovation, au contraire", s'est également défendu ce spécialiste des questions de santé.
Par la voix de Brigitte Allain, agricultrice de profession, les écologistes ont demandé "à la France de rester ferme sur le refus des OGM", en regrettant que la proposition de loi "ne couvre que le maïs".
Le chef de file des députés Front de Gauche André Chassaigne a affirmé que "nous n'avons pas besoin des cultures OGM en France, dont les conséquences environnementales ne sont pas maîtrisées et qui correspondent à une agriculture productiviste contraire à notre conception d'une agriculture paysanne".
L'UMP contre l'interdiction
Bernard Accoyer (UMP) a de son côté annoncé la saisine du Conseil constitutionnel une fois le texte adopté définitivement, au motif notamment de "la primauté du droit européen sur la loi française". "Les Verts vous font faire n'importe quoi", a-t-il lancé à l'adresse des socialistes. Il a également dénoncé "une idéologie qui refuse d'accepter les données de la science", à l'oeuvre selon lui dans cette proposition de loi.
Se distinguant, la députée UMP de l'Essonne et ancienne ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet, à l'origine d'un précédent moratoire sur le MON810, a indiqué qu'elle ne s'opposerait pas à cette proposition de loi "car la France n'a rien à gagner à (sa) culture".
Des motions de l'UMP, présente en force dans l'hémicycle, ont échoué, dont une dans des conditions tendues alors que les bancs de la majorité étaient peu fournis dans un premier temps. Ainsi l'épisode du Sénat du 17 février dernier a failli se reproduire, lorsqu'une proposition identique d'interdiction du maïs génétiquement modifié du sénateur Alain Fauconnier avait été rejetée.
Le MON810 est le seul OGM actuellement cultivé dans l'Union européenne. Son renouvellement d'autorisation est actuellement en cours d'examen par l'Union européenne, avec en parallèle des discussions pour revoir le processus d'évaluation des OGM. Les Etats de l'UE ont la possibilité d'interdire sur leur territoire un OGM autorisé par l'Union européenne.
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viking61
le 15/04/2014 à 21:11
Et pendant ce temps notre ministre du commerce extérieur à donner son accord à l'OMC pour l'importation de produit alimentaire américain, bourré d'OGM. Quand on fait une loi on l'a fait pour tout, car la on se tire une balle dans le pied ....
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Le PS, les écologistes et le FDG ne veulent "pas de culture d'OGM en France"
Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 15/04/2014 à 20:02. Mis à jour à 20:26
L'Assemblée nationale a adopté mardi une proposition de loi interdisant la culture du maïs transgénique en France, dans une nouvelle tentative pour proscrire de façon pérenne le MON 810 de Monsanto.
Le Conseil d'Etat, saisi par des pro-OGM, avait annulé l'été dernier un arrêté d'interdiction datant de 2011 du MON 810, rouvrant la voie à son utilisation et entraînant une riposte de la majorité.
crédits : afp.com/Remy Gabalda
Nouvelle attaque contre le MON 810 de Monsanto. L'Assemblée nationale a adopté mardi une proposition de loi interdisant la culture du maïs transgénique en France. Les socialistes, auteurs du texte examiné en première lecture, les écologistes, les radicaux de gauche et le Front de gauche ont voté pour. Les centristes de l'UDI étaient partagés. Les élus UMP, qui avaient annoncé un vote contre, ont quitté l'hémicycle pour marquer leur opposition.
Le texte volontairement large a pour but de sécuriser juridiquement l'interdiction du maïs MON 810, édictée mi-mars en urgence juste avant la période des semis. L'Union française des semenciers et l'association générale des producteurs de maïs (AGPM) ont attaqué cet arrêté, plaidant le droit d'"accès aux innovations biotechnologiques".
L'interdiction de la culture en France du maïs transgénique est "une bataille nécessaire", affirmaient plus tôt les députés PS ce mardi. "Le message est simple: nous ne voulons pas de culture d'OGM en France", lançait Annick Lepetit, porte-parole du groupe socialiste à l'Assemblée, lors d'une conférence de presse.
>> À lire: Maïs OGM: l'hypothèse d'une culture dès mars encore floue
Et d'ajouter que "ce message s'adresse aux organisations agricoles qui défendent un modèle productiviste dépassé, aux lobbies qui font feu de tout bois pour faire tomber les garde-fous législatifs, à l'Europe qui semble prête à baisser pavillon contre l'avis d'une bonne moitié des Etats".
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"Cette bataille est nécessaire au moment où se négocie le traité de libre-échange transatlantique et rappelle que la France et une partie de l'Europe ne sont pas prêtes à brader la qualité de leurs produits agricoles pour un plat de lentilles OGM", a conclu la députée PS.
"Loin de moi l'idée de faire de l'obscurantisme"
La proposition de loi est soutenue par le gouvernement qui juge qu'il est "indispensable de maintenir le moratoire français" sur les OGM, au nom du "principe de précaution", selon le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen. "Loin de moi l'idée de faire de l'obscurantisme, de l'anti-innovation, au contraire", s'est également défendu ce spécialiste des questions de santé.
Par la voix de Brigitte Allain, agricultrice de profession, les écologistes ont demandé "à la France de rester ferme sur le refus des OGM", en regrettant que la proposition de loi "ne couvre que le maïs".
Le chef de file des députés Front de Gauche André Chassaigne a affirmé que "nous n'avons pas besoin des cultures OGM en France, dont les conséquences environnementales ne sont pas maîtrisées et qui correspondent à une agriculture productiviste contraire à notre conception d'une agriculture paysanne".
L'UMP contre l'interdiction
Bernard Accoyer (UMP) a de son côté annoncé la saisine du Conseil constitutionnel une fois le texte adopté définitivement, au motif notamment de "la primauté du droit européen sur la loi française". "Les Verts vous font faire n'importe quoi", a-t-il lancé à l'adresse des socialistes. Il a également dénoncé "une idéologie qui refuse d'accepter les données de la science", à l'oeuvre selon lui dans cette proposition de loi.
Se distinguant, la députée UMP de l'Essonne et ancienne ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet, à l'origine d'un précédent moratoire sur le MON810, a indiqué qu'elle ne s'opposerait pas à cette proposition de loi "car la France n'a rien à gagner à (sa) culture".
Des motions de l'UMP, présente en force dans l'hémicycle, ont échoué, dont une dans des conditions tendues alors que les bancs de la majorité étaient peu fournis dans un premier temps. Ainsi l'épisode du Sénat du 17 février dernier a failli se reproduire, lorsqu'une proposition identique d'interdiction du maïs génétiquement modifié du sénateur Alain Fauconnier avait été rejetée.
Le MON810 est le seul OGM actuellement cultivé dans l'Union européenne. Son renouvellement d'autorisation est actuellement en cours d'examen par l'Union européenne, avec en parallèle des discussions pour revoir le processus d'évaluation des OGM. Les Etats de l'UE ont la possibilité d'interdire sur leur territoire un OGM autorisé par l'Union européenne.
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Maïs OGM: l'hypothèse d'une culture dès mars encore floue
Maïs transgénique: le Sénat rejette un texte anti-OGM
Maïs transgénique autorisé en Europe: "C'est un déni de démocratie"
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viking61
le 15/04/2014 à 21:11
Et pendant ce temps notre ministre du commerce extérieur à donner son accord à l'OMC pour l'importation de produit alimentaire américain, bourré d'OGM. Quand on fait une loi on l'a fait pour tout, car la on se tire une balle dans le pied ....
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Enibob
le 16 Avril 2014 21h15
Idéologie quand tu nous tiens ...
Les semenciers et les producteurs français dénoncent cette dérive : www.rtl.fr/actualites/info/environnement/article/ogm-les-producteurs-denoncent-l-interdiction-du-mais-transgenique-7771199806
Une preuve de plus que ce n'est pas un débat technique, c'est uniquement politique ... les gentils écologistes, contre les (la?) méchantes multinationale ...
www.fondapol.org/wp-content/uploads/2014/02/LETTRE-GOUVERNEMENT-PELLETIER-FEV-2014-copie.pdf