Mises au point sur la durabilité de la production laitière, par le MIG

par guy francq, le 30 Novembre 2013 11h16

1. Assurer une production laitière durable, c'est d'abord et avant tout garantir la durabilité des producteurs, en leur garantissant un prix du lait couvrant les coûts réels de production incluant une rémunération correcte du travail. Le bien-être animal va de pair avec le bien- être humain !

2. La production durable du lait, c'est également privilégier le pâturage ; ce qui, en plus d'assurer une plus-value gustative et qualitative, permet la mise en valeur de terres peu adaptées à la culture en assurant la survie de l'agriculture dans ces régions.

3. Tous les produits mis sur le marché et se réclamant du développement durable doivent être contrôlés pour assurer au consommateur que tous leurs composants, quelle que soit leur provenance, soient soumis aux mêmes contraintes.

4. La charte de durabilité doit concerner tous les niveaux de production et de transformation jusqu'au produit dans le panier de la ména...

Benjy
le 30 Novembre 2013 12h07

Y a pas d'onglet pour cliquer "j'aime" comme sur facebook :)

Guy il y ajuste un truc qui me chagrinne dans tonexposé, c''est le fait de paturer!
Mes vaches ne sortent pas sauf les tarries et les jeunes, le reste est fauché et stocké.
Tu parles, enfin le mig défend les vaches qui broutent, pas les autres?? Je suis moi aussi éleveur, pas financié!

Merci de me répondre.

guy francq
le 30 Novembre 2013 12h35

Salut... Bengy,

Bien sur que le "mig" défend aussi les producteurs comme toi, relis bien le point 2, on parle de privilégier le pâturage mais pas l'obliger...., il est certain que plus le troupeau devient conséquent, il devient voir impossible de faire pâturer...... Alors demandons nous par respect d'une certaine durabilité, si c'est bien cela que le consommateur recherche???
Je ne le pense pas. Par rapport aux coûts, je ne crois pas non plus que c'est la meilleure compétitivité.Au plaisir de te revoir....

le Pay
le 30 Novembre 2013 12h47

Benjy
Je respecte ta façon de travailler et c'est pas ous qui avons demandé ces normes suppléméntaires que du contraire, mais....
Ce qui nous chagrine nous c'est que dans le livre sur la durabilité on écrit que le lisier qui est épandu pollue moins que les excréments laissés par les vaches.
Donc semer récolter épandre nourrir pollue moins que faire brouter...
De plus si on veut aller dans les sens de ce que souhaite le consommateur, comme écrit dans le livre, c'est bien des vaches qui vivent de façon la plus "naturelle possible". Les vaches "hors sol" c'est détruire l'image du lait . Je rajouterai qu'il y a assez d'études qui montrent que la matière grasse du lait de pâturage contient naturellement moins de gras saturé et plus d'Oméga3. Et enfin, le lait et la seule spéculation possible dans les régions à herbage obligé et la prairie permanante est de loin la culture la plus durable au niveau lessivage, érosion humus...

Enibob
le 30 Novembre 2013 14h57

Cher M Francq,
Autant je puis partager votre argumentation pour les points 2, 3, 4 et 5, je dois vous dire que pour le 1, vous êtes totalement à côté de la plaque.
L'économie est d'abord et avant tout une activité humaine, résultant des choix de chacun, une activité soumise à tous les aléas, et aussi aux coups de chance.
L'analyse économique montre que la production et la répartition des richesses sont indissociables car les coûts de production des entreprises sont aussi les revenus de ceux qui apportent les facteurs de production (capital, travail). De quel droit et en fonction de quel critère un homme politique va-t-il modifier cette répartition, prenant le risque de donner plus à celui qui produit le moins, et moins à celui qui produit le plus puisque les revenus rétribuent la productivité ? Qui va, et en fonction de quels critères, décider du revenu des agriculteurs, des artistes, des boulangers, des bouchers ou des chercheurs ? Un agriculteur est-il plus ou moins important qu’un professeur ? Un professeur d’histoire doit-il plus ou moins gagner qu’un professeur de mathématique ? Est-il acceptable pour un policier de risquer toujours les jours sa vie pour 2.000 euros par mois ? Serait-ce plus acceptable si l’on doublait le salaire ? Un instituteur est-il plus ou moins important qu’un professeur d’université ?
Depuis plus d’un siècle, la théorie économique et l’expérience historique ont établi que c’est précisément la redistribution autoritaire des revenus qui détruit sûrement mais inéluctablement le secteur productif car il permet la survie des inefficacités.
Il est donc impossible de régler rationnellement la question du juste revenu de chacun en dehors du marché. Les économistes sérieux le savent depuis longtemps. Et les exigences de durabilité qui naissent sous la pression des bobos escrologistes font partie de ce marché, même si vous le regrettez, ce que je comprends parfaitement ...

Enibob
le 30 Novembre 2013 15h05

C'est la raison pour laquelle, monsieur le porte parole de l'alliance d19-20, FrieslandCampina paye plus pour le "lait de pâturages".
Qu'attendez vous pour créer votre marque de lait et le vendre au prix que vous voulez directement aux consommateurs éclairés ?

le Pay
le 30 Novembre 2013 15h58

Je suis passé par deux laiteries coopératives et aux assmblées générales des deux laiteries j'ai plaidé de toutes mais force pour une marque locale et un lait à l'harbe véritble (pas 6h/jour pendant 100 jours comme Campina) mais on n'a jamais voulu écoûter, oin préfère les gros producteurs...

Enibob
le 30 Novembre 2013 16h34

Qu'attendez vous donc pour créer votre propre marque de lait et le vendre directement aux consommateurs éclairés, ceux qui veulent le changement, vos copains des ONG de l'alliance d19-20 et ceux du PTB ?
Ils vous payeront certainement le prix que vous voulez pour être durable ...
Plutôt que d'attendre la solution des autres, vous montrerez ainsi que vous êtes un véritable entrepreneur responsable ...

Enibob
le 30 Novembre 2013 17h54

Vous vous rendrez peut-être compte ainsi que le lait de consommation, c'est un produit en chute qui ne peut assurer le futur d'une laiterie dans un marché qui voit la production être supérieure à la demande. C'est ce qu'ont compris ces coopératives qui ne vous écoutent pas car votre discours est irréaliste.
Toutes, qu'elles soient du type SA ou coopératives, savent que leur avenir se trouve dans la réponse à la demande croissante du marché mondial avec une valorisation du lait en phase avec le marché (mes billets des 22 et 26 novembre derniers) pour éviter de couler la coopérative avec des excédents.

le Pay
le 30 Novembre 2013 18h09

D19-20 est une alliance de CITOYENS soutenus par divers organisations et syndicats, ce n'est pas une alliance de parti ou de syndicats.
Nous travaillons déjà 100 h semaines pour fornir la matière première aux coop qui nous l'ont demandé et à qui nous avons fait confiance, et nous avons investi pour celà beaucoup..alors un peu facile de dire vous n'avez qu'à...et ce n'est pas nous qui attendons une solution des autres !! nous, nous battons pour une solution.

Enibob
le 30 Novembre 2013 18h14

Pour ceux qui se passionnent pour l'herbe, la France agricole a décidé de rééditer le fameux livre d'André Voisin, "Productivité de l'herbe".
Citation de l'éditeur : "Le pâturage rationnel consiste à intervenir dans l’identification des composants du sol, dans la croissance de l’herbe et à guider l’animal qui la pâture. André Voisin énonce donc et développe au fil de son ouvrage, dix règles fondamentales, qui constituent la trame de la conduite des herbages pour les éleveurs soucieux de qualité et de sécurité alimentaire. Il est le précurseur de l’agriculture biologique, mais aussi d’une philosophie humanitaire et universelle. Il aimait souvent répéter à ses interlocuteurs : "De l’équilibre du sol dépend la santé de l’animal et de l’homme". S’il le fallait, pour se convaincre de l’importance de ses travaux et de leur pertinence, encore aujourd'hui, il suffirait de consulter Internet et de noter les centaines de références à ses travaux par des chercheurs du monde entier. Au moment où certains excès de la productivité ont généré les problèmes que l’on connaît, il était temps de réhabiliter les travaux de ce chercheur qui avait déjà "tout compris" il y a plus de 50 ans."
On peut se le procurer ici :
www.lagalerieverte.com/livres/grandes-cultures-et-productions-vegetales/productivite-de-l-herbe.html 

Sollecus
le 01 Décembre 2013 11h10

Dans le point 3, L'Afsca devrait mieux contrôler la durabilité des produits importés ce n'est pas moi qui le dit, c'est L'Europe.

www.rtbf.be/info/societe/detail_l-afsca-indique-quels-produits-restent-bons-apres-leur-date-de-peremption?id=8060956 

Les tartes au maton locales ne devaient pas être contrôlées pour la durabilité car elles étaient encore toutes fraîches..... Mais c'est plus facile de liquider sur le champ avec du détergent que de les donner à goûter ....Mais L'Afsca sera sans doute durable ...

Marcel
le 01 Décembre 2013 11h49

Je suppose que tous les intervenants sur ce billet viendront le 9 décembre. Nous aurons ainsi l'occasion de pouvoir discuter de vive voix.

guy francq
le 01 Décembre 2013 18h51

@ Enibob,

Pour le point 1, je fais simplement allusion et me réfère sur l'engagement d'un jeune producteur de lait qui doit reprendre l' exploitation agricole et posséder un outil correct de travail sans investissements abusifs. Il doit pouvoir mener à bien son entreprise et pour cela dégager un revenu décent afin de faire face aux charges qui lui incombent...
Et pour les 50ans et plus... il est normal qu"ils puissent penser à un petit "bas de laine" car la pension sera petite.
Mr Enibob, pouvez vous réagir sur le point 6 SVP?

Enibob
le 01 Décembre 2013 19h52

Je maintien ma position : pour moi, rien ne peut justifier le recours à des privilèges, monopoles, ou autres moyens de contrainte, en vue de protéger certains contre les forces du changement économique. L'économie repose sur la capacité de faire des choix et de prendre des décisions et personne ne peut fixer a priori les revenus des agents économiques en dehors du marché. Mais j'admets que l'on puisse avoir d'autres idées.
Point 6 : je n'ai pas les détails de la demande de payement. En principe, on paye pour des services prestés soit avant soit après.
Ceux qui se moquent de cet aspect durabilité et qui n'en n'ont rien à faire devraient toutefois s'assurer qu'ils ne perdront pas de ce fait leur certification QFL (pour autant qu'ils en disposent) au cas où l'aspect durabilité ferait partie intégrale de la certification même si on trouve une case "Aucune initiative n'est prise dans mon exploitation (cela n'a pas d'influence sur le certificat QFL)" sur le tableau "inventaire".
Je lis en effet à la page 6 de la brochure éditée à cette occasion (www.ikm.be/content/files/010576_BCZ_Monitoring_Duurzaamheid_FR_02092013_LOW1.pdf)  : "Un inventaire durabilité est ajouté au cahier des charges QFL. Alors que le choix des initiatives de durabilité est libre, la participation à l’inventorisation est obligatoire. Sans quoi il nous serait impossible, en tant que secteur, d’apporter la preuve de ce que nous avons réalisé."
Si j'ai bien compris, le fait de n'avoir aucune initiative n'influence pas la certification, mais il faut participer à l'inventaire et donc contribuer.
Mais encore une fois chacun est libre de décider ce qu'il estime le meilleur pour son business, mais il faut assumer les conséquences de ses choix ...

Noël
le 01 Décembre 2013 20h36

Je l'avais déjà bien dit avant:
Enibob est un Pirro

le terrien
le 02 Décembre 2013 13h48

@ guy francq
Invite les responsables de ABS, CBL, BB et FWA par lettre recommandée sinon ils vont encore dire qu'ils n'ont pas eu d'invitation....

richard
le 02 Décembre 2013 15h27

Enibob qui a recours à des privilèges monsieur Jamais le petit peuple, mais les grands de ce monde
Ce ne sont pas les peuples qui se font la guerre mais les privilégies de ces peuples
Les "Jean Moulin " des temps modernes

Que les françaises et français nous pardonnent de nous comparer à cette illustre personnage, les balles ne sifflent pas à nos oreilles et nous ne risquons pas la torture...

Mais nous sommes en guerre, une autre forme de guerre. Économique, simplement le partage de la richesse du monde, et comme tous les terriens nous le voulons.

Sauf, une poignée d’hommes, les plus riches veulent être encore plus riches. L’argent maitrise le monde, alors que cela devrait être les hommes.

Notre pire ennemi ce n’est pas la finance, c’est son bras armé les « politiques ». Nous ne sommes plus en démocratie!

Ne tombez pas dans le jeu des compensations, vous mettez les balles dans les fusils de la finance qui veut tuer la seule gestion du lait qui marche dans le monde aux yeux de tous : le Canada.

Nous producteurs de lait européen nous ne sommes pas d’accord de produire pour vos consommateurs, c’est seulement l’industrie qui le veut.

Les primes de compensations, à l’avenir ils vous diront que cela coute trop cher aux consommateurs. Comme chez nous en Europe elles tourneront en peau de chagrin.

En fait quand vous analysez bien les choses, c’est la finance qui récupère ces primes de compensations.

Lactalis, en 2011 c’est accaparé 60% du lait Croate, par comparaison pour lui c’est un veau de plus dans mon étable. Il s’est employé à faire baisser le prix du lait dans ce pays, qui est entré dans l’union Européenne en juillet 2013. Les producteurs de ce pays ont reçu la prime PAC en entrant ce qui leur a compensé la perte du prix du lai.

En fait Lactalis est venu récupérer les primes que ses lobbyistes, on fait décider à la commission européenne. L’ARGENT ROI...

Enibob
le 02 Décembre 2013 19h13

Voici bien une diatribe qui fait progresser le débat sur la position du MIG par rapport à la durabilité de la production laitière et du souhait des entreprises belges de transformation de faire savoir aux consommateurs que le secteur est impliqué et trouve des réponses aux préoccupations de la société !
Voici un producteur qui ne veut pas produire pour les consommateurs ! Surprenant !

Marcel
le 03 Décembre 2013 08h23

@Enibob

Une des préoccupations de nos concitoyens est aussi de maintenir une agriculture paysanne et non industrielle ce qui implique de pouvoir encore dans le futur voir des bovins paître dans nos campagnes ce qui me semble bien compromis au vu de la courbe des âges des agriculteurs et de la politique les dirigeant.

Enibob
le 04 Décembre 2013 14h35

Et heureusement que les laiteries coopératives essayent de trouver une réponse à une autre préoccupation citoyenne qui est la durabilité pour soutenir un marché en déclin et se lancent à l'international car si vous deviez attendre ces "concitoyens qui veulent voir des bovins paître dans les campagnes" pour vendre votre lait, il y a longtemps que vous auriez dû trouver une autre occupation pour nourrir votre famille !
Les flamands vous appelleraient un "nest vuiler" !

Marcel
le 05 Décembre 2013 15h10

Nest vuiler?

Toujours est-il qu'à ce rythme là, je ne sais pas qui traira encore dans 20 ans...

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