Choix d'un nouveau Président pour la F.W.A.

par Cricri, le 11 Janvier 2013 20h25

Si j'interviens ce soir c'est que je pense, bien qu'il soit déjà tard, qu'il est encore temps de changer de cap. Je pense que "le compte à rebours" de la fin de la ferme familiale est déjà bien entamé et qu'il faut bien comprendre les enjeux d'aujourd'hui pour y engager un combat.

Ce combat doit être celui de la sauvegarde de la ferme familiale car elle est porteuse des valeurs qu'il nous faut à tout prix préserver.

La ferme à taille humaine est la seule qui puisse rencontrer à la fois le savoir-faire paysan, l'apport de nourriture en quantité et surtout en qualité et qui assure le respect de l'environnement. De plus elle prend en compte les défis de demain qui sont pour nous, producteurs de lait : un revenu décent et une vue à long terme au niveau des investissements et au niveau de la transmission de nos fermes à la jeune génération. Nous ne voulons plus être dépendants des banques toute notre vie et finir no...

Enibob
le 11 Janvier 2013 21h47

Personne n'empêche celui qui le souhaite de s'organiser pour produire à destination de circuits courts Monsieur Lecloux. Saint Carlo est même en train de préparer un vaste plan, financé par les contribuables wallons, pour créer les conditions favorables à cet effet.
Je reprends ce que JM Moreau a rappelé à plusieurs reprises : l'économie est d'abord et avant tout une activité humaine, résultant des choix de chacun, une activité soumise à tous les aléas. Ces choix, à chacun de les faire en fonction de sa compréhension des signaux ...
Si vous ne voulez pas vous occuper vous même de commercialiser votre production, que vous chargez une coopérative de le faire ou que vous vendez votre production à une société, il faut accepter que ce transformateur soit soumis à la concurrence et que dès lors vous perdez le contrôle de votre prix. Et, heureusement, nous ne sommes pas dans un système dirigiste ! Voyez les liens que j'ai placé dans mon commentaire sur le billet "Message aux protectionnistes".
Quant à votre plaidoyer pour une limitation des volumes produits, c'est illusoire, commission syndicale ressuscitée ou pas. La décision est prise depuis 2004 et a été encore confirmée récemment, y compris par le parlement européen. Ce qu'il faut, c'est faire en sorte qu'il y ait un filet de sécurité efficace, si possible lié aux marges plutôt qu'au prix !
N'oubliez pas une chose, cher monsieur : dans le monde et en Europe, le lait est surtout collecté et transformé par des coopératives. Alors, agiter un complot de "trusts internationaux" qui veulent assassiner les fermiers, c'est du plus haut ridicule, sauf votre respect. Voyez par exemple la stratégie Arla revue (2 ème commentaire sur le même billet) : cela assurera peut-être l'avenir d'une partie des producteurs de cette région que vous chérissez.

tirelipimpon
le 11 Janvier 2013 22h06

je ne suis pas sur que les producteurs d'Arla sont si contents que ça

www.fwi.co.uk/Articles/04/01/2013/137032/Arla-Milk-Link-members-facing-price-drop.htm 

PA25
le 12 Janvier 2013 08h26

@ cri crii, Bonjour, dis, pour toi c est quoi la definition d agriculture familiale ?

puz
le 12 Janvier 2013 12h47

la vache laitière qui broute? Vous savez bien que dans les faits, la VL ne sort plus de son étable (zéro grasing) et est traitée comme une poule pondeuse. Quand le plateau herbager choisira une race laitière capable de faire du lait à partir d'herbe et non à partir de compléments super coûteux et d'engrais polluants pour réaliser des ensilages trop riches et déséquilibrés, alors peut-être qu'on aura une vision respectueuse de l'environnement en région herbagère... Pâturages verts ne signifient pas respect des sols et des nappes phréatiques, vert chez vous signifie engrais azotés et minimum 4 coupes d'herbe...

JM Moreau
le 12 Janvier 2013 15h34

Excellente question M PA25. J'ai abordé ce problème à plusieurs reprises.
Le CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) propose la définition suivante, qui me paraît appropriée, car elle étend la notion de famille en se référant à un groupe "uni par des liens de parenté" et intègre l'aspect "transmission d'un patrimoine" :
"L'agriculture familiale se caractérise par un lien privilégié entre l'activité économique et la structure familiale. Ce lien influence la prise de décision en matière de choix des activités, d'organisation du travail et de gestion du patrimoine.
Traditionnellement, la notion d'agriculture familiale repose sur l'idée d'une identité entre famille et exploitation. L'unité de production est une famille c'est à dire entre autre, un groupe de travail dont les membres sont unis par des liens de parenté, un groupe qui se constitue et se renouvelle sur la base des relations familiales.
Cadre de l'activité familiale, l'exploitation fournit un revenu permettant d'assurer la subsistance du groupe et représente un patrimoine dont la transmission apparaît un objectif essentiel des stratégies de reproduction du groupe familial."
Avec une telle définition, il n'y a pas d'opposition avec l'agriculture industrielle : un groupe "uni par des liens de parenté" peut très bien gérer une étable de 2.500 vaches laitières en "zéro grasing" sur le plateau de Herve pour en tirer un revenu qui lui permet d'assurer sa subsistance (avec production d'électricité au départ du lisier), ou cultiver 1.000 hectares en Hesbaye ou dans le Condroz ... Ce qui compte, outre la relation "terre-capital-travail", c'est le processus de décision, c’est-à-dire le choix des activités, l’organisation du travail familial, la distribution des responsabilités et des revenus, la gestion des facteurs de production (terre, eau, semences, matières premières, équipements, crédits, ...) et la transmission du patrimoine familial. La dimension de la structur

JM Moreau
le 12 Janvier 2013 15h57

Suite
La dimension de la structure n'a rien à voir, contrairement à l'image d'Epinal que certains s'efforcent de maintenir : papa et maman qui vont transmettre une petite production et quelques hectares à un fiston qui ira vendre quelques fromages au marché pendant que sa femme trait chèvres et vaches ...
C'est oublier (ou refuser d'accepter) que l'évolution agricole contemporaine s’est traduite depuis une cinquantaine d’années par un accroissement sans précédent du capital utilisé par les agriculteurs et de la productivité du travail. Tandis que la surface par actif augmentait à un rythme soutenu au fur et à mesure de la reprise des exploitations les moins performantes et sans successeur par les exploitations les mieux dotées, le nombre d’exploitations agricoles et d'actifs ont diminué dans des proportions considérables. Et c'est cette taille de plus en plus grande, voulue par cette génération et la précédente, qui rend de plus en plus difficile la transmission du patrimoine et de l'activité. Ajoutons à cela les profondes mutations que connaît le modèle familial traditionnel ...
C'est pourquoi, revenir au système que regrette M Lecloux me semble un rêve éloigné de la réalité économique et sociologique actuelle.

Sylvanou
le 13 Janvier 2013 00h26

Cette definition me parait vraiment réaliste et censée!

Marcel
le 13 Janvier 2013 19h09

Peu importe la taille des exploitations, qu'elles soient familiales ou pas, les conditions actuelles sont pénibles pour tous.

le wallon
le 13 Janvier 2013 21h30

L'agriculture se plaind toujours, allez voir la pauvreté dans les villes, la pauvreté qu'il y a !!

obelix
le 15 Janvier 2013 23h55

chaque agriculteur estime que la ferme ideale, c'est ....... la sienne !!!

et monsieur Lecloux n'echape pas à la regle .....
il fait paturer son troupeau, donc tout le monde doit faire paturer son troupeau...
il possede X vaches, donc tout le monde devrais avoir X vaches ......
etc etc ....

Mr Lecloux, votre exploitation ne ressemble en rien à celle que vous ont transmit vos parents !!!!! alors ne juger pas ceux qui aujourd hui voient plus "grand" ....
les jeunes s'installe sur des exploitation nettement plus grande que la moyenne !!! sont ils stupide ??

Benjy
le 16 Janvier 2013 23h33

Tient tu change de discour obelix??

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