Dans un commentaire au sujet des échanges autour de mon billet "Produire autrement et bien vivre en production laitière", M Léopold constate de façon pertinente que "cet article démontre pleinement que l'agriculteur a des difficultés de remise en question" et s'interroge "quel métier n'a pas dû s'adapter aux nouvelles contraintes depuis ces 5 dernières décennies?" avant de conclure "Innovons bon sang!"
Cette adaptation, indispensable, qu'il appelle de ses vœux, doit toutefois se raisonner en se rappelant que nous appartenons aux premières générations qui disposent d'un privilège : celui de pouvoir choisir leur nourriture, selon leurs envies et leurs habitudes, ce qui a été permis par "l'industrialisation" tant décriée de notre agriculture. Une nourriture qui, par ailleurs, n'a jamais été aussi saine.
Manger à sa faim est, en effet, un acquis récent, un privilège pour la moitié de l’humanité et, malheureusement, un es...
Dans un commentaire au sujet des échanges autour de mon billet "Produire autrement et bien vivre en production laitière", M Léopold constate de façon pertinente que "cet article démontre pleinement que l'agriculteur a des difficultés de remise en question" et s'interroge "quel métier n'a pas dû s'adapter aux nouvelles contraintes depuis ces 5 dernières décennies?" avant de conclure "Innovons bon sang!"
Cette adaptation, indispensable, qu'il appelle de ses vœux, doit toutefois se raisonner en se rappelant que nous appartenons aux premières générations qui disposent d'un privilège : celui de pouvoir choisir leur nourriture, selon leurs envies et leurs habitudes, ce qui a été permis par "l'industrialisation" tant décriée de notre agriculture. Une nourriture qui, par ailleurs, n'a jamais été aussi saine.
Manger à sa faim est, en effet, un acquis récent, un privilège pour la moitié de l’humanité et, malheureusement, un espoir non encore satisfait pour près d’un milliard d’individus. Il faut aussi admettre un paradoxe contemporain : bien manger, s’alimenter sainement, retrouver et réinterpréter les goûts et saveurs des terroirs que l’on pensait à jamais éteints ou disparus, devient une préoccupation des plus riches, alors que les plus pauvres n’ont quasi aucun choix. Ce qui fait dire à certains sociologues que l’alimentation est le reflet des fondements et transformations des sociétés.
Souvenons nous : le "progrès" agricole a été lent. Il ne prend véritablement corps qu'au XVIIIème siècle avec l’invention de la fumure, il ne se généralise qu'au XIXème et ce n'est qu'au siècle passé, avec l’industrialisation et l’explosion des rendements qu'il change la face du monde. Il y a cinquante ans, manger du poulet était un luxe ! Laisser de côté le gras, un sacrilège, tout comme jeter aux ordures le pain sec. Les grandes famines et les disettes régulières ne seront véritablement vaincues qu’au tournant du siècle dernier, y compris en Europe. C'est la toute-puissante agriculture nord-américaine qui l'a sauvée d’un désastre alimentaire terrifiant au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Et même l’empire soviétique ne survivra, avant son implosion, que grâce aux livraisons régulières de blé consenties par son pire ennemi.
Ce formidable bond en avant [dont a tant rêvé Mao-Tsé-Toung ??], est toutefois fortement critiqué par certains aujourd'hui. A cette agriculture, que la PAC, lancée après la guerre pour éliminer les affres de la faim, a favorisée par ses soutiens et qui a répondu à une logique économique poussant à la concentration et spécialisation, il est reproché d'être devenue trop gourmande en eau, en énergie (engrais, pesticides, par ailleurs relativement bon marchés jusqu'il y a peu ... ). On lui reproche aussi, à cette agriculture, d'empoisonner la couche d’humus, cette si fragile bande nourricière, d'appauvrir les sols et la biodiversité, de favoriser les émissions d’ammoniac et de GES (méthane entérique, effluents). Et ce ne sont pas les perspectives en terme de prix des céréales qui risquent d'inverser la spécialisation que l'on constate au détriment des systèmes de polyculture élevage.
Certains consommateurs, qui ignorent souvent tout des contraintes auxquels les agriculteurs font face, doutent des bienfaits de la standardisation des aliments, magnifient le retour du "bio", sans toujours mesurer à quel point cette véritable fascination pour ce qui est réputé "naturel" peut être naïve, même si certains politiques en font leur credo, et relève d’un vœu de nantis qui ne saurait se généraliser.
Mais comme le souligne M Léopold, il semble que ce système soit verrouillé par des mécanismes d’autorenforcement dus à la tradition et au système de primes. "Parce que depuis que je suis dans le métier on fait comme cela, donc, demain on doit faire comme cela. Pourquoi ? Parce que c'est comme cela !", semble le leitmotiv, le fil directeur de la pensée, avec une volée de bois vert à la clé si on ose le remettre en question ...
Alors, comment innover ? Y a-t-il un espoir avec la PAC que l'on s'occupe à "réformer" ? Je ne le pense pas : les discussions du Conseil, désormais, ne portent que sur la répartition budgétaire de la PAC et non plus sur ses orientations agricoles. Alors que deux conceptions de l’agriculture s’affrontent [d'un coté, une approche que l’on pourrait qualifier de scientifique qui s’appuie sur la mise au point de variétés à haut rendement, les engrais chimiques, la mécanisation, les herbicides et les pesticides et de l’autre, une approche qui s'est auto proclamée "écologique" tout aussi scientifique qui privilégie les équilibres entre le milieu naturel et l’agriculture, sans engrais chimique, ni pesticides], la future PAC ne semble pas laisser une place pour l’accompagnement, l’assistance, le soutien afin que les agriculteurs s’adaptent aux changements, répondent aux nouveaux besoins de la société (le verdissement tel qu'il se profile n'apportera que contraintes ...) et trouvent des systèmes innovants (systèmes mixtes ?, systèmes herbagers économes ? Remède à la prédominance du soja ? OGM utiles pour réduire le recours aux pesticides ?), peu gourmands en intrants, plus économiques et moins polluants, bref comment pratiquer une agriculture à la fois productive (il faut nourrir 7 milliards d'habitants, bientôt 9) et plus écologique, c'est à dire "écologiquement productive ou intensive".
Il ne faut surtout pas oublier une chose : pour qu'ils soient acceptables, ces systèmes devront assurer le revenu des exploitants et maintenir le dynamisme et la compétitivité des filières. Investissements dans l'agro-industrie pour "digérer" l'excédent de production, obligent ... En effet, l’agro-industrie, la transformation des produits agricoles et, demain, ce que l’on appelle la "chimie verte", représentent pour notre Région un intérêt majeur. Ce savoir-faire dans lequel nous sommes plutôt compétents, il ne faut pas le perdre au profit de la concurrence.
Cela m'amène à relever la question de l'innovation au niveau de la transformation primaire, en lait ou en viande. Dans d'autres EM, comme je l'ai signalé à plusieurs reprises, c'est effectif : des coopératives de producteurs investissent dans la recherche et se donnent les outils pour rencontrer la demande de produits à haute valeur ajoutée des marchés du futur ... Et cela se traduit dans le prix payé aux producteurs ou par des "dividendes" ...
Donnera-t-on les moyens à notre recherche agronomique wallonne pour qu'elle soit en mesure de fournir les clés qui permettront de répondre à ces défis ?
Benjy
le 07 Janvier 2013 15h33
Je suis loin de faire la ferme "comme papa"
Mais les boulversements en agriculture sont énorme, tout change très vite, trop vite, et il faut pouvoir s adapter!!
Comment on fait quand on emprunte a long terme?? Enfin je sais que les foudre vont encore s'abbatre sur moi, mais c est pourtant devant ce dilème que l'on est quand les matières premières flambe, double triple quadruple!?!? On fait comment??
Pour y arriver, il faut une ferme sans trop de charge, sans prendre trop de risque, sans avoir du acheter sa terre, sans avoir du tout simplement investir en mise aux normes, et construit des infrastructures neuve dans les quelques années passé! mais on les paye ajd, avec ces fameux intrants si cher qu'a l'époque! s'adapter vous avez vite dit ! Je suis le premier à inover, mais faut pas non plus pousser le bouchon !!
J'ai déjà donné mon sang rhésus 0 universel de solidarité. J'ai investi dans quota à l'époque et maintenant on me le donne pour rien... Léopold ou Albert n'ont pas démérité dans la lignée royale, mais même sur le trône, je perd ma culotte ... avec peu d'emprunt.
Les agro lobbyistes m'ont saigné et je ne veux plus les écouter, ils sont devenus sourds à nos revendications et bien alors osons le faire face en vendant nous -même nos produits sains.
@ Benjy
Je ne porte aucun jugement. Ce que j'écris est le plus souvent le fruit de la réflexion, de l'observation et de l'expérience. Au fil des commentaires, j'ai progressivement renoncé à essayer de convaincre pour me contenter d'essayer simplement de donner des points de repères à ceux qui n'ont pas d'idées préconçues et peut-être de permettre à d'autres de disposer d'informations qui leur donnent la possibilité d'entamer une réflexion ou des discussions avec leur entourage familial, amical ou professionnel.
Je pense aussi avoir déjà rappelé que l'économie (l'agriculture) est d'abord et avant tout une activité humaine qui repose sur la capacité de faire des choix et de prendre des décisions, une activité soumise à tous les aléas, et aussi aux coups de chance. On ne produit pas pour produire, mais pour répondre aux besoins des hommes ... et, bien entendu, il est impossible de tout prévoir, de tout prévenir et de tout réguler. Il faut accepter une part de risque ...
Je rappelle régulièrement que chaque exploitation est unique et qu'il n'y a pas de solution "clé en main". Qu'il n'y a pas UN marché, mais DES marchés et que c'est à chacun de décider pour quel marché il entend produire, consommation de masse ou de proximité, et s'adapter en conséquence.
Quant à la mondialisation, avec le développement d'Internet et du commerce mondial, c'est un fait. Un simple fait. On peut discuter autour de "comment il faut réagir à l'évolution du Monde". Certains veulent se protéger en érigeant des barrières protectionnistes (position conservatrice) d'autres optent pour développer nos atouts afin de gagner des points dans la compétition entre les pays (position libérale). Actuellement, la première solution n'est pas retenue. S'y raccrocher, chercher dans le monde d'hier les solutions pour affronter le monde de demain qui sera radicalement différent, c'est donc faire preuve d'aveuglement.
Léopold doit être un jeune dynamique qui en veut et pas comme le wallon frontalier ... qui s'occupe maintenant de business .. féminin.
Un jeune peut encore foncer, l'avenir lui appartient, mais tout seul ?? La famille ?
Les charges ? Le bouchon de Liège était très bon et maintenant il est devenu synthétique ... Et la gauffre ?? et le fromage de Herve ? sans parler du sirop . Pour combien de temps encore ? avec toute cette huile de palme ? Ferrero et Enibob- Moreau ?
Bon commentaire positif, jmf. Il nous a apporté les solutions de l'innovation !
On en redemande des pareils ...
Il ne reste plus qu'à vous lancer dans la fabrication de Herve à l'huile de palme bio (à peu près autant d'acide palmitique que le beurre), de le rendre liquide pour l'emballer dans un tube que vous fermerez avec un bouchon synthétique et d'en faire la promotion comme produit innovant, dans la gamme des snacking bio, fort à la mode au jour d'aujourd'hui ... Argument : les doigts ne sentent pas ...
Pour les esprits curieux qui refusent les idées reçues, qui veulent se libérer de l'emprise d'une certaine pensée orientée, un article du CIRAD à propos de l'huile de palme : www.cirad.fr/actualites/toutes-les-actualites/articles/2010/science/huile-de-palme-et-idees-recues
Un chiffre : sur 50 millions de tonnes d'huile de palme produite annuellement, la France en incorpore 130.000 dans ses produits alimentaires ...
L’huile de palme a de nombreux avantages qui en font in fine une huile adéquate aussi bien pour la santé que pour l’environnement. Sans compter qu'elle peut aider les pays en développement à se sortir de leur pauvreté sans en créer dans nos pays ...
On oublie généralement de préciser que l'huile de palme ne contient aucun acides gras trans que nombre de recherches ont liés à des maladies cardiaques, à la hausse du taux de mauvais cholestérol et la baisse du bon. Or, c’est la transformation de l’huile liquide en huile solide par hydrogénation qui provoque la création de ces acides gras trans. L’huile de palme – qui se solidifie à température à ambiante – a donc cet avantage naturel de ne pas contenir d’acide trans ...
A l'hectare, le palmier à huile produit près de 10 fois plus de matière grasse que le soja, et plus de 5 fois plus que le colza ... Quand on sait que l'on va manquer de terres arables ...
L'adaptation est une faculté de souplesse qui devrait être mise en avant. Pour l'instant, la Pac veut du "vert" et il faut lui en donner. On reçoit des primes et on doit les prendre TOUTES. Les primes sont une part importante de notre revenu (plus de 60% pour les meilleurs d'entre-nous...). L'optimalisation de la Pac est un outil de production comme un autre, si pas le principal... L'agriculture d'aujourd'hui c'est plus un cerveau que des bras. Autre exemple : un chevillard expliquait devant un parterre d'éleveurs BBB qu'il découpait 2 avant de carcasse pour 1 arrière! Est-ce que le BBB a encore le bon profil? Ca explique le bon prix pour les "françaises"...
Quelle surprise en lisant le pleinchamp ce midi.
La fwa cherche des couillons, oups ! des candidats anonymes ! pour porter un bracelet et aider la rtbf et son émission investigation à encore taper
Depuis un certain temps , je constate que des visages bien connus de ce syndicat quittent le navire sans trop d explications , ni de reconnaissances ?
Je mets surtout ici en avant le départ de Jo
FR : La vidéo : youtu.be/NPl82xEp-LI ;
Le communiqué : agriculture.wallonie.be/home/actualites/actualites/reconnaissance-de-la-secheresse-2022-comme-calamite-agricole.html
Pour en savoir plus : a
Je suppose que les scouts ont aussi interdiction d\'accéder au cours d\'eau pour faire leurs besoins et leur toilette... Vu que nos prairies doivent empêcher l\'accès au cours d\'eau des animaux. J\'ima
FR : La vidéo : youtu.be/NPl82xEp-LI ;
Le communiqué : agriculture.wallonie.be/home/actualites/actualites/reconnaissance-de-la-secheresse-2022-comme-calamite-agricole.html
Pour en savoir plu
Vacance de printemps= un million de personnes vont partir en avion ce weekend !!!
On nous cassera les c..s pour la pollution avec nos machines nos animaux et que tout est toujours trop chère pour s\'a
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Benjy
le 07 Janvier 2013 15h33
Je suis loin de faire la ferme "comme papa"
Mais les boulversements en agriculture sont énorme, tout change très vite, trop vite, et il faut pouvoir s adapter!!
Comment on fait quand on emprunte a long terme?? Enfin je sais que les foudre vont encore s'abbatre sur moi, mais c est pourtant devant ce dilème que l'on est quand les matières premières flambe, double triple quadruple!?!? On fait comment??
Pour y arriver, il faut une ferme sans trop de charge, sans prendre trop de risque, sans avoir du acheter sa terre, sans avoir du tout simplement investir en mise aux normes, et construit des infrastructures neuve dans les quelques années passé! mais on les paye ajd, avec ces fameux intrants si cher qu'a l'époque! s'adapter vous avez vite dit ! Je suis le premier à inover, mais faut pas non plus pousser le bouchon !!
Cotisant
le 07 Janvier 2013 15h49
J'ai déjà donné mon sang rhésus 0 universel de solidarité. J'ai investi dans quota à l'époque et maintenant on me le donne pour rien... Léopold ou Albert n'ont pas démérité dans la lignée royale, mais même sur le trône, je perd ma culotte ... avec peu d'emprunt.
Les agro lobbyistes m'ont saigné et je ne veux plus les écouter, ils sont devenus sourds à nos revendications et bien alors osons le faire face en vendant nous -même nos produits sains.
JM Moreau
le 07 Janvier 2013 16h22
@ Benjy
Je ne porte aucun jugement. Ce que j'écris est le plus souvent le fruit de la réflexion, de l'observation et de l'expérience. Au fil des commentaires, j'ai progressivement renoncé à essayer de convaincre pour me contenter d'essayer simplement de donner des points de repères à ceux qui n'ont pas d'idées préconçues et peut-être de permettre à d'autres de disposer d'informations qui leur donnent la possibilité d'entamer une réflexion ou des discussions avec leur entourage familial, amical ou professionnel.
Je pense aussi avoir déjà rappelé que l'économie (l'agriculture) est d'abord et avant tout une activité humaine qui repose sur la capacité de faire des choix et de prendre des décisions, une activité soumise à tous les aléas, et aussi aux coups de chance. On ne produit pas pour produire, mais pour répondre aux besoins des hommes ... et, bien entendu, il est impossible de tout prévoir, de tout prévenir et de tout réguler. Il faut accepter une part de risque ...
Je rappelle régulièrement que chaque exploitation est unique et qu'il n'y a pas de solution "clé en main". Qu'il n'y a pas UN marché, mais DES marchés et que c'est à chacun de décider pour quel marché il entend produire, consommation de masse ou de proximité, et s'adapter en conséquence.
Quant à la mondialisation, avec le développement d'Internet et du commerce mondial, c'est un fait. Un simple fait. On peut discuter autour de "comment il faut réagir à l'évolution du Monde". Certains veulent se protéger en érigeant des barrières protectionnistes (position conservatrice) d'autres optent pour développer nos atouts afin de gagner des points dans la compétition entre les pays (position libérale). Actuellement, la première solution n'est pas retenue. S'y raccrocher, chercher dans le monde d'hier les solutions pour affronter le monde de demain qui sera radicalement différent, c'est donc faire preuve d'aveuglement.
Jmf
le 07 Janvier 2013 16h57
Léopold doit être un jeune dynamique qui en veut et pas comme le wallon frontalier ... qui s'occupe maintenant de business .. féminin.
Un jeune peut encore foncer, l'avenir lui appartient, mais tout seul ?? La famille ?
Les charges ? Le bouchon de Liège était très bon et maintenant il est devenu synthétique ... Et la gauffre ?? et le fromage de Herve ? sans parler du sirop . Pour combien de temps encore ? avec toute cette huile de palme ? Ferrero et Enibob- Moreau ?
JM Moreau
le 07 Janvier 2013 17h26
Bon commentaire positif, jmf. Il nous a apporté les solutions de l'innovation !
On en redemande des pareils ...
Il ne reste plus qu'à vous lancer dans la fabrication de Herve à l'huile de palme bio (à peu près autant d'acide palmitique que le beurre), de le rendre liquide pour l'emballer dans un tube que vous fermerez avec un bouchon synthétique et d'en faire la promotion comme produit innovant, dans la gamme des snacking bio, fort à la mode au jour d'aujourd'hui ... Argument : les doigts ne sentent pas ...
JM Moreau
le 07 Janvier 2013 17h42
Pour les esprits curieux qui refusent les idées reçues, qui veulent se libérer de l'emprise d'une certaine pensée orientée, un article du CIRAD à propos de l'huile de palme : www.cirad.fr/actualites/toutes-les-actualites/articles/2010/science/huile-de-palme-et-idees-recues
Un chiffre : sur 50 millions de tonnes d'huile de palme produite annuellement, la France en incorpore 130.000 dans ses produits alimentaires ...
L’huile de palme a de nombreux avantages qui en font in fine une huile adéquate aussi bien pour la santé que pour l’environnement. Sans compter qu'elle peut aider les pays en développement à se sortir de leur pauvreté sans en créer dans nos pays ...
On oublie généralement de préciser que l'huile de palme ne contient aucun acides gras trans que nombre de recherches ont liés à des maladies cardiaques, à la hausse du taux de mauvais cholestérol et la baisse du bon. Or, c’est la transformation de l’huile liquide en huile solide par hydrogénation qui provoque la création de ces acides gras trans. L’huile de palme – qui se solidifie à température à ambiante – a donc cet avantage naturel de ne pas contenir d’acide trans ...
A l'hectare, le palmier à huile produit près de 10 fois plus de matière grasse que le soja, et plus de 5 fois plus que le colza ... Quand on sait que l'on va manquer de terres arables ...
puz
le 08 Janvier 2013 13h06
L'adaptation est une faculté de souplesse qui devrait être mise en avant. Pour l'instant, la Pac veut du "vert" et il faut lui en donner. On reçoit des primes et on doit les prendre TOUTES. Les primes sont une part importante de notre revenu (plus de 60% pour les meilleurs d'entre-nous...). L'optimalisation de la Pac est un outil de production comme un autre, si pas le principal... L'agriculture d'aujourd'hui c'est plus un cerveau que des bras. Autre exemple : un chevillard expliquait devant un parterre d'éleveurs BBB qu'il découpait 2 avant de carcasse pour 1 arrière! Est-ce que le BBB a encore le bon profil? Ca explique le bon prix pour les "françaises"...