Marché des produits laitiers et perspectives
par JM Moreau, le 26 Décembre 2012 19h51
Les prix des produits laitiers ont, au niveau international, terminé 2012 sur une note relativement positive lors de la dernière séance d'enchères de GlobalDairyTrade (GDT). En outre, d'aucuns s'attendent à un début 2013 ferme en raison d'un recul de la production de l'hémisphère sud. L'ultime vente aux enchères de l'année de GDT s'est clôturée avec des valeurs en hausse de 1,1% par rapport à la séance de début décembre, avec les prix du cheddar progressant de 6,9%.
La caséine présure, utilisée comme épaississant dans des produits tels que les fromages et les crèmes pour le café, s'est appréciée de 4,9%, tandis que le lait écrémé en poudre et les concentrés protéiques de lait (produit utilisé pour les fabrications des "like-cheese" et de fromages fondus, des craquelins et des barres énergétiques) augmentaient légèrement.
Ces gains ont plus que compensé la baisse de 0,6% constatée pour le lait entier e...
Les prix des produits laitiers ont, au niveau international, terminé 2012 sur une note relativement positive lors de la dernière séance d'enchères de GlobalDairyTrade (GDT). En outre, d'aucuns s'attendent à un début 2013 ferme en raison d'un recul de la production de l'hémisphère sud. L'ultime vente aux enchères de l'année de GDT s'est clôturée avec des valeurs en hausse de 1,1% par rapport à la séance de début décembre, avec les prix du cheddar progressant de 6,9%.
La caséine présure, utilisée comme épaississant dans des produits tels que les fromages et les crèmes pour le café, s'est appréciée de 4,9%, tandis que le lait écrémé en poudre et les concentrés protéiques de lait (produit utilisé pour les fabrications des "like-cheese" et de fromages fondus, des craquelins et des barres énergétiques) augmentaient légèrement.
Ces gains ont plus que compensé la baisse de 0,6% constatée pour le lait entier en poudre, lequel représente toutefois l'essentiel des volumes vendus aux enchères.
Notons que ces résultats se situent 2% sous le niveau auquel l'année avait commencé, mais cela ne doit pas faire oublier la grande volatilité qui a caractérisé tout 2012. En effet, les valeurs avaient chuté de plus de 20% en mai, atteignant un plus bas en près de trois ans, suite à une fin de saison de production solide dans l'hémisphère sud, particulièrement en Nouvelle-Zélande.
Ce redressement se produit alors que l'on constate toujours des prix élevés pour les aliments auxquels il faut ajouter les effets de mauvaises conditions climatiques, ce qui a déprimé la production des grands producteurs de l'hémisphère Nord, l'UE et les Etats-Unis.
A relever : les prix de la poudre de lait entier (dont la Nouvelle-Zélande, mais aussi notre pays, est un producteur très important) ont diminué de 8,1% sur l'année, tandis que les cotations du cheddar ont progressé de 8,2%.
Dans son dernier rapport trimestriel, Rabobank, qui souligne le lent redressement des prix depuis août, prévoit que la hausse des prix se poursuivra en 2013, en raison d'une "dynamique de l'offre qui se resserrera, continuant à favoriser une tendance à la hausse des prix des produits laitiers". Toutefois, les analystes de Rabobank précisent que "la vigueur de la demande sera essentielle pour déterminer la force des mouvements de prix" relevant que "les acheteurs ont eu amplement l'occasion de se constituer des stocks à des prix raisonnables cours des derniers mois". Aussi, même si les achats des grandes régions importatrices sont relativement constants, les stocks existants ne laissent pas prévoir un surcroît d'activité.
Perspectives de production
Ce sont les premiers signes d'une éventuelle montée en puissance de la production de l'hémisphère nord au printemps qui joueront également un rôle important, ainsi que le niveau de la production de la fin de saison australienne et néo-zélandaise.
La saison 2012-13 en Nouvelle-Zélande a connu un très bon début et de nombreux commentateurs estiment qu'on verra une fin de saison "douce". Le Ministère néo-zélandais des industries primaires a déclaré que "en prenant l'hypothèse d'un retour à des conditions climatiques moyennes, la production laitière devrait se maintenir aux niveaux de 2011-12"
Toutefois, il ne faut pas perdre de vue que même si cela équivaudrait à une croissance zéro par rapport à la saison passée, cela n'en reflète pas moins une la production de lait élevée par rapport à ses niveaux historiques.
Selon les analystes d'Agrifax, les données officielles montrant la collecte du lait en hausse de 8% durant les quatre premiers mois de la saison, cette déclaration officielle traduirait un ralentissement significatif de la production de lait au cours de la dernière partie de la saison de production. Les données du groupe industriel Dcanz en cette fin d'année, montrent une hausse de la production néo-zélandaise de 6,5% pour les 5 premiers mois (juin-octobre 2012), ce qui pourrait conduire à une hausse de 3,4% sur l'ensemble de la saison, les craintes de sécheresse de novembre s'étant apaisées suite aux pluies de début décembre. En Australie, la production est en deçà des attentes : moins 1,4% en octobre par rapport à 2012.
Quant à la production de l'hémisphère nord, l'évolution des coûts des aliments jouera certainement un grand rôle. Si on a pu observer un léger mouvement de repli ces dernières semaines, cela ne met pas à l'abri d'un risque d’une nouvelle et forte hausse des prix des céréales en 2013. Les stocks mondiaux sont toujours à des niveaux très bas et le Conseil International des Céréales les a encore révisés à la baisse (- 24 mio de t pour le blé sur 2012/2011). Que certains pays restreignent leurs exportations (l’Ukraine vient d’interdire les siennes le 15/11) ou qu'un nouvel accident climatique surgisse en 2013 (on a encore en mémoire la sécheresse historique aux USA), et on reverra les prix flamber. Une fois de plus, dirais-je.
Une flambée qui tirerait encore un peu plus vers le haut les prix des aliments pour animaux ...
par Pfff, le 17 Avril 2024 09h16
Ils ont vraiment l\'art de tirer profit de toute fatalité !
La CBL et nos politiques sont bel et bien responsables du dégoût des producteurs. Non seulement nos conditions de travail sont en décal
par Benoît GEORGES, le 09 Avril 2024 16h49
Les informations et évènements agricoles en province du Luxembourg et en Wallonie diffusés par le SPW Agriculture, Direction de la Recherche et du Développement, Service extérieur de Libramont.
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Les candidatures commencent à sortir.
Que penser de celle de Benoît Cassart ?
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Êtes-vous informé qu\'une laiterie vendrait du lait a perte ? Et que peut-être cela ne la dérangerait pas d\'aller en faillite pour peut-être ne pas à devoir un jour peut-être payer les parts aux
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Cette obligation s’applique uniquement aux agriculteur·rice·s (la loi prévoit une interdiction stricte en zone agricole) mais c’est un bel exemple à suivre pour tous et toutes en faveur de la
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La région wallonne s\'inquiète de voir le ratio prairie permanente atteindre le plancher.
Dès l\'année prochaine, le labour des prairies pourrait être soumis à autorisation et dès l\'année suivan
Benjy
le 27 Décembre 2012 00h06
Tient tient, on commencerait a paniquer??
Xyz
le 27 Décembre 2012 13h36
Milcobel commence à paniquer aussi. Il envoie à leurs producteurs une lettre de prévoyance pour les années futures : combien pensez-vous nous livrer en 2013, etc ?
C'est au fait parce qu'il envisage de faire des investissements bientôt ....
et si c'était trop tard ? où trop tôt pour certains esclaves du système ?
Enibob
le 27 Décembre 2012 16h00
@ Benjy
M Tim Hunt, des services de recherche économique de Rabobank comme d'autres analystes, prévoit que le redressement des prix que l'on constate depuis août dernier se poursuivra mais que la "vigueur" de ce redressement dépendra d'une part de l'offre sur les marchés (une majorité est d'avis que l'offre s'étiolera en raison des coûts des aliments pour ceux qui produisent autrement qu'à l'herbe ...) et de la fermeté de la demande (les acheteurs ont profité des bas prix pour faire leurs provisions ...).
Où voyez vous de la panique là dedans ? Vos explications intéresseront certainement les analystes !
Xyz
le 27 Décembre 2012 16h58
Celui qui n'a pas l'herbe à brouter mais qui peut la valoriser avec ensilage, préfané ou foin, avec certains compléments, peut-t-il concurrencer le paysan wallon qui vit avec le climat herbagé ?
Mr Enibob, vous êtes constamment en liaison avec des services économiques de Rabo !
On voit que vous êtes sur le virtuel, pour vous pas de panique pour vos analyses E T
Enibob
le 27 Décembre 2012 17h27
Heureusement que vous êtes dans le réel ... Cela nous donne l'occasion de nous amuser avec vos commentaires ... fumeux !
Xyz
le 28 Décembre 2012 12h46
C'est aujourd'hui que l'on fête le saint innocent. J'ai donc un scoop à méditer:
"Enibob travaille pour Rabobank."...regarder ce lien avec la réponse qu'il donne plus haut...
www.zonebourse.com/MILK-CLASS-III-DA-C-4377638/actualite/Lait-Demande-laitiere-mondiale-ralentie-selon-Rabobank-15709894/
Enibob
le 28 Décembre 2012 14h44
Pas besoin de travailler pour eux ..., leur staff est complet. Il suffit cher monsieur de savoir lire et de comprendre les rapports de leur service d'études.
Mais lorsque un lien est donné vers un communiqué en anglais, certains se plaignent. Remerciez donc JM Moreau qui passe son temps à faire la synthèse de ce genre de rapports ... l'article de Zone Bourse date du 27/12. Le billet de Moreau du 26/12. Le communiqué de Rabobank du 20/12.
J'espère que votre esprit, toujours acéré pour me dénigrer, aura relevé la dernière phrase de l'article :"les pays laitiers à bas coûts ne seront pas en mesure de couvrir toute la demande future des pays émergents."
Et que cela vous permettra peut-être de comprendre les stratégies des transformateurs (coopératives ou sociétés anonymes) les plus dynamiques ...
Cotisant
le 28 Décembre 2012 17h40
Faire croire aux producteurs que cela ira mieux demain pour le prix de base du lait est un leurre. Et c'est encore le cas ici en disant qu'il y a encore de la demande venant des pays émergents !
Vous parlez toujours de stratégies dynamiques en faveur des transformateurs..... C'est sans compter sur les producteurs qui vont arrêter en nombre dynamique. Inutile de vous le dire en anglais, à moins que vous ayez une solution pour revigorer le prix de base payé.
Merci d'apporter votre contribution positive au malaise persistant entre les bons et les méchants.....