Compte rendu et impression de la réunion « le code wallon » du jeudi 13 décembre à Marche-en-Famenne

par jeune agri, le 18 Décembre 2012 09h14

Participation en nombre à cette réunion, interventions fondées et intéressantes des participants. Consommateurs, producteurs, transformateurs, représentants syndicaux, représentants de laiterie, vétérinaire, … bref un beau panel de gens.
Pour ceux qui n’ont pas encore entendu parler du code wallon, voici un petit détour avant de lire la suite : agriculture.wallonie.be/codeagricole/ 
- Thème 1 : L’agriculture, quel modèle productif ?
- Thème 2 : L’agriculture nourricière
- Thème 3 : L’agriculture et notre cadre de vie
- Thème 4 : L’agriculture et sa survie
- Thème 5 : L’agriculture et son encadrement
- Thème 6 : Une agriculture multifonctionnelle
Pour une initiative, j’avoue que cela m’a surpris d’être face à une présentation relativement vague du projet du ministre et de son équipe. Cela a permis néanmoins aux participants de réagir à leur manière.

De m...

Marcel
le 18 Décembre 2012 11h58

Merci!

Casino
le 18 Décembre 2012 12h54

Donc il n'y a plus d'argent dans les budgets Mae venant du 2ème pilier ?
Qui va payer les intérêts de retard ? La Belgique ou L'Europe ?

jeune agri
le 18 Décembre 2012 13h16

j'ai omis de vous parler de cette histoire de marché public! Peu de gens ont compris cette histoire ainsi je ne suis pas sûr d'avoir tout suivi!
Cette initiative ne fait apparemment pas partie du code wallon.
La RW établirait un marché public pour toutes les administrations wallonnes (commune, cpas, province, ...) en ce qui concerne les achats de produits transformés issus de l'agriculture. je m'explique. Si votre commune possède une école, la rw va lui imposer ou proposer (je n'ai pas compris) un fournisseur ou une liste de fournisseurs privilégiés pour la fourniture par ex de yaourt. Un des critères avancés par le ministre sur le choix/l'élaboration de cette liste serait la proximité par rapport à l'endroit de livraison. l'on sous-entend d'autres critères tels que quantité, prix, ...

perso, je ne suis pas convaincu de cette démarche de "marché public" mais serait plus favorable à un rapprochement entre producteurs/transformateurs et consommateurs/groupes de consommateurs. nous connaissons tous les dérives de ces marchés public. Qui sera considéré comme petit transformateur? La bataille des prix est-elle vraiment saine lorsque l'on ne propose pas toujours les mêmes produits? Bref tant de questions en suspend?

Martin
le 18 Décembre 2012 17h28
JM Moreau
le 18 Décembre 2012 21h00

Félicitations à M Jeune agri pour ce compte rendu ...
Je remarque qu'au delà d'un code supposé définir un cadre, les discussions ont porté sur primes, quotas, MAE, etc lesquels dérivent de la PAC ...
Intéressant les éléments autour des quotas laitiers : le risque de voir la RW se mettre en infraction au cas où les quantités "rachetées" pour alimenter le fonds dépasseraient les quantités demandées par les producteurs apparaît très clairement. L'OCM unique, en son article 77 stipule : "La cession, le transfert ou l'allocation de quotas en application de la présente section ne peut bénéficier d'aucune intervention financière d'une autorité publique, directement liée à l'acquisition de quotas."
Quant à l'histoire de l'appel d'offres pour permettre aux institutions scolaires, hospitalières, de soins, de repos, etc de s'approvisionner en produits fermiers, ce sera encore une de ces usines à gaz inefficaces, qui ne servira qu'à dépenser l'argent du contribuable.

JM Moreau
le 18 Décembre 2012 21h09

Pour avoir vu ce questionnaire et lu le rapport de M Jeune agri, je constate que l'on risque de trouver un jour un "machin" idéologique. Je reste d'avis qu'il n'y a pas UNE agriculture, mais DES agricultures. Qu'il n'y a pas un système de pensée ou un modèle de production meilleur qu'un autre.
Je pense que les pouvoirs publics devraient se contenter de mettre en place un environnement qui permette, sur chaque question, à chacun de décider pour lui-même ce qui est meilleur pour lui et d’agir selon ses préférences, tant qu'il respecte le droit des autres à faire de même. L'économie repose sur la capacité de faire des choix et de prendre des décisions. Un système qui réduirait le champ des libertés par des incitations orientées affectera nécessairement la dynamique économique. Aux choix individuels se substituent alors des choix collectifs, prisonniers des calculs politiques, eux-mêmes soumis aux poids des lobbies et des corporatismes soucieux de préserver les rentes acquises.
Absents aussi de ce rapport : poids des reprises (avec le mythe de l'agriculture familiale, concept qui n'est nulle part défini), fiscalité (voyez par exemple la récente loi sur le dispositif DPI/DPA votée en France et destinée à mieux aborder la volatilité ...), regroupements, pression sur le foncier, soutien à la recherche pour cette "agriculture écologiquement intensive" qui devrait devenir la préoccupation majeure.

bilout
le 19 Décembre 2012 06h13

Il n'y a plus de sou pour les MAE????? Et dire qu'ils vont prendre sur le budget MAE pour payer les primes NATURA 2000!!!!!!!!

jeune agri
le 19 Décembre 2012 08h44

je remercie à mon tour de me remercier. En fait, je ne fais qu'utiliser mon droit d'informations comme bien d'autres pourraient le faire sur ce site...

Mr Moreau me fait penser en effet à une information que j'ai aussi omis de relater dans le compte-rendu. La question a été soulevée de savoir si le cout de reprise de nos exploitations n'était pas trop élevé par rapport à leur rentabilité. Pour ma part, je vous avouerai que je ne partage pas cette idée mais de rappeler que si et seulement si nos ventes/productions étaient payées à leur juste valeur (pas besoin de gros bénéfices) avec ou sans primes, tout irait beaucoup mieux.

Je suis persuadé que nous arriverons un jour avec de la sous production faute de primes, d'aides, de soutien/encadrement des marchés... A moins que ou grâce à tout le package budgétal européen agricole ne soit revu à la baisse

Enibob
le 19 Décembre 2012 10h24

Avec un taux d'auto-approvisionnement comme nous avons, nous ne sommes pas près de cette "sous production" que vous annoncez ...
Les conditions que vous énoncez contiennent deux fois le mot "si" ...
Pensez-vous vraiment que l'environnement politique et économique actuel permettra que vos "si" soient rencontrés ? Pensez-vous vraiment, alors que préoccupation dominante est de trouver comment préserver le pouvoir d'achat des contribuables, que les décideurs vont prendre des mesures qui aboutiraient à augmenter les prix de produits basiques comme le lait, le pain, la viande, etc ... et de garder les aides à l'agriculture ?
Quant au coût des reprises et son poids sur l'endettement et en corollaire sur la capacité d'investissements, je pense que cela doit varier d'une exploitation à l'autre. Mais il est certain que la course à l'agrandissement (facilitée par la protection apportée naguère par la PAC) dans un contexte culturel qui privilégie l'accumulation patrimoniale, ainsi que la pression foncière, tout cela joue un rôle important qui mériterait une analyse afin de dégager des solutions qui faciliteraient l'installation.

tirelipimpon
le 19 Décembre 2012 11h34

Si ce n'est pas aux consommateurs de payer pour les erreurs d'un agriculteur qui a acheté trop cher des terres au prix du marché, je considère également que ce n'est pas à l'agriculteur de supporter les charges exagérés des consommateursen ce qui concerne leur immobilier.Je veux dire par là, qu'ils savent "claquer " 50 % de leur salaire pour un loyer mais passer le budget alimentation de 15 à 17%, ce serait trop.

Enibob
le 19 Décembre 2012 11h42

Cher tirelipimpon,
Voulez-vous donc imposer aux consommateurs leur façon d'agir ?
Chacun a le droit d'utiliser ses revenus comme il l'entend me semble-t-il !

tirelipimpon
le 19 Décembre 2012 12h08

Vous voulez bien imposer la votre aux agriculteurs, c'est pas mieux

Jean Pierre
le 19 Décembre 2012 12h11

Les agricultures sont plurielles, OK.

Mais elles utilisent toutes la même Terre, et du coût de l'accès à celle-ci dérivent bien des conséquences en matière d'installation des jeunes. En Belgique, il n'y a aucun frein à la compétition sur l'accès à la terre (quand elle est libre d'occupation). Soyons-en bien conscients.

Félicitations à jeune agri pour ce compte-rendu et merci pour le temps passé à le rédiger. A Gembloux j'ai aussi trouvé les interventions intéressantes, souvent pertinentes et professionnelles. Il y avait de l'écoute, également. Mais bon, le chantier est ambitieux et les moyens limités.

ally
le 19 Décembre 2012 12h47

les 13 ha a vendre a graux mettet qui sont dans sillon belge sont a prix de depart 40000 euro/ ha
qui dit mieux
comment amortir ces terre ?

Enibob
le 19 Décembre 2012 14h03

Cher tirelipimpon, je pense que votre lecture est biaisée : je ne fais que répéter qu'il faut laisser à chacun le choix de mener ses affaires comme il l'entend et de les assumer. Mais c'est peut-être cela qui vous dérange : la liberté. Je vous recommande la lecture de ce texte de Mises qui date de 1920, "Le calcul économique en régime socialiste", dans lequel l’économiste autrichien n'a pas essayé de démontrer la supériorité de l’économie de marché sur un système de planification centralisée mais a expliqué l’impossibilité pure et simple de faire fonctionner cette dernière. Avant de vouloir, comme M le Pay, imposer à tous un tel système, vous devriez réfléchir ...
Cher Jean Pierre,
pour compléter, comme cela l'a été dit déjà, le fait que la Région n'a pas la compétence (et ne l'aura pas, du moins dans le cadre de la réforme en cours) en matière de droit des sociétés ou de fiscalité des entreprises rendra très difficile la définition d'un cadre qui adressera ces problèmes ...
A moins qu'elle ne joue sur les droits de succession ...

plikan
le 19 Décembre 2012 22h15

Revenons à des exploitations de taille moyenne et des cessions de fermes plus que acceptable!!!!Des terres à 40000 euros ce n'est pour des fermiers mais bien pour des capitalistes!!!Revenons sur TERRE et vite encore!!!Ou va t-on?Sans doute à des industries agricoles ou des méga fermes!!!!

tirelipimpon
le 20 Décembre 2012 08h38

C'est ça le prix de la liberté.

Enibob
le 20 Décembre 2012 09h38

Je suis vraiment étonné de voir que certains ne rêvent que de voir l'Etat s'occuper de diriger l'agriculture !
Limiter les surfaces, limiter la production, fixer des prix, imposer aux consommateurs d'acheter tel ou tel produit plutôt que tel autre, bloquer le marché des terres, interdire les importations, ...
Mais quand le même Etat impose des contraintes environnementales, des normes sanitaires, des normes de bien-être animal, alors les mêmes protestent de façon virulente et vouent cet Etat aux gémonies ...
Je pense que cela ne vise qu'une chose : protéger des privilèges, mettre en place un système de copinage ...

Européen
le 20 Décembre 2012 12h17

Qui doit diriger l'agriculture ? L'Europe ? Enibob ? Les Etats ?

Les contraintes vertes sont beaucoup trop floues et peu démocratiques . Le soleil est là pour tout le monde . Alors il faut un marché transparent, des lois sociales uniformes et une fiscalité d' hégémonie. Le copinage libéral nous détruit tout les jours . Regarder D Reynders avec le chef .. du ... pour des nouveaux marchés tendancieux ... Il vaut mieux caresser le léopard....

le wallon
le 20 Décembre 2012 22h17

Cela tombe bien, mes primes MAE ( mes haies) arrivaient à échéance cette année ( touchées 5 ans ) , je vais pouvoir ainsi arracher toutes ça qui me pompes de l'humidité par temps de sécheresse . Avec mes deux tracteurs qui font plus de 6 T, elles ne feront pas le poid (rire) .

tirelipimpon
le 21 Décembre 2012 15h02

expliquez moi, Enibob, en quoi cette liberté de claquer des prix fous sur les terres est bon pour les jeunes repreneurs, bon pour l'agriculture belge.

Enibob
le 21 Décembre 2012 16h01

Où avez-vous vu que je disais que c'était bon ? Il est évident que des reprises qui intègrent de tels prix conduisent à coup sûr vers des difficultés.
Mais n'est-ce pas les fermiers en place qui "claquent des prix fous" ?
N'est ce pas la famille des jeunes qui exigent de tels prix de celui qui ose reprendre ?
Je pense que le milieu devrait aussi se regarder dans le miroir ...

tirelipimpon
le 21 Décembre 2012 16h52

Commentaire par Enibob, le 19 Décembre 2012 11h42
Cher tirelipimpon,
Voulez-vous donc imposer aux consommateurs leur façon d'agir ?
Chacun a le droit d'utiliser ses revenus comme il l'entend me semble-t-il !

Jean Pierre
le 21 Décembre 2012 20h19

@ Enibob

prix= f(offre et demande), toujours le même refrain.

Il faut noter du côté de la demande la présence sur le marché de plus en plus d'investisseurs extérieurs à l'agriculture. Pas pour donner ensuite les terres à bail, mais pour les (faire) exploiter:
des propriétaires de chevaux un peu partout, plus ceux qui veulent quelques ha autour de leur seconde résidence, plus un grand financier dans l'Entre-Sambre-et-Meuse, plus un ancien chef d'entreprise dans la région de Beauraing, etc...
Depuis que le rendement des actifs financiers a diminué et que leur risque a augmenté, des riches diversifient leur portefeuille en direction du foncier agricole. Et forestier aussi, d'ailleurs.

Ajoutez à cela la différence la concurrence entre céréaliers et éleveurs, et on voit tout de suite qui est le plus mal quand il s'agit d'acheter des terres occupées.
Alors, s'installer...

Enibob
le 22 Décembre 2012 12h15

D'accord avec votre analyse M JP. En ces temps d'incertitudes et avec les perspectives que l'on connaît en ce qui concerne la demande en produits agricoles, il est évident que pas mal de fonds se placent dans des terres. Ici et ailleurs d'ailleurs.
Ce que je voulais dire, c'est que cette pression sur les prix rejaillit sur les reprises lorsque les co-héritiers veulent leur part du gâteau et que c'est celui à qui échoit l'honneur de sauver le patrimoine (comme le dit M le Pay) qui doit supporter la charge financière de l'héritage. Ajoutez à cela la "culture" bien implantée de l'agrandissement des générations protégées par la PAC par l'extension du patrimoine, et vous avez une des raisons des difficultés de certains en ces temps où la volatilité s'est installée.
Et, malheureusement, les lacunes en formation à la gestion, alors que les investissements concernés sont très importants, n’aident pas à prendre les mesures adéquates pas plus que des approches techniques telles que celles dont M Théron parlait naguère.

tirelipimpon
le 22 Décembre 2012 20h27

Aucune critique vis à vis des industriels (gestion du patrimione, agrandissement) qui payent des prix fous mais par contre pour ce qui est de l'agriculteur, lui, il peut encaisser tous les reproches.
une fois de plus je constate que je ne peux contester ni la facon dont l'industriel gère son argent, ni celle du consommateur par contre la mienne est sujette à toutes les critiques.
Le fait est que vous ne savez pas admettre que les plus riches ont la possibilité de saboter l'économie agricole et vous rejetez la responsabilité sur les victimes que sont les éleveurs

Enibob
le 22 Décembre 2012 23h14

Vous avez, comme toujours, une lecture biaisée cher monsieur ...
Si je vous comprends bien, vous voulez interdire à ceux qui ne sont pas agriculteurs d'acheter des terrains agricoles ? Si les "industriels" respectent les règles, s'ils ne volent pas ou ne s'accaparent pas des terres par la force, faut-il les critiquer ?
Moi, je ne critique pas la façon dont vous gérez votre argent : vous l'avez gagné et vous êtes libre d'en faire ce que vous voulez, ou vous empruntez, c'est votre problème et je n'en n'ai rien à faire. A vous d'assumer les conséquences de vos choix. C'est ce que je répète depuis longtemps, mais "responsabilité" tout comme "liberté", ce sont manifestement des concepts qui vous sont étrangers ...

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