Et le secteur de la viande ?

par JM Moreau, le 17 Septembre 2012 19h10

Quelques réflexions (476 mots, soit ± 2 minutes de lecture) après la lettre de Benoît Cassart à la distribution que vous avez pu lire dans une des dernières éditions du SB.
- La population mondiale continue de croître et, selon les estimations des Nations unies, il faudra nourrir 761 millions de personnes en plus entre 2010 et 2020.
- La demande pour la viande de bœuf va croître en raison d'une consommation par habitant en croissance : les prévisions OCDE/FAO estiment celle-ci à 5% en 2020 avec une consommation totale de bœuf croissant de 14% et même 18% dans les PVD.
- Toutes choses restant égales, les prix devraient, sur le marché mondial, rester fermes par rapport aux niveaux historiques (NB : hors Belgique, ils ont augmenté de ± 30% ces derniers mois). L'offre de bœuf est serrée sur le marché mondial, ce qui soutient les prix. La reconstitution des cheptels en réponse à ces prix fermes prendra un cer...

ericheinrichs
le 18 Septembre 2012 12h04

N'est il pas illusoire de demander à notre secteur de se préparer à relever ce défi de nourrir tout ces gens dans 25-30 ans alors qu'aujourd'hui on peine à rémunérer les seuls intrants ?Les prix de ces derniers se justifient par leur rareté;qu'en sera t il lorsqu'on en demandera '30%' de plus? Devrons nous encore une fois produire à des prix bas?Avec quel argent l'Afrique et autres PVD nous payront-ils des prix rémunérateurs?Laisserons nous encore l'histoire recommencer comme dans les années 70 où seuls les produits agricoles n'ont pas augmentés alors que tout les prix d'autres produits ont subi une super inflation permettant grâce à ce bloquage de faire passer la part de l'alimentation dans les dépenses des ménages à moins de 15%?Aujourd'hui, le seul "rattrappage" monétaire permettrait de multiplier nos prix par 3,en regard de ce qu'ils étaient il y a 30 ans.Pourtant, même s'il est illusoire d'y penser,ce n'est qu'en rattrappant ce déséquilibre, en faisant tout simplement coincider l'indexation de nos prix avec celui de nos intrants,comme les autres secteurs de l'économie le font(rappelons nous la fameuse loi qui interdirait de vendre à perte) que notre survie à court terme serait assurée.Penser à l'agriculture durable devra se faire avec des interlocuteurs qui seront à même de se préocuper de refondre un modèle devenu caduc,mais c'est impossible d'y penser si à court terme on ne survit pas à cette crise.

Le pompier
le 18 Septembre 2012 12h38

En me promenant dans nos belles campagnes vertes, je ne vois plus pâturer autant de bestiaux...
Pourquoi ? Les zones vulnérables sont en croissance . L'abreuvement des bêtes devient coûteux, vu les clôtures à refaire chaque année suite aux inondations. Les prix de l'engraissement est au delà des coûts de production....en Belgique.
Comme dit Mr Moreau, c'est encore à nous producteurs à faire l'effort dans nos investissements ...pour la croissance alimentaire..........................mdr.

par le carolo
le 18 Septembre 2012 20h23

Tes chères collègue oublié pas que Monsieur l'ingénieure JM Moreau consultant a Bruxelles pour l'agriculture et retraité maintenant nous a conduit ou nous somme maintenant avec une ribambelle de personne aussi bien rémunéré que lui pendant de nombreuse année ...

JM Moreau
le 19 Septembre 2012 18h01

Personne ne vous demande de nourrir l'Afrique avec notre BBB !
Le but du billet était simplement de présenter la situation du marché international de la viande, pas de donner des conseils de production ou de gestion pour les quelques éleveurs de BBB qui essayent de survivre.
Les prix des carcasses de référence pour les jeunes bovins mâles (moins de 24 mois) sur le marché de l'UE ( catégorie AR3) ont augmenté de 30% comme j'ai eu l'occasion de vous le montrer ... La population mondiale croît et de nombreuses personnes sortent de la pauvreté et modifient leur consommation. La hausse des prix est la traduction de cette évolution. Et la tension actuelle (la sécheresse US ne va pas améliorer l'offre) va durer encore quelques années, car on ne reconstitue pas un troupeau naisseur facilement.
J'ai voulu attirer l'attention sur les perspectives du secteur et, compte tenu de notre système de production (animaux engraissés aux grains), de rappeler quelques fondamentaux vu le niveau probablement durable du coût des aliments. A chacun d'en tirer les conséquences pour son exploitation et de prendre les décisions qu'il estime les plus appropriées pour son avenir. J'ai appris qu'il ne fallait pas vous suggérer des pistes pour améliorer les performances, que, comme disait M Papy, "Il y a manifestement des mots qui fâchent, qu’il ne faut pas prononcer, sous peine d’être inaudible sur ce site ..."
J'ai aussi attiré l'attention sur l'importance du marketing : on produit pour un marché, et ce marché ce sont les GMS qui en accaparent les 2/3 au moins. D'où, à mon avis, la nécessité de collaborer étroitement avec la distribution afin de produire ce que demande le marché, tant en qualité qu'en spécifications.
Pour la gouverne des critiques (qui ne proposent rien en échange comme d'habitude), sachez que dans d'autres pays, sur base de ces mêmes considérations, les producteurs de viande de bœuf développent une stratégie collective de production afin de rencontrer cette demande future. Cela

JM Moreau
le 19 Septembre 2012 18h19

Suite
Cela montre qu'il existe des producteurs qui n'hésitent pas à écouter les analystes ...
Et pour le grand connaisseur des marchés, M le carolo, je tiens à préciser que je ne suis pour rien dans le fait que l'on a chez nous privilégié la sélection d'animaux de concours dont les marchés voisins ne veulent pas consommer les quartiers "nobles", les seuls qui valorisent une carcasse, plutôt que des animaux de boucherie. Voyez l'Irlande ... ils exportent plus de 80% de leur production et chez nous, leur entrecôte se vend en GMS au double de l'entrecôte de notre fameux BBB !
Si les seuls consommateurs qui acceptent d'acheter cette viande diminuent en outre leur consommation sous l'influence conjuguée des sauveurs de la planète, des défenseurs des animaux et des Ministres protecteurs de notre santé, je n'y suis non plus pour rien. Le résultat de cette politique qui est spécifiquement belge et non européenne et que je constate sans l'approuver, c'est une offre qui dépasse la demande et donc l'obligation de brader la viande ou d'en faire des hachis au même titre qu'une viande de laitière de réforme. Sans rapport avec les coûts de production bien entendu : un prix n'est que rarement fixé sur un marché en tenant compte des coûts de production. Cela votre expérience doit vous l'avoir appris ... Et je n'y suis pour rien non plus : c'est ainsi depuis que l'homme commercialise sa production.

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