Marché du lait : un "printemps arabe" pour résoudre le problème du prix ?
par JM Moreau, le 02 Juillet 2012 22h16
Dans un précédent billet, je signalais la position peu envieuse de la Belgique en ce qui concerne le prix moyen réel liquidé pour le lait. Voici le graphique classique de la DG Agri permettant la comparaison avec les autres EM afin de situer le problème, qui n'est certainement pas lié à la politique laitière : elle est pareille dans toute l'UE ! Ce graphique doit être lu avec les deux autres du précédent billet.
Pour revenir au sujet, il est bon de rappeler que l’économie, ce n’est pas comme la politique ...
Dans la vie politique, le court terme est privilégié, la politique est saucissonnée au rythme des élections.
Dans le monde économique, l’échelle de temps est différente. Pour être là demain et après-demain, il faut investir aujourd'hui et, surtout, éviter de se tromper en investissant.
La réalité, c'est ceci : si des industriels, en ce compris les coopératives laitières, prennent des décisions...
Dans un précédent billet, je signalais la position peu envieuse de la Belgique en ce qui concerne le prix moyen réel liquidé pour le lait. Voici le graphique classique de la DG Agri permettant la comparaison avec les autres EM afin de situer le problème, qui n'est certainement pas lié à la politique laitière : elle est pareille dans toute l'UE ! Ce graphique doit être lu avec les deux autres du précédent billet.
Pour revenir au sujet, il est bon de rappeler que l’économie, ce n’est pas comme la politique ...
Dans la vie politique, le court terme est privilégié, la politique est saucissonnée au rythme des élections.
Dans le monde économique, l’échelle de temps est différente. Pour être là demain et après-demain, il faut investir aujourd'hui et, surtout, éviter de se tromper en investissant.
La réalité, c'est ceci : si des industriels, en ce compris les coopératives laitières, prennent des décisions d’investissements (exemples rapportés de Arla, Fonterra, Lactalis, Sodiaal …), ils le font en général sur la base de l’idée qu’ils se font de demain ou d’après-demain (les fameuses études prospectives que certains rejettent sans autre forme de procès). Ils feront alors tout ce qui est dans leur pouvoir pour faire que demain soit tel qu’ils l’avaient imaginé. Sans quoi, l’investissement est raté !
En quoi cela concerne-t-il les producteurs ? Ce genre de décisions sont vraiment fondamentales pour les producteurs et ils ont intérêt à les comprendre, voire à en être partie prenante et à les influencer. Je citerai, à titre d'exemple
- La distribution pèse et les industriels sont obligés de faire quelque chose face à elle. La perspective de la sortie des quotas fait que les gens qui auront en charge la transformation demain ne seront pas en mesure de gérer la relation offre-demande s’ils ne sont pas sur des niches spécifiques.
- Au moyen-long terme, la demande mondiale devrait rester soutenue en particulier dans les pays émergents. Malgré les discours nutritionnels anti-graisses et anti-protéines animales dans nos pays riches, on constate que dans tous les pays pauvres (en développement et émergents), dès qu’il y a un peu plus de pouvoir d’achat et que celui-ci est mieux réparti, la consommation de protéines animales augmente (le cas du Brésil est typique). Et c'est vrai même sur les continents où il n’y a pas une tradition de consommation de protéines animales.
- Le désengagement de l’UE des marchés laitiers (la régulation européenne permettait de maintenir les cours mondiaux, les autres opérateurs se calant sur l’UE pour le prix) fait que, comme il y a peu de fournisseurs sur le marché mondial et que leur production est cyclique, la volatilité n’est pas près de reculer.
A ne pas oublier aussi : comme la politique d'intervention n’existe plus, il va falloir que les laiteries gèrent leurs équilibres (matières grasses, protéines) toutes seules. Et si des petites structures de transformation veulent subsister, ce sera sur des niches bien réfléchies. Si on veut continuer à faire du beurre ou de la poudre (produits de masse) dans son village, il faudra bien réfléchir. La collecte de FrieslandCampina par exemple, c'est la moitié de la production française ! Et je ne parle pas d'Arla car ses projets de fusions tous azimuts pour garantir ses approvisionnement dans le cadre de sa stratégie ne sont certainement pas achevés à ce jour.
Alors, avant de faire une "révolution printanière" à la mode arabe, il faudrait peut-être réfléchir à ce que l'on veut faire du lait produit chez nous et comment on compte y arriver, dans le contexte européen ...
Et ce qui est sûr, c'est qu'il faudra au-delà du prix essayer d’imaginer une manière de sécuriser les marges, ne pas compter sur les politiques et ne pas penser l’avenir en regardant dans le rétroviseur ...
par pfff, le 20 Mars 2023 11h49
... Réponse ... le service voiries du spw a recommandé d\'arrêter les entretiens des accotements pour le 20/3/23 ... Infos transmises à la DNF et aux entreprises en charge ces travaux.
pour la partie
par Forte pente, le 15 Mars 2023 17h51
Je viens de recevoir un courrier du SPW cfr les terres en pente. Si on voulait nous dégouter du métier on ne si serait pas pris autrement...Je vérifie mes parcelles les codes sur le courier et sur
par Stechou , le 15 Mars 2023 07h42
Fin du régime TVA forfaitaire en 2028 , j\'ai lu cela hier sur intervat, donc nous serons tous à la \"normale\" , qu\'elle est l\'intérêt a ce moment là de faire la ferme et pire de mon point de vue d
par Stechou , le 12 Mars 2023 13h18
Suis un peu dépasser !
J\'aurais bien voulu une petite benne (3-4 T) pour les petits ouvrages.. ( en ordre de papier) d\'occasion introuvable !! Ou alors des prix de fou ... Ok je demande pour une neu
par Louisleon , le 07 Mars 2023 21h59
Plus aucuns partis politics dans ce pays est encore capable de gerer notre agriculture : plan azote , cout de nos production , new pac , ... notre elevage bbb va disparaitre ,tres peu auront encore
par Transmission , le 03 Mars 2023 18h33
Un voisin veut progressivement diminuer son troupeau et je serais intéressé de lui reprendre ses génisses. Cependant, je voudrais lui \'imposer\' des origines. Nous travaillons tous les deux avec d
par le carolo
le 03 Juillet 2012 08h26
Produire a notre époque c'est pas un problème, le stress c'est vendre et encore vendre pour un prix qui rémunère ou nourri sont homme, et aussi garantir les approvisionnement a temps et heures ou on en a besoin, c'est quand la courbe de la production et celle de la vente se sont croisé en 1929 que la crise a commencer, produire pour un marcher qui existe pas sa sert a rien.
C'est aux producteurs a se fédérer dans une entité a géré les volume pour faire face aux coopérative dite de producteurs et a la grande distribution .
JM Moreau
le 03 Juillet 2012 12h33
Pour alimenter le débat : le compte rendu de certaines discussions tenues au cours du congrès EDF d'Hasselt : www.socopag.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=1657:lait--morts-ou-pas-morts-les-quotas-&catid=13:france-europe-allemagne&Itemid=34
Ceux qui n'ont pas voulu répondre à l'invitation lancée l'an passé ont manifestement perdu une belle occasion d'échanges ... et de faire entendre la voix des Wallons. Herman Verstijlen est un vieux de la vieille qui connait bien le marché laitier, la PAC et les arcanes de la Commission et du Conseil.
le wallon
le 03 Juillet 2012 13h01
@ par le carolo
Essaye de mettre ça au niveau mondial et si tu y arrives tu auras une médaille.......
JM Moreau
le 03 Juillet 2012 15h36
@ le carolo
Vous êtes obsédé par le contrôle des volumes ...
Pensez-vous que l'on partage votre obsession là où (voir graphique) l'on paye de 30 à 35 cts le litre ? Ils sont clairement engagés dans des programme d'investissements et de développement de la production pour répondre à la demande croissante en produits à haute valeur ajoutée ...
La volatilité est liée à l'évolution de la demande, elle-même corrélée avec la croissance économique, et est renforcée par le caractère cyclique de la production. Et ce ne sont pas des ukases de nostalgiques du bolchevisme qui y changeront quoique ce soit. Les prix baissent depuis des mois, est-ce que la production baisse comme le voudrait la logique ?
Je suis toutefois d'accord avec vous sur la nécessité de renforcer le pouvoir de négociation des producteurs. C'est ce que déclare vouloir notamment faire ARLA avec son programme de fusions (voyez mes billets).
Je suppose que vous n'ignorez pas, vu votre perspicacité, que nombre de laits vendus chez nous sous marques de distributeurs sont emballés par ... MUH, qui vient de fusionner (sous réserve de l'autorisation des autorités de la concurrence) avec ... ARLA.
Je vous ferai remarquer que M lait, le 13 Juin 2012 à 14h28 informait que MBGS avait payé 27€ comme prix de base en mai, soit un peu plus que Walhorn ... à côté des 23 annoncés pour biopur et des 24 de LDA ... On en revient toujours au mix produits ...
le terrien
le 03 Juillet 2012 16h49
@ MR moreau
Pensez-vous qu'un prix de 34 cent comme au danemark va permettre d'éponger leur dettes qui est d'environ 20.000 euros par vache laitière?
Européen
le 04 Juillet 2012 19h08
Moi je ne comprends plus rien à tout ce charabia de "printemps arabe"
On est en été et le voile est toujours autorisé ...
après la Chine et son lait mélaminé, voilà d'autres pays pétrolifères qui se mêlent de l'or blanc ...européen.
Sucellos
le 04 Juillet 2012 21h06
Demandez à Monsieur le Réaliste, c'est lui qui proposait un printemps arabe et ce casser les politiques pour résoudre les problèmes agricoles ...
le terrien
le 04 Juillet 2012 21h25
@ Mr Moreau
Vous dites: "Il y a quelques années, le problème était pareil chez nous pour les producteurs de tomates. Ils sont tombés en faillite les uns après les autres, mais les serres ont été reprises à bas prix, ce qui a permis de relancer la production de tomates, laquelle se porte aujourd'hui très bien ... Il y aura peut-être d'ici quelques temps des opportunités au Danemark".
Je pense en effet également que l'on est arrivé à une époque ou le coût de la course à la productivité est tel qu'il ne permet plus de compenser les coûts de la vie qui augmente. L'époque des grosses révolutions est passée. Maintenant, pour diminuer son coût de production, il ne faut malheureusement plus compter sur la productiviter. Il faut attendre une faillite pour faire une reprise à bon prix...
Autrement dit, après l'époque de la croissance, nous arrivons dans l'époque de la survie...
Sucellos
le 04 Juillet 2012 23h26
@ le terrien
Il impossible de tout prévoir, de tout prévenir et de tout réguler. Il faut accepter une part de risque. C’est comme ça, c’est la vie ! Et l’inverse, c’est la mort.
André l'ami
le 05 Juillet 2012 13h06
www.leconomiste.com/article/896109-lait-uht-20000-tonnes-importer
C'est peut-être cela le printemps ou l'été arabe.... Ramadan économique.