Production laitière durable

par JM Moreau, le 03 Février 2012 11h49
http://www.filierelait.be/pdf/86-Duralait_fascicule_2012.pdf

La durabilité, proposée comme principe fondamental pour apporter une réponse pertinente aux problèmes posés par le développement au niveau global, est un de ces concepts faisant l'objet de nombreux débats, notamment en agriculture. Le principe est basé sur 3 piliers :économique, sociétal, environnemental (l'économique est souvent oublié par les "sauveurs de la planète") et toute analyse au niveau d'une exploitation agricole implique d'intégrer les dimensions biologiques, physiques, ainsi que les aspects socio-économiques des systèmes de production.
Assurer un revenu correct aux agriculteurs, assurer la pérennité de l'exploitation (foncier, reprise de l'exploitation...), mettre sur le marché des produits à un prix et à un niveau de qualité acceptables pour le consommateur, répondre aux demandes des industries de transformation, préserver la qualité de l'environnement, mettre en œuvre des systèmes de production...

tirelipimpon
le 05 Février 2012 21h23

Mr Moreau, vous croyez dans la recherche, l'innovation, la technologie. D'autres soupconnent les éleveurs de ne pas vouloir s"adapter au nouveau monde qui se présente à nous, de ne pas gérer en entrepreneur, de maitriser ses couts,.. En fait chacun choisit plus ou moins sa facon de travailler et d'avancer.Mais je constate que ce ne sont pas les plus productifs, les plus automatisés(exploitationsde 100 vaches, 800 000 litres, 90 hectares) qui dégagent le plus de revenu, au contraire, ces exploitations fortement automatisées perdent 2,8 euros par 100 litres. A l'opposé, les exploitations qui ont peu investi (47 vaches, 400 000 l et 47 hectares) dégagent un revenu de 15 euros par 100 litres.
Quel système est le plus durable? 1000 exploitations qui travaillent à perte, qui auront besoin encore plus de subsides et 1000 couples au chomage ou 2000 exploitations deux fois plus petites mais qui gagnent correctement leur vie?

JM Moreau
le 06 Février 2012 09h34

@ tirelipimpon
Vous rejoignez ce que je dis depuis toujours et qui me vaut souvent des volées de bois vert : chacun doit choisir sa façon de travailler.
J'y ajoute : si les choix, faits en toute liberté, se sont avérés aventureux car non pertinents face au marché, ce n'est pas à la collectivité d'en supporter les conséquences.
Chacun doit bien connaître ses capacités, son environnement, les caractéristiques physiques, chimiques et biologiques des terres de son exploitation et, surtout, les contraintes du marché auquel il entend répondre. Et il n'y a pas de réponse unique en la matière.
Le commentaire de notre efferves100 en réponse à Papy Joseph (voir plus bas) montre qu'il est possible de répondre sans agressivité, qu'il n'est nul besoin de dénigrer ceux qui sont d'un avis contraire. Si j'attire régulièrement l'attention sur le fait qu'être bon technicien ne suffit plus, qu'il faut conduire une exploitation en "entrepreneur", cela ne signifie pas que je considère l'ensemble des producteurs comme des attardés d'un autre siècle. Mais combien d'investissements sont faits sans analyses sérieuse, sans tests de sensibilité aux prix ou aux coût des intrants, sans analyse du marché visé, simplement pour "faire moderne" ou en mettre plein la vue du voisin (entendu personnellement sur le champ de foire de Libramont autour d'un tracteur dernier cri) ?
Pour revenir à votre question finale (structures de production), je regrette que nous ne développions pas plus chez nous de systèmes associatifs. Richard Blanc, le nouveau président de l’Apli (que l'on ne peut pas soupçonner de défendre l'agriculture industrielle) est associé en GAEC dans le département du Nord sur une exploitation de 327ha, dont 170 en culture, maïs, blé, le reste en herbe avec un quota de près de 2 millions de litres faisant vivre cinq familles. Il y a donc d'autres solutions que le modèle classique belge auquel vous vous référez ... mais la législation sur les sociétés est fédérale tandis que l'agriculture es

JM Moreau
le 06 Février 2012 12h10

Pour poursuivre la réflexion, deux éléments.
- Nous sommes face à une hausse cyclique des matières premières (céréales, aliments, fuel…) et une baisse ou une stagnation des prix (lait, porc, bovins, ... Quand seul le prix de vente varie, chaque agriculteur subit la même variation de revenu. Quand les charges flambent, les systèmes "les plus voraces" en intrants divisent, par 2 ou 3, la valeur ajoutée dégagée par l’exploitation ... Cette baisse est telle que la situation financière se dégrade très vite, et devient de moins en moins redressable sur les années qui suivent.
Les systèmes de demain seront donc les plus autonomes en intrants, ce qui implique un suivi rigoureux de quelques critères de base tels IC et coût alimentaire en porc, grammes de concentré/litre de lait, GMQ en viande bovine …
- L’agrandissement pour augmenter la productivité de la main d’œuvre dans le contexte de crise actuel est souvent mis en avant. Mais dans l’environnement économique que nous connaissons, la première question à se poser est : "mon projet  permet-il de maintenir, voire d’améliorer la valeur ajoutée par 1.000 litres, par 100 kg de porc, de bœuf ?" Si la réponse est "non", il vaut mieux y regarder à deux fois avant de se lancer ! La base d’un système laitier, bovin, ou porcin devrait être le parcellaire agricole. À partir de ce parcellaire, il faut vérifier si le projet rend l’exploitation plus autonome ? S’il permet d’améliorer le coût alimentaire, d’organiser le temps de travail, de limiter le besoin en puissance et en carburant ? Si cette logique n’est pas respectée, le résultat économique n’est pas au rendez-vous et donc vous ne pouvez être "durable"

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