Voeux 2012 ...
par JM Moreau, le 06 Janvier 2012 17h57
Le SB de ce vendredi publie, à côté d'un article d'actualité que j'ai consacré à la réforme, une série de messages de diverses personnalités donnant leur vision de l'avenir en même temps qu'elles présentaient leurs vœux pour 2012.
Le message de M Versele (Crédit agricole) est particulièrement pertinent en ce qu'il se focalise sur les aspects gestion des entreprises agricoles.
La plupart des personnalités se préoccupent, à juste titre, de la volatilité des prix et de la nécessité de prix suffisants pour assurer la durabilité, qui n'est pas qu'environnementale ce que certains oublient régulièrement. Mme Laruelle rappelle les risques de diminution des niveaux des aides, M Maertens (SYNAGRA) insiste sur la nécessité de constituer des stocks stratégiques, M Ladouce (FWA) entend « rester constamment sur la brèche », M Moris (FEVIA) est soucieux de la sécurité d'approvisionnement que les mesures de verdissemen...
Le SB de ce vendredi publie, à côté d'un article d'actualité que j'ai consacré à la réforme, une série de messages de diverses personnalités donnant leur vision de l'avenir en même temps qu'elles présentaient leurs vœux pour 2012.
Le message de M Versele (Crédit agricole) est particulièrement pertinent en ce qu'il se focalise sur les aspects gestion des entreprises agricoles.
La plupart des personnalités se préoccupent, à juste titre, de la volatilité des prix et de la nécessité de prix suffisants pour assurer la durabilité, qui n'est pas qu'environnementale ce que certains oublient régulièrement. Mme Laruelle rappelle les risques de diminution des niveaux des aides, M Maertens (SYNAGRA) insiste sur la nécessité de constituer des stocks stratégiques, M Ladouce (FWA) entend « rester constamment sur la brèche », M Moris (FEVIA) est soucieux de la sécurité d'approvisionnement que les mesures de verdissement pourraient menacer et reconnait qu'un revenu correct est nécessaire pour permettre aux agriculteurs d'assurer la continuité des approvisionnements, M Duvivier (FUGEA) met ses espoirs dans une agriculture familiale et des exploitations de petite taille, l'UCM demande le renforcement des aides, ...
Si presque tout le monde rappelle que l'agriculture doit produire des aliments qui satisfont aux exigences des consommateurs et du marché, d'autres, notamment notre nouveau Ministre wallon, reprennent les formules habituelles relatives à "l'agriculture familiale" au "modèle wallon", à "l'authenticité de nos productions", à "la nécessité d'innover", ... Formules en effet, car personne n'a défini ce qu'il entend par cela (et comme chacun en général a sa propre conception de ces concepts, tout le monde est content), ni comment, ni quels moyens seront mis en œuvre pour assurer aux producteurs cet avenir que tout le monde souhaite brillant.
Les agriculteurs et les autres entreprises du secteur qui doivent adapter leur exploitation agricole ont besoin de pratiques et de compétences de gestion commerciale solides, en plus d'un apprentissage continu pour pouvoir comprendre et atténuer les répercussions financières liées à la mise en œuvre des améliorations nécessaires à leur rentabilité, répondre aux changements et rencontrer leurs objectifs. Je n'ai pas lu d'annonces visant à rencontrer cette problématique, sauf l'encouragement de M Versele adressé aux jeunes agriculteurs à davantage se former.
Les agriculteurs font face à de nombreux risques qui peuvent nuire à la viabilité et à la rentabilité de leur entreprise, notamment des conditions météorologiques défavorables, les maladies, les insectes, la variabilité des prix des produits agricoles, les coûts des intrants et le rendement des récoltes. Les gros investissements dans les terres, les bâtiments et les machines exposent l'agriculture contemporaine à des risques importants, ce qui justifie amplement une étude de la gestion des risques. La gestion du risque du marché doit constituer un élément clé de la commercialisation, d'autant plus qu'elle prend de plus en plus d'importance dans le contexte de la mondialisation et de la réduction des programmes de soutien publics qui se profile. Le risque peut prendre diverses formes et avoir différents degrés selon la situation financière de la personne ou de l'entreprise, l'état de sa trésorerie et son besoin d'éviter le risque. Si tout le monde reconnait la nécessité de gérer les risques, personne n'a évoqué comment cela pourrait s'organiser chez nous.
La recherche révèle que de bonnes pratiques de gestion, des compétences solides ainsi que l'apprentissage continu, contribuent à contrôler les coûts et à augmenter le rendement financier. De plus, les compétences en gestion des finances et de la production sont essentielles au rendement et sont souvent nécessaires pour utiliser efficacement les données et les conseils en matière de gestion.
Aussi, serait-il utile que les intervenants se penchent, notamment, sur des actions comme celles-ci :
* renforcer la capacité des entreprises du secteur d'évaluer les répercussions financières des améliorations apportées à leur entreprise, notamment l'incidence des plans environnementaux, des systèmes de salubrité des aliments et des projets d'innovation sur la rentabilité de leur entreprise ;
* renforcer l'aptitude des entreprises du secteur à gérer la transformation, à s'adapter au changement et à adopter les innovations dans leurs exploitations ;
* accroître la capacité des entreprises du secteur à comprendre leur situation financière et à mettre en œuvre des mesures efficaces ainsi que des plans et des pratiques de gestion d'entreprise, et aider les producteurs à faire une évaluation comparative du rendement de leur exploitation ;
* aider les agriculteurs à repérer et à quantifier les risques du marché de sorte qu'ils puissent intégrer dans leur plan de commercialisation les instruments nécessaires de gestion des risques ;
* privilégier le soutien aux investissements qui permettent d'atténuer les risques ou d'améliorer le revenu du marché ;
* envisager un système d'assurances co-financé par les exploitants (par exemple une cotisation lorsque les prix sont élevés) et visant à intervenir lorsque la marge du programme de l'année courante est inférieure à un certain pourcentage de la marge de référence. Travailler sur la marge est préférable à une intervention liée seulement au prix ;
* Répondre, sans attendre les futurs textes, à la nécessité de renforcer le pouvoir de négociation des producteurs de façon à assurer une meilleure répartition de la valeur ajoutée que les innovations et les gains de productivité permettront.
par Benoît GEORGES, le 24 Septembre 2023 10h38

Avis aux agriculteurs/trices!
Dans le cadre du projet de Centre de Référence et d’Expérimentation (CRE), Pascal et Hélène LAUDELOUT – DECOURTY vous accueilleront à la ferme, en collaboration
par chris, le 17 Septembre 2023 12h57
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Désignation du futur Directeur du CdL
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par Pacalacon, le 15 Septembre 2023 09h18
Est-il possible d\'avoir des bovins sans déclarer de terrains à la PAC ?
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par FUGEA Autonomie, le 11 Septembre 2023 11h01

Rendez-vous le mercredi 20 septembre à la 8e édition du Salon Professionnel de l\'Autonomie Fourragère co-organisé par la FUGEA et les Fermes universitaires de Louvain (entrée gratuite).
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par CPAR, le 04 Septembre 2023 10h06
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* Prix : Gratuit
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Com
par Benoit GEORGES, le 01 Septembre 2023 19h54
856 enfants ont pris part à cette journée des écoles 2023. L’objectif : leur faire découvrir le monde agricole et faire d’eux les consommateurs responsables de demain. « Cette journée est i
par le carolo
le 06 Janvier 2012 20h03
Vous devez avoir une très bonne gestion c'est sur que vous tiendrait plus longtemps le coups, quand le prix de vente est moins élevé que les frais malgré que vous travailler gratuitement vous courré a votre perte .
tonton cristobal
le 06 Janvier 2012 20h37
www.youtube.com/watch?v=_ifJapuqYiU
tirelipimpon
le 07 Janvier 2012 10h10
La dernière arme de la vie : le cannibalisme. La concurrence croissante entre paysans. De la part d'un ingénieur dans le secteur agricole.
www.pauljorion.com/blog/?p=32377#more-32377
richard
le 07 Janvier 2012 13h37
On cherche à
Faire croire à l’individu qu’il est seule responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence des ses capacités ou de ses efforts
Ainsi
Au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise,
ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action
Et sans actions pas de rébellion
richard
le 07 Janvier 2012 13h41
une autre avec beaucoup de courage pour regarder
www.dailymotion.com/video/x75e0k_l-argent-dette-de-paul-grignon-fr-i_news?start=5#from=embediframe
JM Moreau
le 07 Janvier 2012 19h29
@ tirelipimpon
les discussions (343 commentaires à l'heure de ma consultation !) autour du billet que vous référencez sont riches. Les échanges entre producteurs au sujet des techniques mises en oeuvre argumentées par des réflexions changent des slogans, des élucubrations et copié-collé des caliméros qui hantent ce site.
Retenons l'importance d'une bonne organisation quant à la commercialisation et la nécessité de bien appréhender le marché. Si tonton cristobal (Des pesos, des lingots, il en a le cul cousu) estime que ce ne sont que des mots, je lui souhaite bonne chance !
JM Moreau
le 07 Janvier 2012 19h39
@ tirelipimpon
je me permets de reprendre votre commentaire du 5 janvier :
"Faire DES entrepreneurs, des techniciens, des décideurs. Avec une centaine d'heures de cours du soir, 3 mois de stage dans une ferme à brosser les bouses, rouler avec la mélangeuse et traire des vaches, sans jamais voir une facture. Avec une telle formation, qui est responsable d'envoyer ces jeunes agriculteurs à l'abattoir du libéralisme? Faut pas s'étonner qu'ils font des investissements irrationnels."
Vous avez mis le doigt sur le problème ... et mon commentaire visait à faire ressortir que rien n'est suggéré pour corriger ce que vous décrivez ...
Jean Pierre
le 09 Janvier 2012 09h49
Bref, le retour à un réalisme très terre-à-terre.
Qui est candidat pour donner un cours de bon sens aux étudiants de Ath, Ciney et La Reid ?
Sucellos
le 09 Janvier 2012 11h45
La réussite économique et la liberté de choix et d’actions des années 80-90, se sont transformées en dépendance des subventions européennes et respect des injonctions environnementales de la société dans les pratiques professionnelles. Et l’apparition brutale de la fluctuation du prix des céréales ou des oléagineux, la variabilité de ce que les français appellent la "paie" du lait, le "plafonnement" des prix du porc ou de la viande bovine, le retrait d’un grand nombre de produits phytosanitaires "utiles", font que le métier d’agriculteur se transforme, et savoir produire ne suffit plus à la performance économique.
George Bernard Shaw disait : "La capacité à observer précisément est communément appelée cynisme par ceux qui en sont dépourvus".
Et du cynique on oublie la volonté de dénoncer par l'ironie les travers, l'hypocrisie, l'absence de vision pour ne voir que mépris et dénigrement d'autrui afin de masquer son refus d'accepter la nécessité des changements dans sa vision du métier, sa résistance aux changements.
tirelipimpon
le 09 Janvier 2012 20h04
Mais, c'est bien sur, le voilà notre professeur
propète
le 10 Janvier 2012 04h15
Mais il ne dit que "Charabia" alors comment va t-il évaluer les élèves ? En Récession et en Notation = crise dans l'enseignement aussi. Mais Sucellos va faire en sorte de donner de la vision aux futurs repreneurs par l'école de la réussite.................................................
www.liberation.fr/economie/01012378216-notation-recession-c-est-du-charabia