La fin des quotas laitiers (suite et fin )
par le Pay, le 13 Décembre 2011 14h01
Une production captive et désormais ouvertement intégrée aux laiteries
Certains économistes cherchent à expliquer la révolte des producteurs de lait par le fait qu’ils ne seraient pas encore mentalement « sortis » de la période des quotas et de la stabilité des prix qu’elle permettait ; et qu’il faudra bien qu’ils s’adaptent aux signaux du marché, comme le font les producteurs de porcs depuis plusieurs décennies. Ce propos est à la fois ignorant et scandaleux. Scandaleux au regard de l’état des lieux de la concentration porcine dans la plupart des régions fortement productrices : blocage des installations, dégâts environnementaux, risques sanitaires et production de masse sans qualité, …, que l’absence de régulation de la production et des marchés a généré dans ce secteur. C’est également ignorer les caractéristiques particulières de la production laitière et de sa « mise en marc...
Une production captive et désormais ouvertement intégrée aux laiteries
Certains économistes cherchent à expliquer la révolte des producteurs de lait par le fait qu’ils ne seraient pas encore mentalement « sortis » de la période des quotas et de la stabilité des prix qu’elle permettait ; et qu’il faudra bien qu’ils s’adaptent aux signaux du marché, comme le font les producteurs de porcs depuis plusieurs décennies. Ce propos est à la fois ignorant et scandaleux. Scandaleux au regard de l’état des lieux de la concentration porcine dans la plupart des régions fortement productrices : blocage des installations, dégâts environnementaux, risques sanitaires et production de masse sans qualité, …, que l’absence de régulation de la production et des marchés a généré dans ce secteur. C’est également ignorer les caractéristiques particulières de la production laitière et de sa « mise en marché ». Cette production n’est pas particulière en raison de l’importance et de la spécificité des investissements ni des délais de mise en production. C’est plus ou le moins le cas dans la plupart des autres filières agricoles, … pour lesquelles les politiques publiques et les agents économiques ont encouragé la spécialisation des exploitations. L’adaptation au marché serait en effet plus réelle pour des exploitations polyvalentes, mais c’est précisément ce que craint l’industrie laitière pour son approvisionnement vis-à-vis d’exploitations en polyculture pouvant aisément abandonner le lait pour faire autre chose ... La production laitière est surtout particulière, comme le soulignent F. Courleux et M S. Dedieu [3], en raison de son rapport particulier au marché. Dans aucun pays occidental il n’existe de mercuriales du prix du lait à la production (sortie de ferme, avant transformation par l’industrie laitière), ni aux USA, ni au Canada, ni, semble-t-il en Australie et en Nouvelle-Zélande. Ni non plus dans aucun pays de l’Union européenne :Eurostat ne publie qu’une "observation des prix du lait" établie selon les déclarations éventuelles des états membres. Les prix du lait à la production sont établis par les laiteries, qui « répercutent » à leur manière la valorisation qu’elles obtiennent sur leurs débouchés. En France depuis plusieurs années, le prix était établi par négociation interprofessionnelle au niveau national, jusqu’à sa dénonciation en 2008 par Bercy pour, soi-disant entente illégale en regard du droit communautaire de la concurrence [4], n’était pas illégal au regard du droit communautaire de la concurrence, puisque les conditions d’un marché du lait à la production n’était pas réunies.. Et que propose-t-on en France pour "remplacer" la politique des quotas et la négociation interprofessionnelle ? Il n’est pas question de mettre en place un marché du "lait sorti de ferme" donnant la possibilité, même illusoire, au producteur de "vendre" d’un jour à l’autre son lait au plus offrant, mais de pousser la contractualisation dirigée par chaque industriel ou coopérative ! Autrement dit, la fin des quotas et la condamnation politique de la négociation interprofessionnelle , c’est le transfert aux industries laitières de la maîtrise de la production à travers celle de leur approvisionnement et de son coût. Tout autant qu’un "marché captif" selon Courleux et Dedieu, c’est d’une production captive qu’il s’agit, puisqu’il n’y a pas de marché ! D’ailleurs, les propositions de contrat qui circulent dans la nature, tant de la part des industriels que des coopératives sont de véritables contrats d’intégration au sens de la loi de 1964 (obligations réciproques de fourniture de biens et de services, soit pour le producteur de livrer le lait et de s’approvisionner en aliments et autres services auprès de la laiterie). C’est ouvertement libellé ainsi dans les contrats proposés par des coopératives (lesquelles, selon une jurisprudence constante, ne craignent pas l’application de cette loi à leurs contrats) et plus subtilement dans ceux proposés par des industriels (lesquels réclament depuis plusieurs décennies la suppression de cette loi française qui vise à protéger, quoique très imparfaitement, le producteur intégré). L’intégration des producteurs de lait à leur laiterie, c’est un peu comme « Mr Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir » : quasiment personne ne la qualifie ainsi, pas même la majorité des producteurs de lait (ce serait réservé, selon certains, aux productions hors-sol, de préférence industrielles !). Mais en formalisant l’action de « grève du lait » [5], les producteurs et, parmi eux, y compris – et peut-être d’abord - ceux idéologiquement promis à devenir des chefs d’entreprise ont repris un mot d’ordre relevant davantage de la tradition salariale que de celle du patronat. Ce qui est loin d’être un hasard de vocabulaire et de mode d’action étant donnée la situation vécue de fait par les producteurs laitiers. Et c’est à la suite de ce mouvement qu’est évoqué un vague cadre national voire européen pour la négociation de ces contrats. Mais sans que soit clairement posée la question des garanties contractuelles minimales que la loi ou le règlement devraient définir et imposer pour protéger le plus faible, en l’occurrence le producteur. Il est surprenant que la plupart des économistes libéraux ne s’intéressent pas à cet aspect de la « question laitière ». Et qu’ils n’aient pas non plus analysé que la théorie d’une concurrence "équitable", libre et non faussée, à laquelle ils adhèrent, ne pouvait pas être appliquée en production laitière ou qu’à tout le moins les conditions n’en n’étaient pas réunies : caractéristiques d’un bien journellement produit, particulièrement instable et périssable et aux critères de qualité complexes liés pour certains à des fabrications spécifiques de leur laiterie ; dissymétrie (indépassable ?) de l’accès à l’information sur l’état du marché du fait de l’écran de la transformation du produit imposé par le partenaire à la « relation commerciale » ; absence de mercuriales ; absence de groupements de l’offre organisés (et organisables ?) un tant soit peu de manière autonome des entreprises de transformation, lesquelles sont en train de se partager les bassins de collecte pour limiter le croisement de leurs camions de ramassage. Considérer que les producteurs de lait doivent apprendre à se comporter comme les producteurs de porcs, c’est ne pas prendre en compte tous ces aspects. D’autant qu’il y a lieu de mettre en doute l’application satisfaisante de cette théorie dans la plupart des productions agricoles. En agriculture, il n’y a guère que les céréaliers, ayant un produit stable, stockable à des coûts acceptables et échangé en l’état jusque sur le marché mondial, qui pourraient se considérer participer à une concurrence plus ou moins libre et non faussée. Ce qui ne les empêche pas eux aussi de subir des variations de prix insupportables par rapport à leurs coûts de production et à la pérennité de leurs investissements, donc à la stabilité et à la sécurité de leur revenu … Ce qui renvoie aux questions de fond sur les finalités et les moyens de toute politique agricole et alimentaire. Paul Bonhommeau Juriste agricole
Notes
[1] « Produire autonome et économe, c’est bon pour l’environnement, l’emploi et le revenu » publié par FNCIVAM en février 2009 »
[2] - Quels systèmes fourragers et quels types de vaches laitières demain ? JL Peyraud et al. ; in revue Fourrages n°197 (2009)
[3] - F. Courleux et M. S. Dedieu : « Les enjeux de la régulation du secteur laitier » ; Analyse prospective n° 11 juillet 2009, édité par le Ministère de l’agriculture de l’alimentation et de la pêche
[4] - Il est plus que vraisemblable que l’accord interprofessionnel à la française, que Bercy a dénoncé sur l’injonction de N. Sarkozy pour selon ses propos « arracher avec ses dents du pouvoir d’achat pour tous les français »
[5] - le vaste mouvement de « grève du lait » observé cet automne dans plusieurs pays européens, rappelle à bien des égards la « grève du lait » qui eut lieu pendant près de 3 semaines en Bretagne ouest en mai 1972.
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par Benoît GEORGES, le 24 Septembre 2023 10h38

Avis aux agriculteurs/trices!
Dans le cadre du projet de Centre de Référence et d’Expérimentation (CRE), Pascal et Hélène LAUDELOUT – DECOURTY vous accueilleront à la ferme, en collaboration
par chris, le 17 Septembre 2023 12h57
Communiqué
Désignation du futur Directeur du CdL
L’ASBL Comité du lait (CdL) est un organe interprofessionnel paritaire (producteurs laitiers et industrie laitière) dont
le siège est établi à
par Petit calcul, le 16 Septembre 2023 21h11
La wallonie compterait maintenant 3 meutes pour 19 loups. Il faut ajouter les individus de passage...
En France, aurait été recensé 1100 loups. Elle en avait 530 en 2019... 2x plus en 3 ans...
La
par Pacalacon, le 15 Septembre 2023 09h18
Est-il possible d\'avoir des bovins sans déclarer de terrains à la PAC ?
Peut-on cultiver des terres non déclarées et vendre la récolte ? (Céréales par exemple)
Pour le foin, ça marche, on pe
par FUGEA Autonomie, le 11 Septembre 2023 11h01

Rendez-vous le mercredi 20 septembre à la 8e édition du Salon Professionnel de l\'Autonomie Fourragère co-organisé par la FUGEA et les Fermes universitaires de Louvain (entrée gratuite).
Un parco
par CPAR, le 04 Septembre 2023 10h06
* Horaire : Accueil à partir de 19h, formation de 19h30-21h30 suivie d\'un verre de l\'amitié
* Lieu: Espace BW Place du Brabant wallon 3 - 1300 Wavre
* Prix : Gratuit
* Public: Agriculteur.rices
Com
cricri
le 15 Décembre 2011 09h01
Analyse très intéressante!
JM Moreau
le 15 Décembre 2011 16h16
L'article n'est pas de première fraîcheur : il date de bientôt deux ans ! Et on peut constater à sa lecture que nombre de prévisions ne se sont pas concrétisées. Par exemple, le pessimisme de M Paul Bonhommeau quant à la Chine ne se vérifie pas, que du contraire. C'est notamment grâce à la demande chinoise que les prix du lait ont pu se maintenir aux niveaux actuels. Les prix obtenus par Fonterra lors de ses dernières enchères se sont redressés. L'effet de cette demande, complétée par celle de la Russie pour d'autres produits, se traduit d'ailleurs par une forte tension sur le beurre, notamment en Norvège, les fabrications fromages, lactosérum et poudres s'avérant particulièrement profitables. Autre exemple, les restructurations en Allemagne, à l'opposé de ce que le juriste de Confédération paysanne présentait. Enfin, cet article ignore totalement l'évolution, déjà perceptible à l'époque, en ce qui concerne le marché des ingrédients issus du lactosérum et ses conséquences en ce qui concerne les restructurations en cours ou les créations de « joint ventures » dans les Etats dont les coopératives parient sur l'avenir plutôt que sur un modèle du siècle passé. Enfin, il passe sous silence les milliers d'emplois que l'agro-industrie, dont les coopératives, a créés dans des filières innovantes.
Confédération paysanne et les associations qui ont des approches similaires, s'arcboutent en effet sur le modèle familial, exploitation gérée par le couple d'agriculteurs, et pour le lait, se focalisent sur le « lait blanc » dont la consommation dans nos contrées est en baisse. Leur modèle ne peut se perpétuer qu'à raison de subventions importantes et d'un protectionnisme strict associé avec des prix garantis.
Les défenseurs de ce système n'ont manifestement pas compris
- que les consommateurs et les contribuables, dans leur grande majorité, ne sont pas disposés à soutenir un tel modèle, leurs priorités étant ailleurs, d'autant plus que la part des budgets consacrés à l'alimentatio
JM Moreau
le 15 Décembre 2011 16h17
Suite
Les défenseurs de ce système n'ont manifestement pas compris
- que les consommateurs et les contribuables, dans leur grande majorité, ne sont pas disposés à soutenir un tel modèle, leurs priorités étant ailleurs, d'autant plus que la part des budgets consacrés à l'alimentation diminue sans cesse et que les habitudes de consommation ont évolué.
- que la sociologie du monde fermier a évolué avec la société ainsi que cela a été rappelé dans les commentaires de billets récents.
Il est aussi remarquable que ce sont ces coopératives tant décriées qui payent le prix le plus élevé pour le lait en Europe. Ne faudrait-il pas, plutôt que de se lamenter, se poser la question suivante : pourquoi ?
Le pompier
le 15 Décembre 2011 18h05
@ mr moreau sans sucellos
Il me semble que vous nagez hors Europe et que les coopératives sont assimilés aux producteurs .
Non à la mondialisation, on y perd notre salaire et nos revenus .
Plus c'est grand et mieux on nage et tel le poisson rouge bien nourri dans le bocal ne peut mieux grossir dans une piscine ... mais il se retrouve le maître en eau trouble... avant la mort par délocalisation..............C'est ce que font les laiteries, fusionner pour devenir plus fort sur le marché, mais cela ne va pas durer, les producteurs vont plonger et ne vont plus prendre à l'hameçon ... Adieu veaux, vaches et couvées pour d'autres emplois . Mais de toute façon, ce ne sont pas les coopératives qui payent le mieux . Il existe la coopérative à une seule personne...
JM Moreau
le 15 Décembre 2011 18h46
Il y a du désastre dans l'air ! Normal pour un pompier de s'en soucier. Le Déluge et le châtiment divin ont depuis longtemps donné le ton, régulièrement relayés par les tremblements de terre, les inondations, les accidents nucléaires, et, plus près de nous, le 11 septembre 2001, le tsunami de 2004, Caterina, Fukushima, sans oublier le changement climatique que Durban a rappelé à notre bon souvenir.
La catastrophe n'est plus seulement aérienne, naturelle, écologique, elle est devenue à elle seule l'horizon de certains producteurs laitiers de nos régions ! Leur alarmisme, dénonçant l'irresponsabilité collective, nous enjoint de tenter d'éviter le pire en s'isolant du reste du monde !
Curieusement, pendant ce temps-là, d'autres progressent, innovent, investissent, se développent. Sont-ils des inconscients ? Privilégier une vision qui ne prend pas en compte la recomposition de l’organisation du travail dans le monde professionnel agricole, l'internationalisation de l'économie avec le déplacement des centres de prospérité et persister à la présenter comme rempart aux catastrophes annoncées, c’est enfermer la profession dans une image ancestrale et figée, bref une vision réductrice.
NB : les livraisons belges sur la période janvier septembre 2011 ont augmenté de 2,1% comparées à 2010 : comment l'expliquez vous ?
Le pompier
le 16 Décembre 2011 15h06
Le contexte des récoltes de bons fourrages en qualité de cette saison estivale explique l'augmentation des livraisons laitières belges et malheureusement encore ces volumes élevés influencent à la baisse le prix de base payé par les laiteries. et on ne tient pas compte des autres coûts de production en hausse démesurée. Comment éteindre ce feu ?
JM Moreau
le 16 Décembre 2011 17h38
Sur la même période, on a enregistré
Irlande : plus 8,5%
France : plus 5,9%
Autriche : plus 4,0%
Allemagne : plus 2,4%
Pays-Bas : moins 0,1%
Danemark : moins 1,4%
Plus que le volume des livraisons, c'est le prix des produits issus de la transformation.
Je place un billet avec un graphique intéressant qui aidera à comprendre ...
le Pay
le 17 Décembre 2011 11h31
Je me souviens de mes voeux de l'année passée pour vous Mr Moreau, il se sont justifié tout au long de cette année.
Vous parler de prévisons froides, nous on vous parle de concret de réalité d'injustice de désespoir, mais vous n'en avez cure. c'est triste de détester le monde paysan à ce point...
JM Moreau
le 17 Décembre 2011 20h33
Je vous ferai remarquer que les chiffres donnés ne sont pas des prévisions, mais des chiffres officiels, concrets. Quant aux prévisions, si elle ne vous plaisent pas, je regrette beaucoup. Celles que l'on entend quant à la croissance belge des prochains mois ne me plaisent pas. Le gouverneur de la BNB déteste-t-il donc tous les belges pour autant ?
Je me refuse de pleurer avec tous les caliméros et d'intervenir en écrivant ce qu'ils souhaitent entendre, c'est à dire que le monde est contre eux, que tous est de la faute des multinationales, des politiciens incapables et corrompus. Je vous laisse ce soin. Je n'ai personnellement pas besoin d'être élu et donc je n'ai pas à caresser qui que ce soit dans le sens du poil. J'ai déjà aussi confirmé que je n'étais pas le syndicat des producteurs de lait, ni celui des éleveurs brésiliens. J'ai beaucoup de respect pour les gens qui travaillent dur et votre appréciation sur mes commentaires est totalement déplacée.
Ce n'est pas détester le monde paysan que de lui fournir des informations qui normalement devraient lui permettre de comprendre ce qui se passe. Ce n'est pas détester le monde paysan que de relever que certains ont des approches différentes qui leur assurent de meilleurs revenus. Ce n'est pas détester le monde paysan que de dire qu'il ne suffit plus, aujourd'hui, d'être un bon technicien, qu'il faut en plus être un entrepreneur gestionnaire (remarquez que je ne suis pas seul à le dire). Ce n'est pas détester le monde paysan que de constater qu'il a évolué avec la société et que ce sera de plus en plus compliqué de voir le modèle dit "familial" se perpétuer en raison de la valeur du foncier, valeur atteinte en raison des primes PAC (et ce n'est pas seulement le cas en Belgique).
Le monde paysan est pluriel : il concerne tout autant la petite exploitation de 2 ha qui tente de survivre en Afrique que le laitier qui trait 1500 vaches ou le maïsiculteur qui ensemence 4500 ha. Vous êtes un fermier, avec vos problèmes qui n
JM Moreau
le 17 Décembre 2011 20h35
Suite
Le monde paysan est pluriel : il concerne tout autant la petite exploitation de 2 ha qui tente de survivre en Afrique que le laitier qui trait 1500 vaches ou le maïsiculteur qui ensemence 4500 ha. Vous êtes un fermier, avec vos problèmes qui ne sont pas ceux des céréaliculteurs de la Beauce ou des producteurs d'huile d'olive et de vin du centre du Portugal.
Alors, de grâce, ne soyez pas réducteur ! Acceptez que le monde et les politiques agricoles décidées démocratiquement ont changé.
Et si une règle doit s'appliquer, c'est celle qui veut que si vous produisez plus cher que ce que vous vendez, soit vous changez de système de production pour en réduire les coûts, soit vous changez de système de commercialisation en essayant de trouver un ou des clients qui accepteront de vous payer ce que vous leur demandez, soit vous changez de business. Ou alors vous pleurez pour que les contribuables acceptent de vous subventionner ...
Et le rappeler, ce n'est pas détester, ni mépriser qui que ce soit !