La fin des quotas laitiers
par le Pay, le 13 Décembre 2011 10h56
article publié le 25/01/2010
auteur-e(s) : Jacques Cossart
Cet article prédisait les décisions européennes d'aujourd'hui, notemment le fait d'aider les surendettés indutrialisés qui ont contribeurent activement à l'élimination de l'agriculture paysanne et familiale respectueuse de l'envirronement.: Au Danemark on a diminué les dettes des quelques 2000 produsteurs restant de moitié !! ou est m'égalité libérale là dedans !! lisez attentivement ce qui suit tout y est !! (c'est u copié collé....)
Paul Bonhommeau, juriste membre de la Confédération paysanne analyse ici "la fin des quotas laitiers". Il introduit parfaitement son article ainsi : "La suppression définitive en 2015 des quotas laitiers précédée de leur démantèlement progressif depuis 2003 s’inscrit pleinement dans la politique agricole néolibérale conduite par l’UE et l’ensemble des gouvernements européens depuis 1992. Et cela, au nom de la foi...
article publié le 25/01/2010
auteur-e(s) : Jacques Cossart
Cet article prédisait les décisions européennes d'aujourd'hui, notemment le fait d'aider les surendettés indutrialisés qui ont contribeurent activement à l'élimination de l'agriculture paysanne et familiale respectueuse de l'envirronement.: Au Danemark on a diminué les dettes des quelques 2000 produsteurs restant de moitié !! ou est m'égalité libérale là dedans !! lisez attentivement ce qui suit tout y est !! (c'est u copié collé....)
Paul Bonhommeau, juriste membre de la Confédération paysanne analyse ici "la fin des quotas laitiers". Il introduit parfaitement son article ainsi : "La suppression définitive en 2015 des quotas laitiers précédée de leur démantèlement progressif depuis 2003 s’inscrit pleinement dans la politique agricole néolibérale conduite par l’UE et l’ensemble des gouvernements européens depuis 1992. Et cela, au nom de la foi (du charbonnier) dans la capacité autorégulatrice des marchés, dans la mondialisation des échanges et leurs effets a priori bénéfiques pour tous. Et avant même d’arriver à son terme, cette réforme des quotas laitiers débouche sur des désordres « de marché » de grande ampleur et très insécurisants pour les éleveurs, au point que ces derniers ont massivement réagi par l’important mouvement de « grève du lait » conduit au début de l’automne dans plusieurs états-membres pour réclamer le retour à la politique de maîtrise, condition indispensable pour obtenir des prix réguliers et rémunérateurs."
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Fin des quotas laitiers La dérégulation au service de l’industrie laitière et de l’intégration croissante des producteurs
La suppression définitive en 2015 des quotas laitiers précédée de leur démantèlement progressif depuis 2003 s’inscrit pleinement dans la politique agricole néolibérale conduite par l’UE et l’ensemble des gouvernements européens depuis 1992. Et cela, au nom de la foi (du charbonnier) dans la capacité autorégulatrice des marchés, dans la mondialisation des échanges et leurs effets à priori bénéfiques pour tous. Et avant même d’arriver à son terme, cette réforme des quotas laitiers débouche sur des désordres « de marché » de grande ampleur et très insécurisants pour les éleveurs, au point que ces derniers ont massivement réagi par l’important mouvement de « grève du lait » conduit au début de l’automne dans plusieurs états-membres pour réclamer le retour à la politique de maîtrise, condition indispensable pour obtenir des prix réguliers et rémunérateurs.
La fin des quotas : d’abord satisfaire aux exigences de l’industrie laitière
En réalité, la fin programmée des quotas n’a pas pour but de répondre aux besoins de ceux au nom desquels elle a été décidée en 2003 (en l’occurrence, les producteurs, les consommateurs, la vitalité des territoires, …), mais de satisfaire les exigences de l’industrie laitière européenne, quels qu’en soient les désordres économiques, sociaux et environnementaux engendrés. Mais cela n’est pas clairement dit. Ni par les élus et les hauts fonctionnaires de l’UE et des états-membres, ni non plus, ce qui est davantage choquant, par de nombreux économistes qui déclinent, chacun à sa manière, les vertus et les bienfaits de la dérégulation des marchés ou bien son processus inéluctable tout en se revendiquant indépendants tant au titre de leur fonction (chercheur, enseignant) que de l’organisme qui les emploie (université, recherche publique), Il y a trois mobiles principaux à l’exigence de l’industrie laitière européenne pour la suppression des quotas laitiers :
depuis le milieu des années 1990, les groupes laitiers les plus importants des grands pays producteurs de lait considéraient qu’ils avaient d’importants débouchés en toutes sortes de produits laitiers, (notamment beurre, poudre de lait et fromages de masse) sur les pays tiers et en particulier les pays émergents (Chine, Inde, Russie, ...). Mais ces marchés d’exportation sont - conjoncturellement ou structurellement ?-, remis en cause par la crise économique et l’effondrement de la consommation des produits laitiers dans ces pays qui sévit depuis 2008. Avec en plus, pour la Chine, l’impact du scandale de la mélamine intervenu au même moment. I Ce renversement de tendance du marché mondial est-il en mesure de convaincre l’UE – et les industriels laitiers – qu’il ne faut pas abandonner la politique de maîtrise des volumes ?
il y a un 2ème mobile, spécifique aux pays qui ont choisi « d’organiser » la répartition des quotas entre producteurs par le biais du marché, C’est le cas des pays du nord de l’Europe. Ils constatent amèrement depuis plusieurs années que les prix consentis par leurs éleveurs pour acquérir les droits à produire grèvent exagérément la compétitivité de leur propre filière laitière. C’est ainsi, qu’à l’occasion d’un colloque organisé par l’AFDR (Association française de Droit rural) à Poitiers en 1998, les représentants de ministères de l’agriculture des Pays-Bas et d’Allemagne souhaitaient la fin des quotas en invoquant clairement ce motif. Au lieu de supprimer ou de réguler leur propre marché des quotas, ils exigent la suppression des quotas pour tous. Et si l’UE annonce si longtemps à l’avance la fin des quotas (délai de 12 ans : en 2003 pour 2015, après l’avoir lourdement évoqué en 1999) c’est essentiellement pour permettre aux éleveurs de ces pays, lourdement endettés pour acquérir leur quota, d’amortir sur un temps suffisamment long leur dépréciation d’actif et l’aggravation de leur endettement qui en découle auprès de leur banquier. - il y a enfin un 3ème mobile plus spécifique à l’industrie laitière des Pays-Bas et du Danemark qui est monopolistique : Arla au Danemark contrôle 95 % de la collecte ; une "coopérative" néerlandaise est également en position quasi monopolistique. Cette industrie laitière, ne peut croitre qu’en taillant des croupières aux industriels laitiers des autres Etats membres. Or, la politique des quotas qui à la fois limite la production européenne et répartit des droits à produire relativement stables à chaque état-membre, est un obstacle manifeste à leur ambition. D’où la détermination de ces pays à obtenir la suppression des quotas. En revanche, en France, en Allemagne et dans plusieurs autres pays européens, l’industrie laitière est plutôt « oligopolistique » : il y a donc encore des marges de "restructuration" : quelques gros ont encore quelques petits à absorber ou à éliminer. Ces pays peuvent plus aisément « consentir » au maintien d’une politique publique de maîtrise des volumes. A noter également que dans des pays comme les Pays-Bas et le Danemark, où le foncier est très cher, l’industrie laitière encourage les producteurs dans un système de production de plus en plus intensif et hétéronome ("usines à lait"), nécessitant toujours plus de céréales et de soja importés pour nourrir les vaches et consommant beaucoup d’énergie et autres biens intermédiaires. L’efficacité économique et écologique à moyen terme de ces modèles intensifs et productiviste est plus que douteuse, mais ceci est un autre aspect de la question laitière.
Les exploitations intensives sont les plus sensibles aux variations de prix
L’effet immédiat de cette dérégulation-abandon aux forces du marché, c’est l’énorme variation du prix du lait payé aux producteurs : depuis 2007, près du simple au double. Comme pour la plupart des produits agricoles (effet King) ces variations de prix sont sans rapport ni avec les écarts « offre- demande » des quantités physiques sur les marchés des produits transformés, ni non plus avec les prix à la consommation restés stables depuis le début de la crise. D’où la question, pourtant peu traitée par de nombreux économistes libéraux, de la répartition de la valeur ajoutée au sein de la filière... L’intensification capitalistique des élevages (volume croissant des équipements et installations par unité de travail) et le recours croissant aux consommations intermédiaires (aliments du bétail, engrais, énergie, …) se traduisent pour les éleveurs par des taux et des volumes d’endettement très élevés et, par la baisse de la part de valeur ajoutée affectable à la rémunération de leur travail par rapport au chiffre d’affaires. Les plus endettés sont ainsi les plus sensibles aux variations de prix. C’est une explication importante à ce que la grève laitière ait été massivement suivie parmi les plus gros livreurs. L’extrême sensibilité aux variations de prix l’est à la hausse comme à la baisse, ce qui signifie que chaque crise a pour effet (délibérément recherché ?) d’éliminer les plus fragiles pour faire de la place : la réduction momentanée de la production redonne ensuite de la croissance à ceux qui restent. La décision politique de venir en aide de manière spécifique aux modernisés endettés, outre le caractère discriminatoire de ce type de soutien, n’aurait de sens que si leur modèle de production a toujours de l’avenir, c’est-à -dire qu’il serait à moyen terme vraiment le plus efficace économiquement et socialement face à l’évolution prévisible des coûts de production (énergie, aliments du bétail, engrais, etc.) et face aux contraintes ou enjeux écologiques désormais assignés à l’agriculture (limitation de l’effet de serre, préservation des ressources naturelles, ...). Ce qui a lieu d’être fortement mis en doute : cf.. la brochure de la FNCIVAM, « produire autonome et économe [1] et aussi un récent article collectif de l’Inra publié dans la revue « Fourrages » [2]). Par conséquent, si soutien public il doit y avoir pour aider à passer la crise, celui-ci devrait être conditionné à l’inflexion des élevages vers des systèmes de production plus conformes à l’intérêt collectif. Cette question n’est d’ailleurs pas spécifique à la production laitière.
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CQFD