Avenir de la production de bœuf
par JM Moreau, le 07 Novembre 2011 09h47
Mon billet commentant l'appel de B. Cassart au sujet des sombres perspectives de notre marché du bœuf a manifestement été mal interprété par ceux, qui à la seule vue de mon nom semblent attraper de l'urticaire et réagissent sans même prendre la peine d'essayer de comprendre le texte publié.
Revenons donc sur certains « fondamentaux » : il semble de plus en plus de bon ton, « politiquement correct », d'attaquer les viandes, particulièrement le bœuf, que ce soit leur production ou leur consommation. Les films tels que Love meat tender, les « œuvres » de Mme Saporta et autres du même genre, font l'objet de publicités tous azimut. Des parlementaires écolos ont même réalisé en avant première la projection de Love meat tender au Parlement ! Combien d'émissions radio, TV, destinées au grand public vont dans le même sens, avec des explications simplistes qui ne peuvent traduire la complexité du sujet.
L...
Mon billet commentant l'appel de B. Cassart au sujet des sombres perspectives de notre marché du bœuf a manifestement été mal interprété par ceux, qui à la seule vue de mon nom semblent attraper de l'urticaire et réagissent sans même prendre la peine d'essayer de comprendre le texte publié.
Revenons donc sur certains « fondamentaux » : il semble de plus en plus de bon ton, « politiquement correct », d'attaquer les viandes, particulièrement le bœuf, que ce soit leur production ou leur consommation. Les films tels que Love meat tender, les « œuvres » de Mme Saporta et autres du même genre, font l'objet de publicités tous azimut. Des parlementaires écolos ont même réalisé en avant première la projection de Love meat tender au Parlement ! Combien d'émissions radio, TV, destinées au grand public vont dans le même sens, avec des explications simplistes qui ne peuvent traduire la complexité du sujet.
Le rappeler, comme attirer l'attention sur l'étroitesse du marché de notre BBB liée aux caractéristiques intrinsèque de sa viande, ne signifie pas cautionner ces attaques : cela vise à ouvrir les yeux de ceux qui vivent dans les illusions et de rappeler que l'on produit pour un marché et que si l'on veut survivre, il faut s'adapter à ce marché. Et cette démarche ne signifie pas, loin de là , être contre les agriculteurs, les mépriser et les insulter en bloc ! Heureusement que certains le comprennent et, surtout, osent l'exprimer sur ce site, à contre courant d'une pensée unique, celle de ceux qui paraissent avoir peur du monde, de l’avenir, des autres, qui s'arcboutent sur le passé, souhaitent limiter les horizons des marchés, mais ne font jamais aucune proposition. Sauf celle d'exiger des mesures politiques afin que les consommateurs s'adaptent à leurs exigences, ou le monde à l'envers. Quel être sensé peut imaginer que les décideurs politiques qui devront faire passer la pilule de l'austérité qui nous attend vont prendre des mesures qui auraient pour résultat de relever plus encore les prix à la consommation afin de préserver les intérêts de quelques producteurs ?
Mais que reproche t-on à la viande ?
Sa production, selon la coalition anti-viande (et soyez certain que je n'en fais pas partie), affamerait la planète par les consommations d'eau et de végétaux qu'elle nécessite, provoquerait la destruction de la biodiversité et serait responsable de plus d'émissions de GES que le transport. En outre, elle conduit les animaux dans des espèces de camps de concentration, à grands renfort d'antibiotiques et autres promoteurs de croissance. Sa consommation est nuisible pour la santé : source de cancers de tout genre, certains voudraient même la placer sur le même niveau que le tabac !
Rares sont ceux qui rappellent que l'homme consomme de la viande depuis des millions d'années, que certains pensent que c'est ce régime carné qui a permis le développement du cerveau de Homo sapiens, ce qui a assuré sa progression et sa survie. Sous certains climats, au paléolithique, chasse et pêche assuraient même plus de 80% des ressources alimentaires de l'homme. Le lait et les céréales n'ont été introduits dans notre alimentation que bien après, lors de la sédentarisation et l'apparition de l'agriculture et de l'élevage. Pour certains, c'est même ce caractère d'aliment « récent » qui expliquerait que certaines personnes ne supportent pas bien le lait. Rares aussi sont ceux qui rappellent que la viande est une source précieuse d'énergie, de vitamines et de fer pour notre organisme. Plus rares encore sont ceux qui rappellent que nos systèmes d'élevage bovins n'ont rien à voir avec ce qui se passe ailleurs et que les « aménités » produites par les élevages allaitant et laitiers sont une richesse pour l'industrie touristique : ce sont nos élevages qui ont façonné les paysages condruziens, famennois, ardennais et autres de notre Wallonie, tant prisés par les touristes. Longtemps, l'élevage a été la seule « force motrice » qui a assuré la prospérité de nos campagnes.
Il est toutefois de plus en plus évident, et B. Cassart l'a rappelé, que dans nos sociétés , la pression écologique (politiquement correcte comme rappelé ci-dessus) et les préoccupations santé changent la donne, d’autant plus que la crise actuelle exacerbe la concurrence entre les diverses protéines au détriment du bœuf avec l’émergence d’une consommation plus économe. Selon certains analystes, il commence à y avoir un début de modification de comportements alimentaires par rapport à ces thématiques avec, in fine, vu la nature politique des discours (le « green washing » est porteur, pas seulement pour vendre des voitures !), le risque d’une remise en cause de la légitimité de l’élevage et de la consommation de viande.
Aussi, si le secteur veut répondre au double but environnement et santé pour garder sa place, ses acteurs doivent regarder au delà de leur propre jardin : dans un monde en évolution où les clients sont de plus en plus exigeants, lever la tête au-dessus du parapet des soucis quotidiens et rechercher de nouvelles solutions est plus essentiel que jamais. Il faut travailler ensemble, parler ensemble et proposer une stratégie cohérente. La filière doit se présenter beaucoup plus nettement, plus agressivement, en tant que producteurs de nourriture passionnés qui sont fiers et honorés d’apporter ce service à la communauté. Les innovations dans la production, la distribution, la consommation et l’environnement sont donc les conditions clés du développement, demain comme aujourd'hui ou hier.
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CASSIGNOL
le 07 Novembre 2011 10h02
Bonjour,
Cet édito me paraît somme toute assez consensuel ; J'y adhère ! FC :-)
par le carolo
le 07 Novembre 2011 11h59
Il est vrais que le tapage médiatique actuel nous est à nous les éleveurs néfaste, la vie est une dure lutte et un éternel recommencement, c'est pour sa que on a besoin de groupe de défense propre a nous mais pour sa il faut des moyens financier des budget des hommes motiver, ce que je entend jamais de la part des média ni de Jm moreau c'est que 65% de la viande bovine chez nous est issue des réforme laitière donc est un sous produit comme une partie des nourritures des bovins.
tirelipimpon
le 07 Novembre 2011 13h53
le meilleur sabotier de Belgique, meme s'il est passionné par son métier et décoré par le roi comme meilleur artisan de Belgique devra fermer sa boutique car qui se chausse de sabots aujourdh'ui?
Propète
le 07 Novembre 2011 16h57
Si on prend la production de boeuf à la lettre, qui peut encore se permettre d'engraisser des bœufs ou des taureaux pour en faire des poids lourds destinés à la vente..? Il faut prendre sa calculette et même le bic rouge pour savoir si le petit bénéfice en vaut encore la peine....
Ce ne sont pas les écolos qui sont les maillons forts du marché, mais les antécédents qui ont régis la filière industrielle de la viande. Les porcs subissent aussi le même sort et qui sont les cochons, voir les dindons de ces fondamentaux? Ce n'est pas Mr Moreau qui fait partie des consommateurs et se réjouit de manger de la viande de qualité, je l'espère...
Les consommateurs mangent encore de la viande mais avec tout ce tapage venant de loin pour un prix concurrentiel à nos quartiers nobles, les étiquettes et cette traçabilité défaillante ne sont pas à mettre sur la même vitrine en magasin et depuis tout ce temps qu'on le dit, il faut absolument faire la part des choses dans tout ce dédale de viande importée .... et la nôtre qui part chez les gourmands allemands qui apprécient....aussi le prix...
Agro
le 12 Novembre 2011 11h08
Tout le monde n'est pas du même avis que vous concernant la bonne alimentation : annie.goldbaum.free.fr/
FRV100
le 13 Novembre 2011 21h28
@ Obelix
j'en connais 1 qui dit blanc quand il est avec la "base" ou d'autre agriculteurs, et qui ne défend pas la même chose quand il est avec ses camarades du syndic!!
par le carolo
le 14 Novembre 2011 11h45
@ Obelix La main a la poche, Obelix tu paye ta cotisation a la FWA et bien sa c'est mettre la main a la poche, tu est un bon mes le problème c'est que ton argent va au syndicat SILENCIEUX depuis TRENTE ANS, des problème de la profession...
le pompier
le 14 Novembre 2011 17h24
@ obélix
C'est un peu dommage que l'Apa-w communique avec les sponsors des courses cyclistes....et que cet argent récolté auprès des producteurs fournit les poches des personnes qui n'ont pas de transparence dans nos produits de terroirs.......................