Volatilité, régulation et G20
par Ir JM Moreau, le 15 Juin 2011 11h46
La régulation physique des marchés des matières premières agricoles fait l'objet d'un large consensus dans les milieux syndicaux et du développement. Mais traiter de la régulation des marchés financiers ravive les clivages idéologiques et les incompréhensions. Le Président 2011 du G20, N. Sarkozy, a maintes fois rappelé que l'une de ses priorités serait de lutter contre la volatilité des cours des matières premières. Toutefois, les pistes qui seront examinées dans quelques jours lors de la réunion des Ministres de l'agriculture du club, à savoir transparence accrue sur les marchés, dialogue amélioré entre producteurs et consommateurs, étude des produits dérivés et de leurs mécanismes, propositions émises par la présidence française afin d'obtenir un consensus, ne devraient pas faire trembler l'industrie financière !
On parle de « volatilité », que l'on impute aux spéculateurs de tout poil, et de ses ...
La régulation physique des marchés des matières premières agricoles fait l'objet d'un large consensus dans les milieux syndicaux et du développement. Mais traiter de la régulation des marchés financiers ravive les clivages idéologiques et les incompréhensions. Le Président 2011 du G20, N. Sarkozy, a maintes fois rappelé que l'une de ses priorités serait de lutter contre la volatilité des cours des matières premières. Toutefois, les pistes qui seront examinées dans quelques jours lors de la réunion des Ministres de l'agriculture du club, à savoir transparence accrue sur les marchés, dialogue amélioré entre producteurs et consommateurs, étude des produits dérivés et de leurs mécanismes, propositions émises par la présidence française afin d'obtenir un consensus, ne devraient pas faire trembler l'industrie financière !
On parle de « volatilité », que l'on impute aux spéculateurs de tout poil, et de ses effets sur la sécurité alimentaire, particulièrement des pays pauvres. Mais est-ce que l'on n'est pas, plus prosaïquement, face a une croissance durable des prix liée à la croissance démographique mondiale et à l'enrichissement des pays émergents, ce qui se traduit par un double effet sur la demande ? Et face à cette demande en hausse, la longue période de prix bas couplée au désintérêt des pouvoirs publics des PVD ayant freiné les investissements, l'augmentation de la production peine à suivre celle de la demande. Si c'est le cas, aucune politique de régulation des prix ne parviendra a régler le problème.
Le problème se complique encore car on confond souvent « régulation » (certains entendant par là une administration des prix et des volumes) et règlementation, car ce dernier mot se traduit en anglais par « regulation », ce qui est fondamentalement différent, mais qui entretient la confusion. « Regulation », en anglais, signifie règles, prescriptions, lois qui régissent une activité.
Rappelons en outre que le G20 n'est pas une instance statutaire de la gouvernance mondiale. C'est un forum, un « club » de discussion, qui procède par consensus. Les résultats du G20 sont formalisés par des déclarations qui prennent acte de l'accord des membres pour que certaines dispositions soient mises en oeuvre dans leurs politiques nationales ou par des institutions internationales spécialisées. Les engagements du G20 sont suivis par des réunions techniques qui s'appuient sur la transmission des données par les États membres. Le G20 ne possède aucun moyen indépendant de vérification et encore moins de pouvoir de contrainte.
Le G20 va traiter de la volatilité des prix agricoles à l'échelle du marché mondial .Or, il se trouve que la volatilité des prix intérieurs dans les pays en développement, là où le problème de la faim est le plus criant, provient beaucoup plus de causes locales que de l'impact des marchés extérieurs. Les problèmes de prix rencontrés par le plus grand nombre d'agriculteurs dans le monde restent du domaine national ou régional. En outre, les résultats des réunions préparatoires (voir mon billet du 16/05), rappelées brièvement ci-dessus, montrent que c'est surtout la signification anglaise du mot qui a finit par prévaloir.
Et si on ajoute les controverses qui partagent le monde du développement (agricultures familiales opposées à agrobusiness ; agricultures à forte main d'oeuvre contre agriculture mécanisée ; produire plus ou manger moins ; produire plus ou gaspiller moins, bio versus technologies, ...) et les annonces des prophètes de l'Apocalypse (nos écolos bobos partisans de la décroissance) qui n'ont de cesse que de nous vendre l'imminence d'un cataclysme terrible, causé par la main de l'homme, qui finira par précipiter la perte non seulement de l'humanité mais de toute forme de vie à la surface de cette planète, les réponses ne risquent pas de provoquer de grands bouleversements.
Reste le problème de l'insécurité alimentaire : sa cause principale n'est pas la volatilité, c'est l'insuffisance de la production. La priorité devrait être la relance les investissements en faveur de l'agriculture.
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@ JM Moreau : à voir la vidéo.
www.lafranceagricole.fr/video-et-photo-agricole/actualites-evenements/g120-l-occident-vend-ses-surplus-chez-nous-en-dessous-de-nos-prix-s-gueye-senegal-44456.html#player?utm_source=FAA&utm_medium=infoquotidienne&utm_campaign=mailnumero582
Sucellos
le 18 Juin 2011 20h09
www.agri-web.be/2011-04-23_forum-dakar-agricole-2011
Cette proposition a dû vous échapper : peut-être parce que formulée en Afrique ?
Si cela se vend, c'est qu'il y a des acheteurs auquel le prix convient.
Sollecus
le 19 Juin 2011 06h01
Si Le métier de paysan devenait rentable, ces mêmes producteurs pourraient produire...les gens de la terre sont beaucoup plus pragmatiques...pas besoin de blabla...IL FAUT DES PRIX ELEVES PAYES A LA PRODUCTION... Quant aux spéculateurs, s'ils font des affaires en provoquant le yoyo des prix, alors taxez les "plein pot". Des denrées presqu 'inexistantes vendues 40 et 50 fois c'est du vol; alors volé les voleurs... On taxe les plus values alors il faut frapper fort sur cet argent "volé" et non "gagné". Ces spéculateurs ne gagnent plus leur vie, il la vole...Si l'Etat veut rembourser sa dette, voilà une aubaine, 100% taxé à hauteur de 80-90% sur les marges spéculatives...Ils vont se calmer
Ces spéculateurs-là, Sucellos, ont aussi le feu vert de la commission comme Lactalis ...
Espérons que " le Président " Sarkozy taxera pour que cela ne se vende plus ...
JM Moreau
le 19 Juin 2011 10h48
Taxer est le meilleur moyen de faire fuir les investisseurs et de délocaliser l'activité.
Aux USA, le CME (le plus grand marché de futures) envisage de déplacer les opérations et les emplois hors de l'Illinois en réponse aux augmentations massives des impôts d'Etat.
C'est en contraste avec le Texas, un Etat sans impôt sur le revenu, où les travailleurs décident librement d'adhérer à un syndicat, et qui n'impose pas des contraintes réglementaires excessives sur les entreprises ou leurs salariés. Cet Etat a vu la création de 265.300 emplois depuis que la récession a pris fin en Juin 2009, soit 37% des nouveaux emplois nets depuis Juin 2009 !
L'Illinois a perdu un siège de représentant au Congrès, car la population émigre. Le Texas a gagné 4 sièges au Congrès vu l'afflux de population.
Taxez ils partiront, construisez et ils viendront. Telle est la leçon de l'histoire.
Reste que les profits excessifs obtenus sans produire quoi que ce soit ou en profitant du travail des autres ne sont pas acceptables. Ce qu'il faut espérer, c'est le club G20 se mette d'accord sur cette notion "d'excessif" et sur la façon de réglementer pour limiter ce type d'opérations.