Spéculation et régulation

par JM Moreau, le 13 Juin 2011 15h20

Dans une chronique consacrée à la spéculation (www.contrepoints.org/2011/03/19/17559-la-speculation-et-le-prix-des-oignons),  M Kaplan explique, avec des mots simples, ce qu'il en est. Il termine son article par une anecdote qui devrait faire réfléchir lorsque l'on parle de régulation.
"En 1958, les producteurs américains d'oignons réussirent à se convaincre que les spéculateurs étaient responsables des prix exceptionnellement bas auxquels se vendait leur production et s'en émurent auprès de leurs représentants. Le 28 août 1958, le législateur passa le Onion Futures Act, une législation qui fait que les oignons sont, aujourd'hui encore, la seule matière première sur laquelle il est interdit de négocier des contrats à terme au États-Unis. Depuis, l'instabilité des cours des oignons ferait passer les montagnes russes de Formula Rossa (situées à Abou Dabi, les plus rapides du monde avec une pointe à 240 km/h) ...

le Pay
le 14 Juin 2011 12h49

Notre expérience avec le lait prouve tout le contraire Mr Moreau et je ne vais pas recommencer à démontrer, otu agriculteur laitier a vécu une staboilité pendant les années quoté qu'il est en train derdre depuis que lme processus de démentellement est lancé.

JM Moreau
le 14 Juin 2011 14h06

Effectivement, nous risquons un dialogue de sourds : vous regardez le passé, j'analyse la réalité de l'environnement politico-économique.
Je me permettrai toutefois de vous rappeler que la politique agricole, notamment celle qui concerne le lait, est décidée par le Conseil européen. Dans l'avenir, le PE aura son mot à dire dans le cadre de la co-décision.
De nombreux ouvrages, articles, études ont retracé l'évolution de la PAC. Parmi ces études (nombreuses en ces temps de préparation de la PAC post 2013), je vous recommande celle de M Bernard BACHELIER,
Directeur de la Fondation pour l?agriculture et la ruralité dans le monde (FARM - www.fondation-farm.org/spip.php?page=sommaire)  que Fondapol, un think tank, a coéditée (www.fondapol.org/wp-content/uploads//pdf/note/Politique-agricole-commune.pdf).  Les premiers chapitres retracent l'évolution de la PAC et expliquent clairement pourquoi et comment on en est arrivé où nous sommes, 2003 et le bilan de santé. M Bachelier présente in fine une série de recommandations en faveur d'une politique agricole libérale, subventionnée et verte (page 14 et suivantes).
Soyons clairs : libéral, ce n'est pas un capitalisme sauvage. Il faut considérer ce terme selon le concept suivant : la prospérité ne vient pas de l?interventionnisme politique mais au contraire de la privatisation généralisée d?une force de production qui accepte de se confronter à un marché lui-même libre, expression démocratique directe de la volonté et des attentes des consommateurs. La particularité de l'agriculture demande toutefois que certains mécanismes de protection soient mis en place. M Bachelier insiste en outre sur l'environnement et sur la solidarité avec les PVD.
La libéralisation du marché du lait a été accompagnée d'une prime laitière destinée à compenser la baisse du prix d'intervention. Cette prime a été incorporée dans les DPU à raison de 35 euros par 1.000 l de quota détenu en 2005. On oublie souvent cela !
L'évolution est ce qu'elle

JM Moreau
le 14 Juin 2011 14h08

Suite
L'évolution est ce qu'elle est en fonction des règles de fonctionnement de notre UE. Il est quasi certain, pour le lait, qu'aucune majorité qualifiée ne se trouvera pour un retour des quotas. Il faut donc être pragmatique, c?est à dire développer des principes d?action au contact du réel, tirer des enseignements de l?observation des faits et de l?expérience.
Quant à la spéculation, je n'ai aucune sympathie pour elle, mais le système des marchés à terme a fait ses preuves. C'est là qu'une "regulation" ou réglementation au sens anglo-saxon doit intervenir pour éviter que la volatilité (normale en agriculture) soit amplifiée sans raison. C'est ce que le G20 devrait recommander.

le Pay
le 14 Juin 2011 17h11

Mr Moreau,
Je vais vous donner quelques chiffres
suposons un prix prix du lait moyen de 30 cents
prix de revient moyen prix du lait 15 cents (frais variables)
reste 15 cents + 2.3 cents primes (= 3.5 cent - 33% que nous reprend l'état belges)
Pour un quota de 600 000l ( un max. pour une unité de main d'oeuvre)
103800 - 24000 € (= revenu comparable) = 79800€
Capital nécessaire pour une ferme de 600 000l
(étable terrains machines......)
ce qui fait donc 5% de revenu sur le capital.
1) Dites moi quel secteur est d'accord de travailler avec un tel rendement ?
2) ce rendement couvre même pas les intérets qu'on doit payer à la banque.
3) avec quoi est ce qu'on va payer le capital ?


le Pay
le 14 Juin 2011 17h32

......capital nécessaire 1 500 000 €

JM Moreau
le 14 Juin 2011 18h28

@ M le Pay
Je comprends parfaitement votre situation personnelle.
Pensez vous vraiment, que vous allez convaincre la Commission de rédiger une proposition législative qui imposerait un prix d'achat du lait qui réponde à votre situation et à celle de ceux qui sont dans le même cas ? Et même si vous réussissiez, pensez vous vraiment qu'une majorité d'EM et de parlementaires suive ? N'oubliez pas que le souci principal du monde politique est la satisfaction du consommateur !
Au RU, la grande distribution a exercé de telles pressions sur les prix que la production n'a cessé de baisser, contrairement à ce que nous avons toujours connu ici (le quota de celui qui cessait a toujours été repris et produit). Cette année, la situation s'est retournée et la production a repris.
Je pense que les propositions issues du groupe de haut niveau, notamment le renforcement du pouvoir de négociation des producteurs, à condition que la profession s'organise, est une piste qui permettra de rééquilibrer les rapports de force.
Des clients peu nombreux faisant face à des producteurs multiples (cas de la grande distribution face aux agriculteurs) ont de plus grandes possibilités de négociation. Le pouvoir des clients est d'autant plus grand que les produits sont standardisés ou qu'il existe des produits de substitution facilement disponibles (coût de changement de fournisseur bas), ce qui est clairement le cas du lait de bouche. Rééquilibrer signifie concentrer l'offre ... et tenter des stratégies de collaboration. Mais cela ne concerne en Belgique, qu'une partie de la production, le solde devant se confronter à la concurrence internationale.

tirelipimpon
le 14 Juin 2011 23h17

ET bien, il faudra trouver la solution pour notre secteur lait chez les producteurs d'oignons. Quand les prix sont trop bas, ils les chargent sur l'épandeur, rajoutent une couche de fumier dessus et vont les épandre sur les champs. Ainsi personne ne va les ramasser. Quelque part c'est une facon de ne pas accumuler des stocks d'une année à l'autre et d'assainir le marché. Donc, Mr Moreau, au vu de la situation au RU, pour que la situation s'inverse il faut d'abord que les producteurs travaillent à perte, en bavent, soient en faillite ou soient dégoutés au point de ne plus produire suffisamment et alors l'industrie fait marche arrière et change sa politique de prix. Pourquoi laisser autant de misère chez les producteurs pour le plaisir du Marché. Quand je pense que c'est la meme Europe qui permet cela et en d'autres temps avait signé la déclaration des droits de l'homme; tout travail devait permettre à chaque homme un salaire décent permettant d'élever sa famille.

JM Moreau
le 15 Juin 2011 09h01

Une annonce au préalable de l'avance qui sera payée pour le lait serait aussi un grand progrès. Chacun travaillerait alors en connaissance de cause et non à l'aveugle, sans savoir le prix qui lui sera payé pour son produit, avec les surprises que les commentaires sur le site révèlent quasi chaque mois.
Il faudrait aussi éviter de raisonner en termes de trésorerie : le prix baisse, donc je produis plus (c'est à dire j'augmente mes coûts !). Plutôt raisonner en termes de marge.
Une coopérative devrait même expliquer pourquoi et comment cette avance est calculée, avec une clause de confidentialité pour éviter que la concurrence soit au courant. Cela éviterait aussi les noms d'oiseaux qui sont réservés au management car certains se sentent floués.

le Pay
le 15 Juin 2011 15h16

Mr Moreau, vous dites comprendre, donc vous ne voulez pas nous défendre et vous vous moquer de nous. De plus cest l'auto-suffisance et qualité alimentaire qui est en jeu mais ça ne vous préoccupe pas le moins du monde, vous préférez vous préoccuper des autres pays et de la macro finance qui rempli les poches de quelques uns.

merci mr Moreau.

007
le 15 Juin 2011 17h41

Comme ci mr Moreau, vous n'aviez jamais travaillé en NOIR !!
Vous noyez le poisson de plus en plus, alors qu'il a besoin d'oxygène.
La qualité d'abord, mais la quantité de vos articles en magasin informatisés témoignent de votre partialité pour les + forts . La maladie de l'oignon gagne du terrain et vous inondez le site d'informations mondialisées qui ne trouvent pas intérêt pour notre agriculture de proximité.
Ne fuyez pas les commentaires des producteurs, même s'ils sont agressifs, mais vous confondez aussi l'agressivité et les injures.... Modérez-vous dans votre production à un prix de base belge... pour votre santé aussi.

JM Moreau
le 15 Juin 2011 19h10

J'ai trop de respect pour les agriculteurs : j'estime qu'ils sont assez grands, adultes, intelligents pour se défendre. Il y a des syndicats, des coopératives, mais ce que je lis ici, c'est que ceux qui commentent l'actualité (5 ou 6 intervenants) contestent sans arrêt ces organisations, refusent de voir la réalité et réagissent agressivement aux billets de Moreau qu'ils ne veulent pas entendre. Ils imputent leurs difficultés aux multinationales, à la distribution, aux banques, à l'Europe, mais ne proposent rien, sauf un système dirigiste dont la majorité ne veut pas. Est-ce la crainte de prendre son sort en main, de façon responsable ?
Je confirme que des groupements d'achat/commercialisation (j'ai à de multiples reprises donné des exemples) que le groupe à haut niveau a recommandés, permettraient d'augmenter le pouvoir de négociation. Curieusement, personne ne réagit : pourquoi le MIG, plutôt que de se lancer dans une aventure commerciale avec Fairebel dans un créneau en perte de vitesse, ne s'organise pas comme coopérative d'achat qui négocierait avec un transformateur le lait de ses membres ? Des exemples existent en Europe (Espagne, Autriche, ...) et aux USA, plus de 80% du lait est commercialisé sous cette forme. Pourquoi aucune proposition n'est formulée pour que ce type de groupement organise le contrôle de l'offre, ou le soutien à la commercialisation, en mettant au point, comme CWT aux USA, des fonds abondés par des cotisations des producteurs et gérés par eux ?
Pourquoi n'y a t il aucune exigence quant à une annonce préalable du prix ? Comment gérer sa production sans avoir une idée de la recette fin de mois ?
Attendre les solutions d'un pensionné qui essaye d'informer et qui n'a aucun pouvoir ou de l'Etat qui se préoccupe plus des consommateurs que des producteurs : ce n'est pas cela qui résoudra les difficultés. Critiquer sans arrêt le système et refuser d'entendre que d'autres, ailleurs, fonctionnent autrement, ce n'est pas utiliser sa liberté d'une f

JM Moreau
le 15 Juin 2011 19h13

Suite
Attendre les solutions d'un pensionné qui essaye d'informer et qui n'a aucun pouvoir ou de l'Etat qui se préoccupe plus des consommateurs que des producteurs : ce n'est pas cela qui résoudra les difficultés. Critiquer sans arrêt le système et refuser d'entendre que d'autres, ailleurs, fonctionnent autrement, ce n'est pas utiliser sa liberté d'une façon responsable.
Mais je ne pense pas que ces quelques intervenants, surtout ceux qui ont l'invective facile, à la limite de l'injure, sont représentatifs du monde agricole.

007
le 15 Juin 2011 20h27

Merci de votre témoignage respectueux de mots sensés dans ce contexte.
Mais la formule d'organisateur de producteurs est encore à améliorer et si des moyens financiers venant du politique ne leur sont pas octroyés à l'instar des fauteuils stables qui ne quittent le salon, comment voulez-vous contrecarrer des idées nouvelles en vue d'installer les jeunes agri ? Notre population agricole vit en léthargie sur des acquis successoraux et périclite de plus belle à l'instar de nos dirigeants gouvernementaux .
Réduire les salaires au delà de 6000 € /mois pour en faire partager les demandeurs d'emplois
Et donner des moyens corrects aux futures repreneurs sans pour cela s'endetter à en perdre la raison.

le Pay
le 15 Juin 2011 23h19

1) Les détenteurs de porcs ont accepté la libéralisation;, combien sont encore propriétaire de leurs porcs aujourd'hui ? Reste t'il encore 10% du nombre qu'ils étaient il y a 30 ans ?
Mon père est passé avec ses porcs du stade d'éleveur engraisseur à ouvrier des industriels.
Moi je n'ai pas voulu travailler jour et nuit comme lui sous ce régime, et j'ai investit dans les vaches laitières abandonnant le porc. Je suis donc bien placé pour craindre l'avenir du secteur laitier dans un marché libéralisé et n'accepte pas certains de vos articles utopistes preuves de votre l'inexpérience du terrain . Vous décrivez si bien la catastrophe et les faillites au rayaume uni, mais vous nous poussez à accepter de foncer dans la même déroute.
2) Les membres Français de l'Emb ont lancé l'office du lait qui a pour objectif de rassembler tout les producteurs dans un même groupement. Le Mig a demandé à ses memebres de's'afilier également..
3) Vous confondez insulte et détermination Mr Moreau. Vos articles sont bien plus insultants envers notre profession .

JM Moreau
le 16 Juin 2011 11h56

@ le Pay
Une fois de plus, apprenez à lire et ne prenez pas vos désirs pour des réalités : je ne pousse personne à accepter quoi que ce soit et n'insulte personne en décrivant une situation. C'est votre réaction du type "Calimero".
Si vous vous laissez faire, c'est votre problème : personne ne vous oblige à vendre votre lait à telle laiterie plutôt que telle autre, ou à le commercialiser vous-même, ou à le transformer. Personne ne vous a mis un pistolet sur la tempe pour signer tel ou tel emprunt. Personne ne vous a obligé à choisir tel type de laitière plutôt que telle autre, de les alimenter de telle ou telle façon. Ce sont chaque fois des choix que vous avez fait librement, ou alors je vous plains vraiment.
Si l'environnement change, si les consommateurs évoluent, ce n'est ni de ma faute, ni de la votre, ni de la FWA, ni de Walhorn, ni de Milcobel : ce que j'essaye et que vous refusez de comprendre, c'est de décrire et d'attirer l'attention au sujet de cet environnement (l'évolution des types de consommation, l'effet des discours bobo-écolos, les perspectives offertes par les BRICS, les politiques développées chez nos concurrents, etc ...) et sur ses conséquences possibles (marché de la viande, du lait, ...). A chacun alors d'en tirer les conclusions pour son business.
Les uns réclament des aides de l'Etat comme 007 (c'est à dire l'aide des contribuables qui ont d'autres priorités), d'autres se reconvertissent, d'autres se plaignent et accusent celui qui décrit la réalité de les insulter plutôt que de chercher une solution, ce qui les occupe et les déresponsabilisent certainement, mais ne fait que retarder les échéances.
Chacun est responsable, responsable de ses choix managériaux, responsable de ses choix de consommation, responsable de ses choix de collaboration. Il est surtout fautif de considérer que la responsabilité appartient à l'autre, ou aux autres.
Il faudrait finalement comprendre qu'une situation nouvelle oblige à réfléchir, à revoir sa « carte mental

JM Moreau
le 16 Juin 2011 11h57

suite
Il faudrait finalement comprendre qu'une situation nouvelle oblige à réfléchir, à revoir sa « carte mentale », ses habitudes, ses croyances, ses cadres de références. Désintoxiquez vous de vos certitudes, de vos croyances, de vos poncifs. Fuyez les habitudes, les croyances, les modèles que vous répétez sans cesse, votre incapacité à concevoir autrement qu?au travers de vos certitudes, elles vous desservent et vous asservissent.

Face au monde qui change, il vaut mieux penser le changement que changer de pansement.

le Pay
le 16 Juin 2011 15h07

@ Mr Moreau
Vos leçons vous pouvez franchement les garder Mr Moreau, nous on vous parle de concret et dexpérience vécue, vous parler de théories basées sur des estimations... On sait ce que ça peut donner NOUS...
Le jour ou vous me montrerai les bien fait de la libéralisation dans le secteur porc, sur le secteur laitier en Angleterre, vous pourrez peur être vous permettre des conseils, mais dans les deux cas c'est un échec cuisant POUR LES AGRICULTEURS, alors allez donc sur un forum pour multi nationnales leur expliquer comment nous exploiter d'avantageL

JM Moreau
le 16 Juin 2011 16h00

@ le Pay
C'est décidément impossible de vous faire comprendre ma démarche. Mais tout un chacun connaît le mécanisme du « bouc émissaire » qui consiste à accuser un individu, ou un groupe, d?être à l?origine des maux dont peut souffrir la société, ou une classe sociale, ou une profession ... Comportement agressif classique résultant d'une frustration, c'est-à-dire d'une impossibilité d'atteindre ses objectifs. Cela ne me touche pas, continuez si cela vous permet de dormir ...
Bienfaits ou pas : un fait est plus puissant qu'un lord-maire disent les anglais.
Bonne chance à vous qui refusez de voir (et d'accepter) que le monde autour de vous change. C'est votre problème, pas le mien : c'est en se cramponnant à ses illusions qu'on se condamne soi-même à fuir la réalité, et à demeurer dans le mensonge.

«Connaissez-vous cette histoire frivole
D'un certain âne illustre dans l'école ?
Dans l'écurie on vint lui présenter
Pour son diner deux mesures égales,
De même force, à pareils intervalles;
Des deux côtés l'âne se vit tenter

Également, et, dressant ses oreilles,
Juste au milieu des deux formes pareilles,
De l'équilibre accomplissant les lois,
Mourut de faim, de peur de faire un choix.»

Comptine de Voltaire, au sujet de la légende de l'âne de Buridan, mort de faim et de soif entre son picotin d'avoine et son seau d'eau, faute de choisir par quoi commencer.

le wallon
le 16 Juin 2011 16h09

Mr le Pay, laissez un peu tranquille Mr Moreau !

Prenez en à vous même, si vous aviez tous été raisonnable dans la façon de vouloir produire du lait, vous n'en seriez pas là à pleurnicher sans arrêt . Un exemple dans la F.W.A d'aujourd'hui qu'est ce que je vois une exploitation de 950000 litres à remettre dans le pays d'Herve . Je souhaite de tout coeur qu'elle ne trouve pas preneur !!!
Si les pouvoirs public avaient encouragé la saufgarde des exploitations à taille humaine(*) en Europe, il y aurait moins d'excédent même avec la suppression des quotas !!!

* 300000 litres maxi pour un couple !!

JM Moreau
le 16 Juin 2011 16h57

Merci M le Wallon.
Les commentaires que vous déposez reflètent le fameux "bon sens paysan" qui semble manquer à certains.

le Pay
le 16 Juin 2011 18h15

Ceux qui me connaissent savent que je ne pleurniche certainement pas sur mon sort personnel,
J'ai développé d'autres activités en parallèle qui font que mon épouse et moi travaillons beaucoup, mais on ne peut mal. je parle au nom des jeunes qui doivent se lancer dans le métier dans des conditions pareilles, d'ailleur l'histoire du jeune qui s'est suicidé au moment de voire arranger la repris de son père m'a fort touché.
Le Wallon, le bon sens paysan on aura tout entendu !!
Je souhaite que tout les deux vous alliez voire un jour le fim de Jean Jacques Andrien, un vieil agriculteur de 85 ans à qui on demande la raison pour laquelle il a fait ce métier répond ceci: liberté et solidarité. . voilà pourquoi nous dans le Mig nous nous battons. et vous savez ce que nous disons toujours: Celui qui se bat peut encore gagner, celui qui ne sa bat plus a déjà perdu. Mr Moreau, Répondez donc à ma question au lieu d'essayer de me faire passer pour un arrièré. Accepter un monde qui nous asservi ?

l'observateur
le 16 Juin 2011 19h47

@ Mr Moreau
A vos yeux, n'ont le "bon sens paysan" que ceux qui partagent vos opinions!!!!!

JM Moreau
le 16 Juin 2011 20h24

Relisez mes commentaires sur la liberté au lieu de toujours essayer de reporter la faute sur les autres, de toujours revenir avec des attaques ad hominem. Pensez vous une minute que je suis pour un système dictatorial type communiste qui asservisse les gens ou un système où chacun a la liberté de ses choix et la responsabilité qui va de pair avec cette liberté ?
Vous n'avez pas répondu à mes questions : qui vous a obligé à livrer votre lait à telle laiterie ? Qui vous a obligé de signer vos emprunts avec telle banque ? Qui vous a obligé de nourrir votre troupeau comme vous le faites ? Qui vous a obligé de réformer au rythme qui est le vôtre ? Qui vous oblige d'acheter telle variété de maïs ou de ray grass ? Vous savez très bien que ce sont vos choix personnels, c'est pour cela que vous éludez toujours cet aspect, préférant vous faire passer pour un asservi, et me faire passer pour un partisan de l'asservissement général du monde paysan. C'est plus confortable pour vous. En se cramponnant à ses illusions on se condamne soi-même à fuir la réalité et à demeurer dans le mensonge.
Si vous considérez que vous êtes asservi M le Pay, changez de métier, faites vous élire comme José Bové ou faites la révolution. Allez camper sur le grognon pour faire passer votre indignation auprès des autorités !
J'ai aussi connu un jeune qui s'est suicidé après une reprise. Son père voulait 'qu'il ait dur comme lui". Est-ce la société qui en est responsable ? Est-ce la société qui est responsable des montants demandés pour une reprise et l'endettement important dès le début ou est-ce le choix personnel de celui qui remet et l'accord en connaissance de cause de celui qui reprend ?
Vous n'êtes pas un arriéré M le Pay, simplement un homme qui refuse d'ouvrir les yeux sur le monde ou un utopiste qui voudrait que le monde soit comme il le rêve. Etes vous certain que les jeunes se reconnaissent en vous ?
Encore une fois, bonne chance dans votre combat. Je n'ai rien contre, c'est votre droit. Mais

JM Moreau
le 16 Juin 2011 20h27

Encore une fois, bonne chance dans votre combat. Je n'ai rien contre, c'est votre droit. Mais cessez d'accuser la terre entière de tous vos maux, problèmes et difficultés. Personne n'a jamais gagné un combat en étant "contre". D'autres fermiers, tout aussi respectables que vous, se battent aussi tous les jours pour nourrir leur famille et travaillent tout autant que vous. S'ils choisissent d'autres voies que celles dont vous rêvez pour eux, sont-ils pour autant méprisables ? Et si je relate ici ces solutions que vous ne voulez pas entendre parce qu'elles dérangent vos certitudes, est-ce une raison pour m'abreuver d'injures ?
Cessons ici ces échanges stériles svp.

xyz
le 16 Juin 2011 20h33

Dans les querelles de clocher que vous alimentez se cache le vrai conflit de génération. Comme dans un film western à suspens de Sergio Leone...
Ceux qui ont atteint leur fin de carrière dans des conditions assez stables, qui reparlent du passé et qui pensent encore être à la hauteur de leur cocorico, mais n'ont pas de repreneurs..
Ceux de la cinquantaine d'année qui ont connu l'évolution paysanne et qui sont à la croisée des chemins avec leurs enfants, possible repreneurs, et qui voudraient leurs assurer un avenir.
Le mot "paysan" est très péjoratif," le sens du paysan" est très apprécié, mais "le bon" sens du paysan reste encore à définir entre la brute et le truand....
Moi, je préfère me battre et je tiens avec le MIG.

le wallon
le 16 Juin 2011 21h06

Est ce qu'à la MIG (un mot qui m'était inconnu avant 2009) vous avez toujours autant d'adhérent comme au premier jour ?
Je suppose que certains se sont résignés à voir la réalité en face, que vos idées (qui ne sont pas les plus mauvaises, je dois le reconnaître ) n'ont aucune chance d'aboutir en Europe car il y a trop de divergences. Vous savez, les anciens comme moi ont déja essayé de faire changer les choses mais nous ne sommes pas arrivé et nous avons du suivre les lois imposées (quotas ) .....
Alors ce n'est pas une petite poignée de producteur qui reste en 2011 qui feront bouger les choses . Vous verrez qui aura raison !!!!

@+ les gars

ps: La nature est quand même bien faites, après 3 mois de secheresse, les pâtures redémarrent doucement mais sûrement et la saison ne s'annonce pas si mal que ça, même le prix du lait va remonter pour le second semestre .....

le Pay
le 16 Juin 2011 23h24

@ mr Moreau,
la réponse à toutes vos question est simple: je suis à ce jour un homme libre de tout les choix que vous proposez, mais je tiens à le rester, et c'est les décisions européennnes d'ici 2013 qui vont en décider.
Par contre vous n'avez toujours pas répondu à MES questions.
@ Wallon
Avec l'Emb nous sommes le plus grand groupement de producteurs laitiers en Europe qui défende réellement et uniquement les intérets des producteurs, ce qui n'est pas du tout le cas pour le COPA.
Le lait Fairebel a encore renforcé notre solidarité au seins du MIG,
Pour info, le FMB pendant Flamand de l'EMB tient sa première assemblée ce soir même
et lundi nous lançons un troisième produit sur le marché....surprise.

Benjy
le 17 Juin 2011 10h45

Production mondiale = obligation de produire +/- au même coût ou se rapprochant pour pouvoir etre compétitif.
300.000 litres de lait, n'est pas une production d'avenir, mais compétitive si pas d'invesstissement...
Je crois que si on avait obligé les producteurs a reseter en ferme familliale, que nous serions ajd un des pays ou il ne serait bientot plus possible de faire du lait car la taille des exploitation serait trop petite! Et quand il faut invesstir, ou rajeunir les installations, ca devient impéable...
Le wallon a bcp de bon sens, mais il oublie souvent de regarder devant car il n'a pas de succèsseurs pour traire, et oublie alors la calculette...
Mais bon a chacun ces opinions...
3000 litres pour l'instant?? Attention a ce rytme tu vas toi même dépasser le quota sans pour autant avoir une fermes a dimention industriel... A méditer....

xyz
le 17 Juin 2011 19h44

Avec 50 ha en gestion, il y a encore des possibilités de trouver des acquéreurs, mais c'est pas avec des 975.000 L de quota disponible avec 250 holstein que le jeune ambitieux puisse s'en sortir .
Cela est déjà dans l'escarcelle des banques BB et des dépendances industrielles...
Ce n'est pas du bon sens paysan ...que de se lancer dans tel projet sans passer par le call Center des repreneurs en péril. Je ne parles pas d'animaux en périls qui sont subsidiés.... Monsieur Vandebosch s'occupe des ?ufs pour l'instant.... en périls.

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