Réflexions
par Ir JM Moreau, le 21 Mars 2011 09h54
Il y a quelques jours, M Frank du MIG se posait la question, tout à fait légitime, de l'avenir des producteurs laitiers dans le contexte encore incertain de la future PAC. Fidèle aux principes de son organisation, il remet sur la table la revendication du contrôle de l'offre, seule solution, selon lui, pour garantir un futur, alors que, paradoxalement, la plupart des marchés agricoles mondiaux sont plutôt bien orientés, y compris en productions animales et que cette option ne fait pas partie des choix arrêtés par le Conseil et non contestés par le PE. M Frank semble exprimer le sentiment qu'ont beaucoup d'agriculteurs d'une absence d'avenir et rechercher le bouc émissaire responsable (l'habituel dragon GMS ou les vampires multinationaux déguisés en coopératives) en écho à une réalité économique de perspectives de marchés agricoles mondiaux favorables, ce qui constitue normalement la meilleure des sécurités pour ...
Il y a quelques jours, M Frank du MIG se posait la question, tout à fait légitime, de l'avenir des producteurs laitiers dans le contexte encore incertain de la future PAC. Fidèle aux principes de son organisation, il remet sur la table la revendication du contrôle de l'offre, seule solution, selon lui, pour garantir un futur, alors que, paradoxalement, la plupart des marchés agricoles mondiaux sont plutôt bien orientés, y compris en productions animales et que cette option ne fait pas partie des choix arrêtés par le Conseil et non contestés par le PE. M Frank semble exprimer le sentiment qu'ont beaucoup d'agriculteurs d'une absence d'avenir et rechercher le bouc émissaire responsable (l'habituel dragon GMS ou les vampires multinationaux déguisés en coopératives) en écho à une réalité économique de perspectives de marchés agricoles mondiaux favorables, ce qui constitue normalement la meilleure des sécurités pour un chef d'entreprise. Cette contradiction entre une demande mondiale croissante et l'angoisse des agriculteurs quant à leurs perspectives d'avenir ne proviendrait-elle pas d'un manque de confiance ? Autre paradoxe, c'est cette demande de protection de l'Etat de la part d'acteurs traditionnellement jaloux et fiers de leur indépendance.
On peut constater en Europe des différentiels de performance s'accroissant entre certains EM, ce qui semble traduire des capacités différentes d'adaptation au nouveau contexte de la PAC et des marchés. La problématique professionnelle agricole qui ressort des nombreux commentaires postés sur ce site est plus centrée sur la taille des exploitations que sur les coûts de production et la productivité du travail. Ce profond et réel mal-être actuel ne trouve-t-il pas son origine au plus profond de la vision de ce que doit être l'agriculture et surtout le métier d'agriculteur ?
Pour revenir sur le lait (je reviendrai dans une autre réflexion sur l'aspect PAC), je pense qu'il faudra s'y habituer : le prix des produits laitiers joue aux montagnes russes et l'internationalisation des marchés des produits laitiers ne diminuera pas. Fin de l'an passé, le beurre a pulvérisé ses records sur le marché mondial. Les enchères Fonterra (sur Global Dairy trade) de début mars ont vu le prix de la MGLA dépasser les 6.400 USD la tonne. Mais en réalité, ce sont tous les produits industriels qui flambent sur le marché mondial, plusieurs facteurs concomitants alimentant cette flambée.
Du côté de la demande, la forte hausse des importations chinoises de poudres ( 84% en 2010; 34% en janvier 2011), russes de beurre ( 33% en 2010) et de fromages ( 29% en 2010) ont provoqué un véritable appel d'air, ces pays profitant à plein du redémarrage économique d'après crise. En fait, la demande mondiale a progressé de 6%, 13% et 14% pour respectivement la poudre entière, le lait écrémé et les fromages par rapport à la même période en 2009. Seule la demande mondiale de beurre est en recul de 10% au cours de la même période, et pourtant c'est sur ce produit que la flambée est la plus forte, résultat d'un effet domino : le manque de disponibilités de beurre s'explique par la très forte hausse des fabrications de fromages pour le marché mondial ce dont profite en plein l'UE (Allemagne et Pays-Bas principalement).
Du côté de l'offre, le redressement de la production sur les grands bassins de l'Europe, des USA, de l'Océanie et de l'Amérique latine est resté modéré : une sécheresse en Nouvelle Zélande a limité la hausse attendue de la production, l'UE n'a produit que 1,3% de plus en 2010 (progression se faisant davantage sentir sur les pays de l'Ouest alors que l'Europe centrale poursuit son déclin) et les USA 1,8%. Le marché mondial a absorbé ces volumes supplémentaires sans que l'équilibre Offre/Demande ne soit déstabilisé. C'est ainsi que l'UE a pu écouler aisément quelques 1,5 millions de tonnes de lait supplémentaires. Ce trend actuel se maintiendra-t-il en 2011 ? Espérons le !
En fait, savons nous (ou voulons nous) profiter de la croissance de la demande mondiale ? Et au nom de quoi certains voudraient-ils empêcher d'autres producteurs européens d'en profiter en prônant une autarcie ? Rechercher un bouc émissaire occulte la réalité et éloigne des vraies questions de compétitivité : comment concilier intérêts des agriculteurs et des laiteries, pour une valeur ajoutée maximale retirée par litre de lait ? Ce sera l'enjeu de la contractualisation qui s'annonce.
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007
le 21 Mars 2011 18h39
@ Mr Moreau
Vous semblez oublier que les intrants et les aliments coûtent de plus en plus chers.
Et que le lait est en forte demande,....mais alors il faut réguler ou indexer le prix de base en fonction, ou sinon demain il n'y aura plus de producteurs...
becassine
le 21 Mars 2011 20h02
ce n'est pas le vieux syndicat qui nous aidera....
demain mardi 22 mars à Ciney assemblée générale de la mig à 13 heures.
pas la peine de boycotter mon commentaire.
jmf
le 23 Mars 2011 05h11
Réguler les volumes pour un juste prix.
www.youtube.com/watch?v=xlmCUDL57mw
Henri porte des lilas
le 24 Mars 2011 15h24
Pour faire la comparaison avec notre petite Wallonie et ce département français, voici des chiffres récents . Faut pas chercher le bouc émissaire responsable, mr Moreau, mais plus on grandit l'Europe et moins ça va pour les travailleurs... A force de presser le citron, Messieurs les ultra- libéraux, il ne restera que les pépins... et c'est ainsi que naquit la guerre des pouvoirs...
www.lalsace.fr/actualite/2011/03/24/6-d-exploitants-en-moins-dans-le-haut-rhin-en-2010