Thèse réalisée par Monieur Leon Teller (suite)
par le Pay, le 24 Janvier 2011 12h51
Parallèlement, même si chaque ferme laitière ? qu'elle soit grande ou petite ? doit faire face à des charges fixes et a besoin d'une superficie agricole, d'un cheptel et d'équipements, on ne peut guère comparer les conditions d'une exploitation fortement mécanisée située dans une région fertile de plaine à une ferme de montagne où la mécanisation est difficile ou à une ferme dans une région où le climat est plus rude.
Ainsi donc, si compte tenu des considérations qui précèdent, on veut préserver une agriculture dans notre pays, il faut fixer les règles qui lui permettent de subsister. Et c'est à ce niveau qu'intervient la volonté politique. Comme il y a deux ans dans la crise financière, les responsables politiques doivent aussi jouer pleinement leur rôle et intervenir activement pour dénoncer les effets pervers du libéralisme préconisé par l'OMC sur le monde agricole. Un mauvais accord est en effet fait...
Parallèlement, même si chaque ferme laitière ? qu'elle soit grande ou petite ? doit faire face à des charges fixes et a besoin d'une superficie agricole, d'un cheptel et d'équipements, on ne peut guère comparer les conditions d'une exploitation fortement mécanisée située dans une région fertile de plaine à une ferme de montagne où la mécanisation est difficile ou à une ferme dans une région où le climat est plus rude.
Ainsi donc, si compte tenu des considérations qui précèdent, on veut préserver une agriculture dans notre pays, il faut fixer les règles qui lui permettent de subsister. Et c'est à ce niveau qu'intervient la volonté politique. Comme il y a deux ans dans la crise financière, les responsables politiques doivent aussi jouer pleinement leur rôle et intervenir activement pour dénoncer les effets pervers du libéralisme préconisé par l'OMC sur le monde agricole. Un mauvais accord est en effet fait pour être remplacé par un meilleur!
Les données statistiques relatives à la production laitière (nombre de jeunes agriculteurs, âge moyen des agriculteurs en exercice, taille des exploitations, importance croissance des élevages hors-sol) indiquent clairement que l?évolution de l?agriculture va vers la concentration. Cette évolution s?est déjà opérée dans d?autres secteurs comme le vin ou la bière. Or si l'on veut préserver une agriculture familiale dans le secteur laitier, il est urgent de soutenir ce type d?exploitation par rapport aux grandes unités de production et donc d?examiner toute orientation, « solution » ou aide proposée, sous l?angle des principaux bénéficiaires des nouvelles mesures.
Tout le monde est d?accord pour s?offusquer que des aides payées par l?Union européenne représentent quelques milliers d?euros pour les petits agriculteurs et des millions d?euros pour les propriétés de la couronne d?Angleterre !
Or, il faut se rendre à l?évidence, les aides basées sur la production ou la superficie exploitée profitent davantage aux grosses exploitations et ne permettent aux petites que de survivre un peu moins mal.
Si l'enjeu est de préserver une agriculture familiale, il serait donc normal:
- de mettre tout en ?uvre pour que le nombre de fermes cesse de diminuer et donc de promouvoir la pérennité des exploitations existantes et
- de favoriser le développement des plus petites exploitations pour qu'elles puissent atteindre une taille optimale.
Cela implique une définition de la ferme familiale.
Si l?on est aujourd?hui de plus en plus conscient
- que la libéralisation totale des marchés préconisée il y a quelques années se traduirait par la mort de l'agriculture dans nos régions,
- que, contrairement à la situation d'autres produits, la sécurité alimentaire tout comme les questions de santé (la fixation et la respect de normes de qualité sont des exigences incontournables) relèvent de la responsabilité de l'Etat,
force est de constater qu?on ne se rend aujourd?hui pas encore suffisamment compte que les agriculteurs, pour survivre, s?engagent de plus en plus dans la logique infernale du « toujours plus » (travailler plus, produire plus, trouver plus de terres), au détriment de la santé, de la qualité de vie, et ? paradoxalement de la rentabilité des exploitations. On n?a même plus le temps de participer aux réunions qui traitent de l?avenir de l?agriculture ! Tout le monde est d?accord pour dire qu?il faut réguler le marché, qu?il faut limiter la production ou les importations pour soutenir les prix. On voudrait même conserver la quotas. Mais dans une situation où les pouvoirs publics n?assument pas leur rôle en matière d?encadrement de l?économie, personne ne veut faire les frais d?une attitude responsable qui consisterait à limiter sa production de sa propre initiative ! Ces « idéalistes » ne veulent pas être les dindons de la farce et se résignent à suivre le mouvement, tout en déplorant l?évolution en cours. Dans ce climat d?incertitude, rares sont les fermiers qui souhaitent qu'un de leurs fils reprennent l'exploitation.
Pendant une trentaine d'années, le système des quotas ? bien que critiquable ? a offert aux agriculteurs le cadre stable permettant d?avoir des projets, d'assumer les investissements et d'accorder davantage d'attention à la qualité et aux normes sanitaires.
L?enjeu actuel est donc de mettre en place un nouveau cadre qui tiennent compte des réalités économiques, techniques mais aussi sociétales d?aujourd?hui.
Le système proposé est un prix dégressif par tranches successives (à définir).
On pourrait ainsi imaginer que les premiers 250.000 litres de lait produits par une exploitation soient payés à 40 cents/litre. Une deuxième tranche de 250.000 litres à 30 cents/litre et le lait produit au-delà de 500.000 litres serait payé au prix du marché mondial.
Avantages de la solution proposée:
- Le producteur est payé pour son produit à un prix correct, sans aide à charge de l'Etat puisque la différence est supportée par le consommateur comme c'est le cas pour tout autre
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