Réflexion au sujet de la vidéo référencée dans le billet
par Ir JM Moreau, le 08 Janvier 2011 08h41
Comment l'agriculture parviendra-t-elle à nourrir les 9 milliards d'individus qui seront sur la planète en 2050 ?
Pour faire face au besoin général de nourriture, de fourrage, de fibres et de carburant, dans notre contexte de changements climatiques, il sera plus que probablement nécessaire de mettre en œuvre un plan d’action global afin d'augmenter la production agricole de manière durable, c'est à dire économiquement réalisable, socialement responsable et dans le respect de l’environnement.
Comme le rappelle Eric Orsenna, on semble avoir oublié que ce sont les agriculteurs qui sont au cœur de la solution : ils produisent les récoltes, gèrent les terres et protègent la biodiversité. L'agriculture est un secteur de l'économie nationale, régionale et mondiale (ce que certains environnementalistes semblent nier). Son développement est fortement lié à d'autres activités dans la chaîne alimentaire (jusqu'aux...
Comment l'agriculture parviendra-t-elle à nourrir les 9 milliards d'individus qui seront sur la planète en 2050 ?
Pour faire face au besoin général de nourriture, de fourrage, de fibres et de carburant, dans notre contexte de changements climatiques, il sera plus que probablement nécessaire de mettre en œuvre un plan d’action global afin d'augmenter la production agricole de manière durable, c'est à dire économiquement réalisable, socialement responsable et dans le respect de l’environnement.
Comme le rappelle Eric Orsenna, on semble avoir oublié que ce sont les agriculteurs qui sont au cœur de la solution : ils produisent les récoltes, gèrent les terres et protègent la biodiversité. L'agriculture est un secteur de l'économie nationale, régionale et mondiale (ce que certains environnementalistes semblent nier). Son développement est fortement lié à d'autres activités dans la chaîne alimentaire (jusqu'aux consommateurs), et aux différentes professions qui contribuent à la vitalité des zones rurales. La population mondiale a presque triplé depuis 1950 et d’ici 2030 il y aura 1,7 milliards d’habitants de plus sur la planète, la plupart se trouvant dans les pays en développement. En outre, les 2/3 des habitants de la planète vivront dans des agglomérations urbaines, ce qui exercera une pression non seulement sur les terres arables, mais aussi sur les habitudes alimentaires, les modes de consommation et même les pouvoirs politiques. Pour faire face à cette réalité, les agriculteurs auront besoin de doubler, voire tripler, la production de nourriture d’ici 2050.
Cependant, les politiques agricoles ont négligé le rôle central que les agriculteurs, en particulier les petits producteurs et les femmes, doivent jouer pour faire du développement durable une réalité. Les défis du développement sont impressionnants. Le ratio de terre arable par habitant devrait chuter de presque 55% d’ici 2030. En 2025, 1,8 milliards de personnes devront faire face à une pénurie d’eau intense et simultanément, le changement climatique mettra en danger l’approvisionnement en nourriture au niveau régional et mondial. Les modes de vie et le bien-être de millions de personnes dans les pays en développement seront menacés.
Les experts semblent s'accorder sur le fait que la disponibilité alimentaire mondiale en 2050 ne sera pas tant un problème de production qu'un problème d'accès à la nourriture locale. Orsenna l'a rappelé : l'attention de la sécurité alimentaire devrait se focaliser sur les besoins des pauvres, urbains et ruraux, et en particulier des agriculteurs pauvres.
Même si un équilibre global est atteint pour l'agriculture et l'alimentation au niveau mondial pour 9 milliards d'habitants, qui gagne et qui perd selon la voie choisie ? La question de la répartition est une question controversée mais importante : par exemple, il est nécessaire de clarifier la relation entre l'augmentation des revenus, en particulier pour les agriculteurs pauvres, et l'augmentation de la productivité. Si l'augmentation de la productivité est liée à la technologie agricole, l'augmentation de la production dépend, elle, beaucoup plus des politiques agricoles mises en œuvre et du rôle des autres intervenants dans la chaîne d'approvisionnement que des agriculteurs seuls. Il importe donc de replacer la production agricole au sein de la complexité des systèmes alimentaires en vue de comprendre la chaîne de valeur, les organisations d'agriculteurs, la concentration des acheteurs, les détaillants, la réglementation de la concurrence, la formation des marchés, l'instabilité des prix, etc.
Un autre point mérite aussi une grande attention. il s'agit des tendances de la consommation alimentaire, en particulier dans les pays en développement ou émergents où les habitudes alimentaires évoluent dans un monde globalisé. Si les questions de la «transition nutritionnelle» sont importantes pour la santé publique, elles le sont aussi pour définir les priorités de production.
Mais avant tout, il serait nécessaire de bien comprendre ce qui rend les petits agriculteurs à ce point sensibles aux risques de phénomènes météorologiques négatifs, à l'incertitude climatique, à l'instabilité des marchés et à une dépendance aux intrants externes qu'ils finissent par quitter l'agriculture pour rejoindre les masses des pauvres travailleurs journaliers dans les zones rurales ou les villes.
par Benoît GEORGES, le 12 Septembre 2024 18h56
L\'occasion pour vous de découvrir les derniers résultats et recommandations en céréales pour débuter la prochaine campagne !
Séance unique en soirée
-Accueil dès 19h00 (demande de phytolicence
par Pfff, le 12 Septembre 2024 10h03
Question technique et législative.
On commence à préparer les étables (aménagement/transformation et rénovation). Il nous faut des matériaux de différents endroits. On comptait transporter n
par Pfff, le 03 Septembre 2024 06h35
Une vraie impression d\'abandon. Autant du côté des politiques, zéro communication jusqu\'à présent ou alors, elle ne m\'est pas arrivée. Côté organismes et syndicats, j\'entends dire \"on évalu
par Stechou , le 24 Août 2024 07h53
L\'année n\'est pas finie mais je trouve de pire en pire , jamais tranquille à ce demander si l\'enfer ne serai le paradis pour le secteur agricole en polyculture élevage ?
Hier en passant devant un
par Pfff, le 19 Août 2024 15h37
J\'avais démarré le post, et puis parti tout seul.
Je voulais répondre aux 2 sujets précédents en précisant aussi que le monde agricole lui-même se met lui-même des bâtons dans les roues. 2
par Pfff, le 14 Août 2024 14h45
On se demande à quoi servent ces centaines de gens payés pour travailler à la santé animale !
Le vaccination était/est libre mais quand on voit la vitesse de progression et la ramassée de pros q
zohra
le 08 Janvier 2011 10h55
entre autres : mes objectifs : - agriculture familiale et non industrielle - prix de revient rémunérateur - non volatilité des marchés - régler la natalité dans les pays en voie de développement Et oui, c'est beau de rêver...
l'équitable
le 08 Janvier 2011 11h40
vu dans solutions locales pour un désordre global : 'bientôt, on ne se souhaitera plus bon appétit mais plutôt bonne chance'.
Sucellos
le 08 Janvier 2011 11h51
@Zohra D'autres rêveurs célèbres. Au 16ème siècle, Thomas More a inventé le terme utopie. Ce dernier désigne une conception imaginaire et heureuse de la supposée réalité. Ainsi il construit l?idée d?un monde dans lequel les maisons sont identiques, où la propriété n?existe plus. Aucune hiérarchie sociale n?empêche l?égalité effective de la société. Les individus, réunis principalement sous forme de communauté, ne travaillent plus que six heures, le reste du temps pouvant se consacrer aux loisirs. Babeuf (1760-1797, révolutionnaire français, souvent considéré comme le premier véritable militant communiste), comme ses contemporains lutteront contre la liberté du commerce des grains, et donc en faveur de l?agriculture. Il propose une loi agraire qui permettra de redistribuer un lot, donné à l?individu, le jour de sa mort. Les terres devront être redistribuées, ceci annonçant l?abolition de la propriété privée, et amenant à une égalité parfaite (utopie égalisante). Il montre à travers toute sa pensée l?aspect dangereux du commerce, conception que reprendra Fourrier. Selon celui-ci, en effet, le commerce a introduit un libéralisme qui dégrade toute la société, en ancrant de manière durable la concurrence et l?égoïsme.
par le carolo
le 08 Janvier 2011 12h27
l'agriculture AVEC c'est paysan REPARTI PARTOUT DANS LE MONDE nourrira tout le monde respecter les et il vous nourriront tous et sainement .
becassine
le 08 Janvier 2011 12h52
moi, le carolo comme d'habitude, je l'applaudis...
tirelipimpon
le 08 Janvier 2011 14h21
Les petits fermiers quittent l'agriculture parce que l'industrie fait le maximum pour les dégouter du métier. La presse également. Voit on encore un reportage chez un laitier de 200 000 litres ? Les controles giqf ou gfl sont à un tarif unique par exploitation, donc les petits payent pour les grands. A l'instauration de la qfl, ma laiterie expliquait que cette prime ne lui coutait rien; on diminue le prix de 5 centimes chez les non qfl pour le redonner aux agréés qfl,ca faisait une différence de 10 centimes. je garantis que c'est le meme système pour les quantités. Les banques ne permettent plus aux petits de grandir quand vous habiter près d'un très grand (expérience vécue).
007
le 08 Janvier 2011 15h21
Le fossé se creuse entre notre agriculture assignée à résidence et les voyages organisés des distributeurs qui vendent aux plus pauvres de la planète les déchets nourrissants incontrôlables sanitairement . Ce qui est bénéfique à leur bourse et tue les petits paysans travailleurs C'est également un dumping permanent pour abaisser les prix chez nous pour produire davantage. En disant, c'est le marché mondial.... L' Europe est bien malade de cette pression industrielle et nos politiciens sont des responsables impuissants qui ne font que du voyeurisme par leurs balades dans les différents continents et ne donnent pas de solutions à notre combat Ce qui est rare est cher. Gardons nos produits sains et le circuit court Pour en faire bénéficier notre population, ce sera déjà bien, au lieu d'épuiser notre environnement ... et nos sols...
tirelipimpon
le 08 Janvier 2011 18h51
durant l'hiver les petits camions laitiers ont toujours arrivéà pomper le lait tandis que les gros semi remorques sont restés au garage.Et après on fait appel à la région Wallonne pour indemnisation. Exemple assez explicite pour dire qu'un grand arbre prend plus de vent qu'un petit mais quand ca va mal on fait appel à l'état. Mais l'état ne sera pas toujours là, vu la situation économique. Et alors, je vois de l'avenir pour les petites structures.
amg
le 08 Janvier 2011 19h19
ce n'est pas la région wallone mais bien les agriculteurs de cette coopérative qui vont être mutuellisés afin de payer les autres chez qui on a pas pompé le lait
zohra
le 08 Janvier 2011 19h29
je suis une éternelle rêveuse mais qui se rend compte de la réalité. visiion de l'arbre très juste...
richar3
le 09 Janvier 2011 09h07
Confier un secteur laitier dérégulé aux laiteries, interprofessions et groupements de producteurs ne va pas résoudre la crise de la production laitière qui perdure. Les producteurs ont d?abord besoin d?une politique publique européenne forte, qui régule production et marché, et dynamise les régions à vocation agro-climatique laitière. Tandis que la plupart des producteurs continuent à vendre leur lait à des prix inférieurs à leurs coûts de production, que de nombreuses exploitations laitières ont fait faillite ou tentent de survivre dans la précarité, la Commission Européenne propose un désengagement de l?UE, privatisant la politique laitière en abandonnant le secteur à ses acteurs, dans un cadre dérégulé pourtant délégitimé par les crises globales. L?UE ne réagit aux mobilisations importantes des producteurs des deux dernières années qu?en attirant ceux-ci dans le piège de la cogestion du secteur, où il y aura toujours moins de laiteries et de chaines de supermarchés que de producteurs regroupés, surtout avec les contraintes proposées pour les groupements de producteurs. Un groupement de producteurs n?aura pas de poids face à l?industrie/grande distribution tant que la production sera dérégulée et les prix dépendant d?un marché international déterminé par une toute petite partie de la production. [1] L?exemple du secteur des fruits et légumes, où les groupements de producteurs sont obligatoires pour obtenir les aides européennes, montrent que les groupements n?empêchent pas le marasme des prix à la production. Les coopératives laitières, censées renforcer le pouvoir de marché des producteurs, contrôlent plus de la moitié de la production européenne. Au Danemark et aux Pays-Bas, c?est presqu?un monopole et cela n?a pas empêché la crise laitière dans ces deux pays. Les énormes coopératives, qui dépassent les frontières nationales, souvent ne paient pas mieux leurs producteurs que les laiteries privées. Non concernées par les contraintes proposées pour les gro
richard3
le 09 Janvier 2011 12h00
Non concernées par les contraintes proposées pour les groupements de producteurs au nom de la concurrence, elles vont maintenir leur situation d?oligopole ou de monopole. La proposition risque de mettre à mal les petites coopératives. Quant aux interprofessions, l?exemple de l?Espagne et de la France montrent qu?elles n?ont pas empêché la crise laitière. La contractualisation entre producteurs et laiteries telle que proposée sera défavorable aux producteurs tant qu?il n?y aura pas de régulation européenne de la production et du marché. Elle est surtout une demande de l?industrie, qui veut garantir sa collecte, et pouvoir spéculer sur les marchés à terme. Pour certaines laiteries, l?arrêt de nombreuses exploitations laitières avec la crise ou le déplacement vers d?autres productions (comme le maïs transformé en biogaz en Allemagne) fait craindre un manque d?approvisionnement. Dans le rapport qui accompagne la proposition, la commission mentionne tout à la fin qu?elle « pourrait envisager comme autre instrument de stabilisation du marché et comme mesure exceptionnelle?. une «clause applicable en cas de perturbation du marché», qui permettrait aux producteurs de lait, sur la base du volontariat, de réduire leurs livraisons en échange d'une contrepartie ». C?est reconnaître que la politique laitière dérégulée et sans maitrise risque bien de conduire à de nouvelles crises. C?est une proposition en contradiction avec les augmentations du quota européen et avec sa disparition programmée. Au lieu de la réduction proposée, aux frais du contribuable, il suffirait de diminuer le quota européen. La Commission, qui devrait d?abord porter les intérêts des citoyens européens, privilégie ceux de l?industrie et du commerce : ainsi se montre-t-elle très agressive pour pénétrer le marché laitier canadien dans les négociations commerciales actuelles UE-Canada, ce dernier voulant préserver à juste titre sa maitrise de la production. Maintenir cette priorité à l?exportation