Avec la fin des quotas, l’Irlande voit un potentiel pour développer ses exportations de lait.

par lr JM Moreau, le 21 Juillet 2010 21h38

Les autorités irlandaises ont publié un document de stratégie « Food harvest 2020 » qui place la production alimentaire au cœur du développement de ses exportations. A cette occasion, le ministre de l'Agriculture, Brendan Smith, se basant sur les conclusions du rapport, a déclaré lors de sa présentation : « La fin des quotas laitiers en 2015 représente une occasion exceptionnelle d'accroître notre production de lait d’ environ 50 %. » Le gouvernement irlandais a exprimé sa volonté de poursuivre une croissance tirée par les exportations et elle voit le secteur agro-alimentaire comme un pilier essentiel dans cette stratégie : la croissance démographique et la suppression des quotas laitiers de l'UE donnent au secteur agro-alimentaire irlandais d’importantes possibilités de croissance. Selon les experts, l’Irlande pourrait accroître ses exportations de denrées alimentaires et de boissons de plus de 40% en...

le crack
le 21 Juillet 2010 23h07

@ JM Moreau Comme je l'ai déjà dit, le problème c'est que ce n'est pas nous qui faisons le prix du marché mais uniquement la loi de l'offre et la demande. Nous, dans nos exploitations, avons intérêt à produire un maximum. Nos laiteries ont intérêts à récolter un maximume. Au niveau du pays, c'est pareil. Alors, quelle avenir avons nous dans tous cela si ce n'est que celui de produire à perte? Dès lors, je vous repose pour la cinquième fois ma question toujours restée sans réponses de votre part:'sincérement et de bonne foi (sans jeu de mots...) suite aux rapport du GEHN, comment perréniser une agriculture durable en Europe?'

par yvon Mavoir
le 22 Juillet 2010 07h50

quand tous les producteur du monde produiront pour l'exportation une quantité de produit alimentaire plus que suffisante personne ne voudra plus payer le coup de production... ce système ne peut jamais être durable.

zohra
le 22 Juillet 2010 10h19

quant à la foi dont le crack fait mention = ' non assistance envers exploitation familiale en danger''.

JM Moreau
le 22 Juillet 2010 19h52

@ M le crack (2) Et c?est là qu?il faut envisager la durabilité : répondre, dans un contexte de concurrence, à cette demande en croissance d?une façon rentable, socialement équitable en préservant l?environnement. Quant aux aspects environnementaux il faudra bien que la société qui exige cela les finance d?une façon ou d?une autre. Par ailleurs, on ne peut pas isoler les consommateurs des impacts des technologies porteuses de progrès tout en s'attendant à ce que nos fermiers soient vraiment concurrentiels sur les marchés mondiaux et puissent lutter à armes égales. On ne peut non plus insulariser notre agriculture au vu de l?importance de l?agro-industrie qui ne peut perdre ses marchés internationaux sur lesquels elle a une formidable avance par rapport aux concurrents. A chacun de se positionner face à ce marché qui présente diverses facettes. Quant au GEHN, il a été mis en place pour émettre des propositions à la Commission afin que l?effondrement des prix de 2009 dans le secteur du lait ne se reproduise plus. Son rapport a été remis après que les experts aient entendus les acteurs de ce secteur (producteurs représentés par les divers syndicats, industrie, distribution, consommateurs). A la Commission de formuler les propositions législatives pertinentes. Je pense avoir suffisamment donné d?informations quant aux perspectives de marché et au positionnement des grands acteurs par rapport à cela, qu?ils soient coopératives ou sociétés anonymes : tous veulent participer à la croissance internationale et profiter des avantages de l?Europe. Si vous lisez le rapport de Wageningen que j?ai évoqué, vous verrez que 10% des producteurs hollandais ont un prix de revient nettement en dessous de la moyenne et que 15% se situent nettement au dessus de cette moyenne. Lors d?une conférence à Chimay, L Fabry avait naguère présenté des dispersions équivalentes en RW. Je vous laisse le soin de décider qui répond aux critères de la durabilité : les plus performants ou les autres.

par le carolo
le 22 Juillet 2010 21h35

@ jm moreau;' compétitivité', demander au 350000 enfants du mali menacer de mort par famine cause de sècheresse ce q 'il en pence de la compétitivité, du Tchad du Burkina ... il demande de la nourriture gratuite il ont pas argent rien pour payer vous penser que nous les producteur laitier on va savoir payer a leurs place leurs envoyer en plus ??? ...jamais ont sera capable de les prendre en charge à nos frais, tous le système alimentaire mondial est à revoir complètement a revoir de fond en comble de toute urgence car demain la sècheresse c'est peut être l'Europe pas de problème si on paye mais les émeute de la faim c'est dans les pays sans argent...???

becassine
le 22 Juillet 2010 22h30

comme d'habitude, le carolo j'approuve tes commentaires....

l'historien
le 23 Juillet 2010 09h26

@ JM Moreau Quand vous dites que personnes n'y peut rien à l'internationnalisation des marchés, vous me faîtes peur. Sans parallèle, je vous rapelle que les camps de concentrations ont malheureusement existé alors que personne n'y pouvait rien. Que ce soit du chef de gare au commenditaire. Mais, quel résultat... L'histoire est malheureusement un éternel recommancement. C'est ce que l'on appelle un génocide moderne comme le laissait entendre le terre à terre.

JM Moreau
le 23 Juillet 2010 13h45

@ M le carolo Personne ne vous demandera de donner votre lait aux maliens. La pauvreté dans les pays en développement est un autre débat et n'entrait pas dans la question de M le crack. J'ai donné mon opinion quant à notre agriculture européenne et rien d'autre. @ M l'historien L'internationalisation des marchés est un fait qui résulte d'une longue tendance historique que vous êtes probablement en mesure d'expliquer comme historien : les échanges sont préférables aux guerres. Citons Montesquieux : 'L'histoire du commerce est celle de la communication des peuples'. Je ne puis partager l'opinion qui qualifie de génocide le développement des échanges commerciaux. Pour rappel, un génocide est l'anéantissement délibéré et méthodique d'un groupe d'hommes, en raison de sa race, de son appartenance ethnique, de sa nationalité ou de sa religion, dans le but de le faire disparaître totalement et ce au nom d'un principe raciste ou d'une conception idéologique de ce groupe. Par contre, il est exact qu'il existe une disparité face à l'accès aux facteurs de production souvent aggravée par des carences en termes d?éducation, d?infrastructures, de télécommunications, de protection des droits de propriété etc .. Atteindre une sécurité alimentaire pour tous nécessitera que les fermiers des PVD aient un meilleur accès aux ressources, à de meilleures technologies pour la production et la distribution des denrées alimentaires, à des gouvernements plus efficaces et responsables, à des stratégies opportunes et appropriées, à des politiques et des institutions dans les domaines de la production vivrière, de la nutrition, des sciences et des technologies, à des ressources naturelles, à des marchés et au commerce. Et j'ai toujours déféndu l'idée qu'apauvrir nos producteurs ne solutionnera pas les problèmes des ces pays. Renforcer les capacités de négociation des producteurs notamment par le biais de coopératives est un moyen de mieux appréhender cette internationalisation.

JM Moreau
le 23 Juillet 2010 15h04

Les émeutes de la faim (1) Elles ont disparu de l?actualité, mais le malaise n'en reste pas moins certain. Le sujet ne mobilise plus guère, alors que presque un sixième des habitants de notre planète souffre, aujourd'hui encore, de la faim. Au plus fort de la crise alimentaire, certains d'entre eux se sont révoltés. Les schémas avancés pour expliquer la crise se sont souvent limités à l'énumération de quelques facteurs globaux : errements des marchés agricoles internationaux amplifiés par la spéculation, concurrence entre cultures vivrières et biocarburants et tensions accrues entre offre et demande agricole dans un cadre fini des ressources primaires. En prenant un peu de recul, une nouvelle analyse montre que cette crise résulte de la conjonction d'une crise de disponibilités (décalage entre besoins et ressources), d'une crise d'accessibilité aggravée (décalage entre besoins et capacités monétaires) et d'une crise de régulation (absence de filtres de sécurité et manque de réactivité des politiques). Dans la majorité des cas, les «émeutes» de l'année 2008 n'ont pas traduit une situation de pénurie alimentaire. Urbaines, touchant particulièrement les classes moyennes jusque-là relativement épargnées par l'insécurité alimentaire, elles ont en fait révélé la vulnérabilité des populations et leurs dépendances multiples. Elles ont aussi cristallisé les transformations des sociétés urbaines, en particulier la montée des inégalités, l'afflux régulier de ruraux, migrants souvent jeunes, dénués de tout capital et sans recours aux traditionnels amortisseurs sociaux et familiaux. En outre, ces protestations ont été relayées par les médias à travers des images souvent fortes et violentes contrairement au suivi des crises touchant les populations rurales, pourtant récurrentes, mais plus atomisées et sans démonstration de force. La hausse des prix alimentaires a catalysé l'ensemble des frustrations et du désarroi prévalant au sein des populations urbaines. (suite au #2)

JM Moreau
le 23 Juillet 2010 15h05

Emeutes de la faim (suite) Au-delà des seules apparences immédiates (la flambée des prix) d?autres causes, beaucoup plus complexes, ont généré ces protestations. Citons notamment, la rupture des compromis politiques et sociaux, la mise sous tension des individus ainsi que la politisation et la médiatisation des évènements. La rupture des compromis sociaux résulte de la désagrégation du contrat social. Pendant plusieurs décennies, les politiques de nombreux Etats se sont centrées sur l'approvisionnement alimentaire des populations urbaines en leur assurant un accès bon marché aux produits de base. A partir des années 90, avec la mise en oeuvre des politiques de libéralisation et d'ajustement structurel qui, en général, ont laissé intactes les dépenses d?armement et les pratiques de corruption, les instruments d'intervention et éventuels filets de sécurité ont volé en éclat. A l'échelle des familles et des individus, ce sont les capacités même des personnes à assurer leur alimentation et les possibilités d'entraide au sein des familles qui ont été mises à mal. Ces pertes de «capacités», tout comme la baisse brutale du pouvoir d'achat, ont alimenté le mécontentement des populations. Nombreuses ont été les sources d'inquiétudes et de «mise sous tension des individus». La ville est alors vécue comme le territoire des inégalités, de l'exclusion, de l'individualisation des trajectoires. Les clivages entre générations et entre les sexes se renforcent. Le sentiment de vulnérabilité face au basculement dans la misère ou la précarité, le fait d'être confronté à un horizon qui ne dépasse pas celui de la survie au jour le jour, la perte progressive de marqueurs sociaux, sont autant de facteurs qui ont attisé la colère des émeutiers. Phénomènes pluriels, les «émeutes de la faim» plongent donc leurs racines dans la faillite des modèles de développement. Et ce n?est pas l?internationalisation de l?économie qui en est responsable, mais l?incurie des gouvernements.

richard
le 24 Juillet 2010 15h09

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