Contractualisation en Suisse

par Herbagère, le 09 Mai 2010 10h14

Bonjour Monsieur Moreau. Que pensez-vous de cette info sur la Suisse ? Même si cette situation m’interpelle et m’inquiète, personnellement j'ai l'impression que la Suisse soufre de ne pas se trouver dans l’Europe.En Europe les décisions sont lourdes à prendre du à la complexité des accords entre les Etats Membres. Ce qui, entre guillemets, ne l’a pas empêché de décider de supprimer les quotas. Force est de constater que le danger ne vient pas de la suppression des quotas mais des producteurs eux-mêmes s’ils produisent de manière anarchique !Ce n’est pas un outil de régulation qu’il faut, c’est une discipline de production.Quand on le dit comme ça, on comprend vite ou est le rapport de force !Trouvez ceux qui ont intérêt à ce que la production augmente et vous trouverez ce fameux outil de régulation ? Tous le reste est du blabla. J’ai malheureusement le sentiment que cela dépasse de loin l’ag...

Ir JM Moreau
le 10 Mai 2010 14h48

Difficile de répondre simplement à un problème complexe. Les suisses ont mis en place un système avec différentes quantités liées à des prix différents selon la destination du lait. C'est une solution de contractualisation qui oblige le producteur à bien connaître ses coûts de production afin d'ajuster sa production en fonction du contrat obtenu. Comme toujours, ceux qui ont les coûts les plus bas et sont les plus performants parviendront à livrer du lait qui, même destiné au marché mondial leur permettra d'engranger des profits. Ceux dont le coût sera trop élevé, soit réduisent la voilure pour se limiter à livrer les quantités payées le mieux, soit risquent de perdre de l'argent. Les quotas ont donné une sensation de sécurité alors que le même phénomène existait : les laiteries ajustaient le prix en fonction du marché de leur mix-produit, mais prenaient tout au même prix ... Le phénomène connu chez nous d'augmenter les quantités quand le prix baisse parce que la réflexion se fait en termes de trésorerie plutôt que de coût marginal en a conduit certains dans le mur quand les prix se sont effondrés. La clé du succès, comme pour toute activité, dépend de la connaissance des coûts de production (qui varie d'une exploitation à l'autre) et d'une bonne connaissance du marché et de l'attente des consommateurs. Elle variera d'une exploitation à l'autre, sans à priori quant au volume produit puisque c'est une combinaison du coût de production et des recettes lesquelles dépendent de ce qui est vendu (en direct ou via le mix-produit de son acheteur). Quant à la réflexion de l'étudiante, je précise ceci : les quotas ont été prolongés en 2003 jusque la campagne 2014/2015. Il n'y a pas de majorité au Conseil pour les prolonger une nouvelle fois et le Commissaire Ciolos a confirmé que la Commission (qui dispose de l'initiative en matière de législation) ne proposera pas une nouvelle prolongation. Par conséquent penser que seuls 4 EM s'opposent aux quotas est erronné.

Ir JM Moreau
le 10 Mai 2010 14h56

Suite Ce qu'il faut savoir, c'est que certains EM se sont préparés et ont préparé les structures pour permettre à leur agro-industrie de relever les défis de la concurrence sur les marchés mondiaux tout en assurant à leurs producteurs des revenus corrects. J'ai signalé à plusieurs reprises sur ce site comment certaines coopératives oeuvrent et investissent dans la recherche afin de prendre des positions de leadership sur les marchés (ARLA, FRIESLANDCAMPINA par exemple) et lutter à armes égales avec les grands noms du secteur privé ou du mouvement coopératif néo-zélandais en développant des produits à haute valeur ajoutée, laissant au couple beurre / poudre spécialité wallonne, une place marginale dans leur chiffre d'affaire.

ir JM Moreau
le 10 Mai 2010 18h24

Suite 2 groupe de haut niveau Peu d'informations ont été diffusées chez nous. j'ai rapporté celles publiées par les espagnols ou les portugais. Le rapport devrait être remis en juin. Selon ce qui a ainsi filtré, il n'y aura pas de quotas déguisés et très probablement, il sera boté en touche vers les EM qui devront mettre en place un système dit contractuel avec d'une part des producteurs qui devront s'organiser pour négocier et de l'autre des acheteurs qui devront garantir un certain niveau de prix pour une certaine quantité de lait. Un filet de sécurité devrait être conservé par le biais de l'intervention et peut-être certains développeront un système d'assurances (revenus ?). Quant aux quantités qui dépasseront les 'garanties' je suppose que selon le mix-produit des acheteurs, leur sort sera plus ou moins enviable : ce sera ainsi qu'il faudra 'répondre aux signaux du marché' comme le Commissaire entend orienter l'agriculture. Les uns pousseront des étiquetage 'origine' pour essayer de favoriser les productions nationales (EM du Sud - voir mes billets sur le groupe de haut niveau). A noter que dans un autre cadre, c'est ce que pousse aussi le Parlement. Les agro-industries qui veulent avoir une souplesse maximale réchigneront ... Il faudra aussi aménager les règles de concurrence pour éviter de qualifier les associations de producteurs de cartel. Réflexion personnelle : nombreux sont les producteurs déjà associés dans le cadre de coopératives. Comment conciliera-t-on cela ? Aux dites coopératives et à leurs organes de gestion de faire preuve d'imagination pour s'inscrire dans cette future approche qui vise à donner plus de poids de négociation aux producteurs. Question de survie Je suis d'avis qu'il appartient dès maintenant aux producteurs de se pencher sur la question plutôt que d'attendre (ou pire exiger) que les pouvoirs publics leur amène sur un plateau la solution à leurs difficultés. FAIREBEL est une solution, mais le marché du lait 'blanc' est limité

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