Ayant été absent quelques semaines, je ne sais si la publication récente par la FAO de son classique rapport « La situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture » a fait l’objet de comptes rendus dans la presse. Si vous êtes à court de lecture ou si vous êtes intéressés par les perspectives du secteur de l’élevage à l’échelle du monde (aspect analysé cette année), ce rapport de 180 pages vous permettra d’alimenter votre réflexion.
Les scientifiques et les statisticiens de Rome présentent un grand nombre de chiffres : certains sont assez effrayants mais tous donnent à réfléchir. Les conclusions de la FAO sont également graves et, à mon avis, devraient conduire à la mise en place de plus de règles quant à aux méthodes de gestion de la production animale. Essentiellement, la FAO affirme que le secteur de l'élevage, en croissance rapide afin de rencontrer une demande croissante, est...
Ayant été absent quelques semaines, je ne sais si la publication récente par la FAO de son classique rapport « La situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture » a fait l’objet de comptes rendus dans la presse. Si vous êtes à court de lecture ou si vous êtes intéressés par les perspectives du secteur de l’élevage à l’échelle du monde (aspect analysé cette année), ce rapport de 180 pages vous permettra d’alimenter votre réflexion.
Les scientifiques et les statisticiens de Rome présentent un grand nombre de chiffres : certains sont assez effrayants mais tous donnent à réfléchir. Les conclusions de la FAO sont également graves et, à mon avis, devraient conduire à la mise en place de plus de règles quant à aux méthodes de gestion de la production animale. Essentiellement, la FAO affirme que le secteur de l'élevage, en croissance rapide afin de rencontrer une demande croissante, est en passe d’échapper à tout contrôle, menace l'environnement et risque de causer des problèmes de santé. La biodiversité, l'eau, les terres et des ressources forestières sont sous pression importante en raison de cette croissance de l'élevage au cours des dernières décennies et, selon la FAO, cela va empirer.
Selon la FAO, afin de satisfaire une demande croissante liée à la combinaison de la croissance démographique et du bien-être, la production mondiale annuelle de viandes devra passer de 228 millions de tonnes métriques aujourd'hui à 463 millions en 2050. La demande mondiale de céréales secondaires pour l'alimentation animale devrait augmenter d'un demi-milliard de tonnes d'ici 2050.
Si l'on considère la façon dont la population mondiale évolue, relève aussi la FAO, « Les tendances à l'urbanisation croissante sont considérées comme inéluctables. À la fin de 2008, on estime que, pour la première fois, plus de la moitié de la population mondiale vivait dans les villes. En 2050, environ sept personnes sur dix seront censées être des citadins. ». Nous devrions donc convenir qu'il y a de fameux défis à relever dans les prochaines années. Comment allons nous les aborder ?
La FAO recommande, et je suis d'accord, que nous devons utiliser les signaux du marché pour orienter nos agriculteurs, les scientifiques et les consommateurs afin que la chaîne d'approvisionnement soit en mesure de trouver un juste équilibre entre ressources naturelles et production animale et assurer ainsi que l'agriculture et la consommation soient réalisées d'une manière durable. Est-ce que les signaux du marché peuvent le faire? C’est hors de doute : ils le doivent. Mais le marché a parfois une vision à court terme et il arrive qu’il ne fonctionne pas selon des normes que nous souhaitons tous. Et c'est là que commencent les vrais défis. Comme pour le secteur bancaire (mais peut-être de façon plus importante car si on peut faire sans argent, on ne peut vivre sans nourriture) nous aurons besoin de règles et de normes qui garantissent que nos marchés de produits alimentaires opèrent dans le respect et de l’environnement et des consommateurs, quel que soit l’endroit où ils sont produits.
Plus de contraintes n’est pas enthousiasmant, mais je ne vois pas un moyen de contourner cela. Tout autant que les banques, le secteur de l’élevage est trop fondamental pour que l’on accepte sa faillite. Si le secteur (producteurs, scientifiques, industriels, distributeurs) ne veut pas se voir imposer des règles par les bureaucrates et subir des « conséquences non-intentionnelles » comme c’est souvent le cas, il se doit d’anticiper pour rencontrer ce défi du futur. Il faut prendre en compte les résultats du dernier Eurobaromètre : il traduit le souhait des consommateurs / contribuables / électeurs européens de voir l’UE se préoccuper des questions clés comme la protection de l'environnement (65%), la sécurisation des approvisionnements alimentaires (53%) tout en assurant que les produits agricoles soient de bonne qualité, sains et sûrs (51%). Le marché ne dit-il pas que le consommateur/contribuable/électeur a toujours raison ? Qu’en pensez-vous ?
anonyme
le 22 Avril 2010 09h05
Entre ce que le consommateur dit et son comportement dans les grandes surfaces, il y a de la marge. Son principal souci reste le prix du produit.
Mr moreau ja crois savoir que ce lundi il y a une grande reunion avec la banque mondial c'est sur si les financiers sont maitre de production agricole donc surface agricole il y a des peuples de paysans qui vont mourire tout simplement salutations
@ M ou Mme Loulout Je répète que je ne crois pas aux théories des complots. Je pense que si les acteurs du secteur 'productions animales' ne s'organisent pas ensemble (producteurs, scientifiques, industriels, distributeurs) pour anticiper les défis de la société, ils risquent de se voir imposer des contraintes 'non souhaitées' par les représentants de la société (les contribuables/électeurs/consommateurs).
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par Frank: Rien non plus, mais est-ce vraiment étonnant?
Il n'y a aucune considération pour les agriculteurs. ...
anonyme
le 22 Avril 2010 09h05
Entre ce que le consommateur dit et son comportement dans les grandes surfaces, il y a de la marge. Son principal souci reste le prix du produit.
loulout
le 25 Avril 2010 23h49
Mr moreau ja crois savoir que ce lundi il y a une grande reunion avec la banque mondial c'est sur si les financiers sont maitre de production agricole donc surface agricole il y a des peuples de paysans qui vont mourire tout simplement salutations
JM Moreau
le 26 Avril 2010 13h11
@ M ou Mme Loulout Je répète que je ne crois pas aux théories des complots. Je pense que si les acteurs du secteur 'productions animales' ne s'organisent pas ensemble (producteurs, scientifiques, industriels, distributeurs) pour anticiper les défis de la société, ils risquent de se voir imposer des contraintes 'non souhaitées' par les représentants de la société (les contribuables/électeurs/consommateurs).