Prix du lait en hausse : attention à l'autosatisfaction
par lr JM Moreau, le 19 Avril 2010 15h42
C’est avec beaucoup d’intérêt que je lis les commentaires relatifs aux billets postés sur le site, notamment ceux autour de FAIREBEL et du prix du lait. Dommage toutefois que certains se sentent agressés lorsque d’autres ne partagent pas leurs vues. La communication du monde agricole vers le grand public, et « agri-web » est un précieux outil à cette fin, se justifie par elle-même en tant que moyen de « relégitimisation », mais il faudrait trouver d’autres formules si l’on veut qu’elle se passe dans un esprit d’implication active dans les grands débats de société. Il est nécessaire d’accepter d’écouter des expressions récurrentes qu’on semble ne pas vouloir entendre ou dont on fait l’impasse dans sa stratégie de communication comme de production … Il ne suffit pas d’être « professionnellement » très bons et de bien faire son métier pour être bons communicateurs : la communicat...
C’est avec beaucoup d’intérêt que je lis les commentaires relatifs aux billets postés sur le site, notamment ceux autour de FAIREBEL et du prix du lait. Dommage toutefois que certains se sentent agressés lorsque d’autres ne partagent pas leurs vues. La communication du monde agricole vers le grand public, et « agri-web » est un précieux outil à cette fin, se justifie par elle-même en tant que moyen de « relégitimisation », mais il faudrait trouver d’autres formules si l’on veut qu’elle se passe dans un esprit d’implication active dans les grands débats de société. Il est nécessaire d’accepter d’écouter des expressions récurrentes qu’on semble ne pas vouloir entendre ou dont on fait l’impasse dans sa stratégie de communication comme de production … Il ne suffit pas d’être « professionnellement » très bons et de bien faire son métier pour être bons communicateurs : la communication de l’agriculture ne doit pas se limiter uniquement à une attitude de défense. Pour en venir au titre du billet, 2010 promet d'être, dans le contexte de la libération du marché et des analyses qui prévoyaient une fourchette de prix 22/25 cts/l, une bonne année laitière. La dernière vente aux enchères de la coopérative dynamique Fonterra (mon billet du 8/04), permet d’appréhender quelle devrait être l'évolution des prix sur le marché mondial. Fonterra est en effet de loin le plus grand exportateur de produits laitiers dans le monde. Nous arrivons maintenant à la fin de la saison de production en Nouvelle-Zélande. La collecte a été en deçà des attentes et la reprise de la demande mondiale plus précoce que prévu ce qui induit une certaine crainte d’insuffisance de produits. La hausse de près de 25% enregistrée lors des enchères de début avril devrait probablement se traduire à bref délai sur le marché des produits laitiers à travers le monde. Il n'y a donc pas de raison pour que cette hausse ne se reflète pas dans les prix payés aux producteurs laitiers, d’autant plus que les conditions météo n’ont pas été des plus favorables en ce début d’année. Nous avions été prévenus avec la réforme du secteur qu’il fallait s'attendre à une volatilité accrue dans un monde où de légers changements de la consommation et/ou de l'offre peuvent causer d'énormes fluctuations de prix. L’évolution actuelle pourrait nous conduire à une répétition du scénario des derniers mois !. Vu les niveaux élevés d’endettement du secteur, il sera indispensable de s’assurer que des mesures soient prises au niveau de l'exploitation et de fixer des priorités pour faire face à ces extrêmes. Si, comme cela semble probable, des marges raisonnables pourraient être acquises dans les exploitations performantes cette année, il est important que les profits soient conservés dans l'entreprise. Cette situation devra aussi être mise à profit pour définir clairement au niveau européen les mesures visant à prévenir le chaos connu il y a un an. Le bas prix des céréales et la hausse du prix du lait provoque déjà aux USA la réévaluation des plans d’abattage des producteurs laitiers américains et la production semble bien repartir à la hausse. Il y a donc lieu de ne pas céder à un optimisme comparable à celui connu lors de la précédente remontée des prix. En outre, il serait aussi nécessaire que l’aval puisse mettre en place une structure adaptée aux défis qui nous attendent. Nous sommes en effet à un tournant dans le secteur des produits laitiers wallons avec seulement trois saisons où la production de lait sera limitée en Europe par les quotas et de relativement bonnes perspectives de prix, particulièrement pour ceux qui, dans d’autres régions, encouragés par des politiques adéquates, ont déjà anticipé 2015. La demande alimentaire mondiale devrait doubler d'ici à 2050, tirée par la croissance démographique de l’ordre de 40% et les changements dans les habitudes alimentaires due à la croissance économique. Cela devrait sans doute conduire à une plus grande demande de produits animaux, y compris laitiers. A nous de nous positionner dans cette perspective en fonction de la concurrence.
par Pfff, le 17 Avril 2024 09h16
Ils ont vraiment l\'art de tirer profit de toute fatalité !
La CBL et nos politiques sont bel et bien responsables du dégoût des producteurs. Non seulement nos conditions de travail sont en décal
par Benoît GEORGES, le 16 Avril 2024 18h08
La FJA vous informe que le calendrier des Concours Meilleur Juge pour la saison 2024 est désormais disponible. Vous avez la possibilité de participer aux concours Blanc Bleu Belge ou Pie Noir Holste
par Benoît GEORGES, le 11 Avril 2024 11h47
Affiliés ou anciens affiliés, agents ou anciens agents, sympathisants, anciens administrateurs, venez pour cette fête exceptionnelle !
Vous ne vous êtes pas encore inscrits pour le repas ? Il est
par Délation , le 04 Avril 2024 20h40
Êtes-vous informé qu\'une laiterie vendrait du lait a perte ? Et que peut-être cela ne la dérangerait pas d\'aller en faillite pour peut-être ne pas à devoir un jour peut-être payer les parts aux
par Benoît GEORGES, le 31 Mars 2024 19h12
Cette obligation s’applique uniquement aux agriculteur·rice·s (la loi prévoit une interdiction stricte en zone agricole) mais c’est un bel exemple à suivre pour tous et toutes en faveur de la
par Elpetio , le 27 Mars 2024 13h23
Stupéfaction en analysant le dernier courrier de la spw concernant le tableau récapitulatif des paiements 2023.
Les betteraves fourragères ne sont pas compatibles pour les surfaces fourragère ...
Benjy
le 19 Avril 2010 16h17
Très bien parlé! Félicitations...
anonyme
le 19 Avril 2010 17h22
bravo, bien parlé
loulout
le 20 Avril 2010 00h21
Mr Moreau se que vous dite va dans le sens de l'industriel et des lobis financiers qui veulent nous voler notre métier car eux savent que quand ils seront maitre de la source ils regulerons leur production de lait que, nous actuelement sommes incapable de maitriser a chaque faillite ou sur endettement d'un producteur c'est la main mise sur notre profession par les lobis financiers si on n'arrive pas a reguler donc a garder nos quotas je suis asser pesimiste pour l'avenir de nos jeunes .Je ne comprend pas les raisons de supresion des quotas qui sont malgre tout un outils flexible on l'augmente ou le diminue selon la consommation salutations
Ir JM Moreau
le 20 Avril 2010 11h59
@loulout Je ne crois pas aux théories des grands complots. La prolongation jusqu'en 2015 du régime des quotas a été décidée par le législateur européen, à savoir le Conseil des Ministres en 2003. Une nouvelle prolongation de ce régime au-delà du 01/04/2015 nécessiterait de trouver une majorité au sein du même Conseil et au PE : c'est illusoire et c'est connu depuis 2003. La sagesse imposait donc de se préparer à un marché sans quotas : c'est ce que certains producteurs, aidés par leurs gouvernements, ont fait. Je vous recommande la lecture des rapports de l'IFCN Dairy Network (une association mondiale de chercheurs, de conseillers et de fermiers dont la Belgique ne fait malheureusement pas partie) : vous constaterez la part du coût du quota dans le prix de revient du lait. Ce n'est pas négligeable et cela pèse fortement surtout chez les jeunes. Notre foncier est assez cher pour éviter d'en rajouter une couche. Bruno Le Maire, le Ministre français lui même, lors du congrès de la FNPL ce 15/04 a, dans son discours, déclaré 'Mon deuxième objectif est de gagner la bataille de la compétitivité' après avoir rappelé ce qu'il a appelé des vérités (volatilité, concurrence européenne accrue, marché mondial) et confirmé que la régulation ne se fera plus par un système de quotas mais qu'une protection contre la volatilité doit être mise en place au niveau européen. La compétitivité cela ne signifie nécessairement pas agrandissement sans limite. C'est aussi diminution des charges, valorisation des produits, commercialisation efficace. Plutôt que d'accuser la finance internationale et l'industrie, n'est-il pas temps de se pencher, par exemple, sur les raisons qui font que l'Allemagne (quota moyen du même ordre qu'en BE, prix au producteur plus bas) prend des parts de marché chaque année ? Cela implique aussi l'aval bien entendu.
richard
le 20 Avril 2010 15h13
Le producteur allemand perd de l'argent mais l'industrie n'en a que faire du moment quelle prend des parts de marchés au détriment du producteur, je reviens de Bavière je peu vous dire que la bas sans régulation ils vont mourir les industriels Français en 2009 ont fait moins de chiffres d'affaires mais plus de bénéfices tout en perdant des marchés sans valeur ajouté le coût du quota il existera sous d’autre forme comme la reprise des terres qui vont devenir rare vu l’emprise des agglomérations grandissante, un département Français tous les dix ans, et en Belgique surement plus proportionnellement Acheter un droit à produire c’est payer une assurance chômage, bien sur lorsqu’il y a une bonne gestion des quotas (pas comme aujourd’hui) Encore une fois quelle est l’utilité de produire plus de lait qu’il n’en faut, à qui cela profite Subventionné pour exporter et ruiner les agriculteurs des autres pays, un proverbe Chinois dit plus tôt que de donner du poisson à quelqu’un qui a faim offre lui une canne à pèche
richard
le 20 Avril 2010 15h44
J’ai oublie : depuis 2003 il y a eu du changement non??? Mais ces intellos ne veulent pas revenir sur leurs désistions il en va de leur crédibilité, pourtant il n’y a que les imbéciles qui ne change pas d’avis
Jean-Pierre
le 20 Avril 2010 17h09
@Richard: L'Allemagne n'est pas homogène : www.socopag.fr/france-europe-allemagne/504-l-tacheles-reden-r--une-rude-l-explication-de-gravure-r-attend-ilse-aigner-a-hanovre.html @Loulout: Comme M.Moreau l'a dit, les décisions ont été prises dans le respect des modes de décision que l'Europe s'est donnée. Si vous ne retrouvez pas votre compte dans cette évolution, mettez plus d'énergie que le camp d'en face pour arriver à faire pencher les décisions politiques dans un autre sens (comme Richard, par exemple), en agissant là où elles se prennent. Mais il y a aussi le vote économique: de la même manière qu'il existe toujours des artisans malgré deux siècles d'industrialisation, il y aura toujours des paysans entre les parcs à Holstein. Dans un cas comme dans l'autre, il y a moyen de voir les choses positivement. «Que me soit donnés: la force de supporter ce qui ne peut être changé, le courage de changer ce qui peut l'être, et la sagesse de distinguer l'un de l'autre.»
richard
le 20 Avril 2010 22h15
Il ne faut pas croire que les grosses exploitations vont mieux sans sortir ils ont des salaries à payer peut être pas chère mais quand même alors que nous nous pouvons et nous sommes obligés de baisser nos prélèvements regardez le reportage dans cette émission la « la voix est libre du 03 04 2010 » vous y verez un producteur de milles vaches info.francetelevisions.fr/video-info/index-fr.php?id-categorie=EMISSIONS_LA_VOIX_EST_LIBRE_PICARDIE
F. C.
le 20 Avril 2010 23h27
Lorsqu'on dit que l'Allemagne prend des parts de marchés, il est important d'analyser : - qui profite de cette expenssion...? - quelle pression exercée sur le producteur...? - les marges (ou pertes) des différents maillons de la chaine depuis le producteur jusqu'au consomateur... - les couts de productions (fixes, variables, main-d'oeuvre, cahier des charges...) - comparer le capital investi par unitée de main d'oeuvre au sain du producteur par rapport a celui des autres maillons de la chaine. Lorsqu'on dit se préparer au marché sans quota, il est aisé de le prononcer, mais concretement que cela implique t'il...? - augmenter le capital investi par unitée de main d'oeuvre au niveau de la production, sachant que celui-ci est déja supérieur par rapport aux autres maillon de la chaine. - se capital est amorti sur sur du long terme vu les faibles marges (s'il y en a) et cela dans un climat instable. - réduire les couts de productions sachant que ceux-ci sont tributaire de diférentes charges qui ne cessent d'augmentées... Je crois que se sont des points importants a analyser, avant de tirer des conclusions hatives !
loulout
le 20 Avril 2010 23h56
Mr Jean-Pierre je sais, les decisions on ete prise en 2003 et avec accord de nos fameux syndicats COPA qui n'ont pas consulté leur menbres je croi que 80% des producteurs aimerai gardé leur quota parce qu'il est leur propriété il est flexible pour gérer les volumes et une garantie pour eviter des régions sans production je rapelle, beaucoup de laiteries sont au nord!!! et je pense aux planteurs de betteraves et de chico remercier SILVOUS PLAIT aretez de vous ranger derriere ces mauvaises decisions de 2003 et essayons de corrigé l'erreur la competitivite de nos fermes sont au maximum l'expose du professeur Vanranst est clair a ce sujet 60 vaches par UT, si le nombre de vaches augmente la rentabilite baisse sachez que je donne toutes mon energie pour faire pencher les choses dans le bon sens bien a vous .
Ir JM Moreau
le 21 Avril 2010 11h43
@ F C Il reste 3 campagnes pour effectuer les analyses que vous énumérez ... d'autres les ont déjà faites et en ont tiré les conclusions. @ loulout et Richard A la citation de Marc-Aurèle qui conclut le commentaire rempli de sagesse de Jean-Pierre, j'ajouterai celles-ci : - Ayez le courage de regarder la réalité en face. Alors seulement on pourra peut-être faire quelque chose. (Herbert George Wells) - Quand un opiniâtre a commencé à contester quelque chose, son esprit se ferme à tout ce qui le peut éclaircir. La contestation l'irrite, quelque juste qu'elle soit, et il semble qu'il ait peur de trouver la vérité. (Madeleine de Souvré, marquise de Sablé) - La folie, c'est se comporter de la même manière et s'attendre à un résultat différent. (Einstein)
richard
le 21 Avril 2010 21h57
C’est se que les juifs devaient ce dire dans les camps de concentration Les résistants aussi devaient se dire la même chose se résigner ou pas ???
loulout
le 22 Avril 2010 00h06
Mr moreau a vous lire je ne met pas en doute votre titre d'ingenieur competant mais homme de terrain sa j'en doute sans vouloir vous vexé j' imagine que traire des vaches matin et soir n' est pas votre quotidien c'est dommage