Le monopole de l'industrie en France! Et chez nous qu'en est'-il?
par gré, le 09 Octobre 2009 10h36
Le témoignage qui accuse « Des laboratoires manipulent les analyses sur la qualité du lait » Par Michèle Muret (9 octobre 2009) Michèle Muret a travaillé pendant huit ans pour le ministère de l’Agriculture, en tant que contractuel, et a notamment dirigé un centre de formation et une exploitation d’un lycée agricole. Elle critique aujourd’hui un système où quasiment tous les pouvoirs de contrôle sont aux mains de l’industrie laitière. Elle a voulu dénoncer les malversations des laboratoires d’analyses, liés aux grands groupes laitiers, qui fixent le prix du lait selon sa qualité. Elle n’a pas hésité à procéder elle-même à des analyses parallèles sur certains échantillons pour vérifier la véracité des résultats affichés par les labos. Cela lui a valu d’être licenciée cet été par son administration. En période de crise du lait, le témoignage de cette 'désobéissante' du ministère ...
Le témoignage qui accuse « Des laboratoires manipulent les analyses sur la qualité du lait » Par Michèle Muret (9 octobre 2009) Michèle Muret a travaillé pendant huit ans pour le ministère de l’Agriculture, en tant que contractuel, et a notamment dirigé un centre de formation et une exploitation d’un lycée agricole. Elle critique aujourd’hui un système où quasiment tous les pouvoirs de contrôle sont aux mains de l’industrie laitière. Elle a voulu dénoncer les malversations des laboratoires d’analyses, liés aux grands groupes laitiers, qui fixent le prix du lait selon sa qualité. Elle n’a pas hésité à procéder elle-même à des analyses parallèles sur certains échantillons pour vérifier la véracité des résultats affichés par les labos. Cela lui a valu d’être licenciée cet été par son administration. En période de crise du lait, le témoignage de cette 'désobéissante' du ministère de l’Agriculture est éclairant. Et alarmant. « Alors que le gouvernement tente de cristalliser l’attention du public et des agriculteurs sur le prix du lait au mille litres, des manœuvres plus sournoises se cachent derrière la crise laitière, nuisant en toute impunité aux agriculteurs et aux consommateurs. Aujourd’hui le prix du lait payé au producteur dépend en partie fonction de sa qualité. Le lait est constitué de matières grasses (MG) et de matières protéiques (MP). Il doit correspondre à certains critères bactériologiques et sanitaires (nombre de germes…). Le prix du lait moyen est établi sur la base du « lait standard 38 MG/32MP » [1]. Le prix perçu peut donc être majoré de quelques euros par tonne, par gramme de MG/ou MP supplémentaire. Plus un lait est destiné à des fabrications à forte valeur ajoutée, plus il est payé cher. En théorie. Le rapport entre producteurs et acheteurs est disproportionné. Il peut aller jusqu’à un acheteur pour 10 000 producteurs. Ce déséquilibre ne s’arrête pas là, et ne suffit pas à expliquer le système de soumission imposé aux producteurs. « La facture est rédigée par l’industriel. En d’autres termes, le vendeur reçoit une facture établie par l’acheteur ! » La collecte a lieu une fois tous les deux jours. L’industriel vient « relever » les « tanks » réfrigérés qu’il met à la disposition de l’éleveur. Il est seul responsable du contrôle de la sonde qui sert à mesurer la quantité de lait, via l’unique société qui a cet agrément en France. Cela fait déjà beaucoup de responsabilités dans peu de « mains », avec peu, voire aucune, transparence. Encore une particularité de la filière : les coopératives de collecte, qui appartiennent quasiment toutes aux industriels, effectuent un échantillonnage du lait - qui va servir au paiement des producteurs - « à l’aveugle » : le producteur n’est pas averti du jour ou le prélèvement est effectué par le chauffeur. Ce protocole de prélèvement a été décidé par une commission « scientifique et technique » composée de douze membres, dont les industriels, les coopératives de collectes, l’INRA et l’Etat. Sur douze sièges, un seul est attribué aux producteurs, via la FNSEA, ce syndicat proche du gouvernement. En France, ces mêmes coopératives ont leur propre laboratoire « agréé » et donc effectuent aussi les analyses, qui vont servir au paiement du lait ! Mieux : la facture est rédigée par l’industriel. En d’autres termes, le vendeur reçoit une facture établie par l’acheteur ! Fraude sur la qualité du lait Les éleveurs doivent vendre leur lait, qui ne se conserve pas. Et dans les faits, tous les acheteurs de lait se connaissent. S’ils sont concurrents, ils sont aussi soudés par une solidarité de métier. L’hypothèse peut être émise de « listes noires » contre des producteurs jugés indélicats. Certains producteurs voient du jour au lendemain leurs analyses laitières changer et leur taux de germes exploser, ce qui permet au bout de trois analyses à la coopérative de ne plus collecter ! La DGCCRF (Direction générale de la consommation et de la répression des fraudes) a alerté à de nombreuses reprises sur la qualité des laits de consommation. En 2007, plusieurs échantillons se sont révélés non conformes ou 'à suivre'. Les analyses ont mis 'principalement' en évidence des taux de matière grasse insuffisants. Mais des ajouts d’eau ont aussi été repérés. Cette pratique de 'mouillage' dans la fabrication du lait est admise par la charte de l’Institut professionnel du lait de consommation (industriels). Mais cette charte n’a pas reçu l’aval de l’administration, souligne la DGCCRF, qui estime que ces adjonctions 'doivent être considérées comme illicites'. La puissance des industriels Directrice d’une exploitation laitière pour le ministère de l’Agriculture, j’ai remarqué des « anomalies » dans les factures sur les taux de matières grasses et protéiques. Après avoir fait différents tests et échantillonnages avec d’autres laboratoires, il s’est avéré que des manipulations des résultats d’analyses servant au paiement des produc
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Miguel
le 09 Octobre 2009 13h43
Tiens donc??? Faut plus s'étonner de rien!
a
le 09 Octobre 2009 13h46
voir la suite de l'article sur le site bastamag.net
Culto
le 10 Octobre 2009 10h52
L'industrie ne sait fabriquer qu'un seul et unique produit : le dollar. Le dollar fabriqué par les multinationales agro-industrielles a pour caractéristique principale qu'il n'est scientifiquement commestible qu'à condition d'être précédé du mot milliard. Je me sens si petit au pied de tous ces milliards de dollars que je me dis : et si tout bêtement je refaisais de l'agriculture comme tant de générations l'ont fait avant moi ?
D de PàM
le 12 Octobre 2009 08h46
Pas mieux en Belgique. Battice roule pour qui? Quand un échantillon est trop haut en MG et MP il est considéré comme non valide, mais s'il est trop bas, il est pris en compte pour la moyenne. Dès que vous avez un différent avec la laiterie, dans les 15 jours, on vous trouve des cellules ou des germes, ....voir un problème de cryoscopie.