par lr JM Moreau, le 01 Août 2010 11h39

Selon un projet de rapport de la Banque Mondiale divulgué au Financial Times, les investisseurs dans les terres agricoles ciblent des pays à faible gouvernance foncière pour l'achat de terres arables bon marché et ne tiennent pas toujours leurs promesses d'emplois et d’investissements après avoir parfois causé de graves dommages à la base des ressources locales. En outre , le niveau des paiements est faible, ce qui tend à montrer que la spéculation est le motif essentiel pour les achats. En outre, les gros investisseurs paient souvent moins d'impôts que les petits propriétaires, voire n’en paient pas.
Ce projet de rapport intitulé 'The Global Land Rush : Can it yield sustainable and equitable benefits?' est la plus vaste étude jamais menée sur le 'making of de terres arables' dans lequel des pays investissent dans des terres outre-mer afin de renforcer leur sécurité alimentaire, ou des investisseurs - essentiellem
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Selon un projet de rapport de la Banque Mondiale divulgué au Financial Times, les investisseurs dans les terres agricoles ciblent des pays à faible gouvernance foncière pour l'achat de terres arables bon marché et ne tiennent pas toujours leurs promesses d'emplois et d’investissements après avoir parfois causé de graves dommages à la base des ressources locales. En outre , le niveau des paiements est faible, ce qui tend à montrer que la spéculation est le motif essentiel pour les achats. En outre, les gros investisseurs paient souvent moins d'impôts que les petits propriétaires, voire n’en paient pas.
Ce projet de rapport intitulé 'The Global Land Rush : Can it yield sustainable and equitable benefits?' est la plus vaste étude jamais menée sur le 'making of de terres arables' dans lequel des pays investissent dans des terres outre-mer afin de renforcer leur sécurité alimentaire, ou des investisseurs - essentiellement des habitants - achètent de vastes étendues de terres agricoles. La BM a été accusée de soutenir ces initiatives.
Pour rappel, la tendance à ce que d’aucuns appellent un 'accaparement de terres' a acquis une notoriété après une tentative en 2008 de Daewoo Logistics (Corée du Sud) pour obtenir de grandes superficies de terres à Madagascar pour un prix très bas et de vagues promesses d'investissement . L'accord avait conduit à un coup d'Etat dans ce pays africain.
Le projet de rapport mettrait toutefois en évidence quelques succès dans l'acquisition de terres, notamment en Amérique latine et en Tanzanie, mais l'image globale qu'il en donne est celle d’une exploitation, avertissant que les investisseurs, ou n'avaient pas l'expertise nécessaire pour cultiver la terre ou étaient plus intéressés par des gains spéculatifs que dans l'utilisation des terres de manière productive. Le rapport relève aussi que certains pays ont attribué des terres dans les limites des terres agricoles des communautés locales à des investisseurs et que les consultations avec celles-ci sont souvent faibles entraînant des conflits au sujet des droits fonciers.



Il est toutefois peu probable que cette demande de terres agricoles ralentisse en raison de la demande croissante en produits de base et les tendances haussières en ce qui concerne les prix des matières premières agricoles.
C’est une des dérives du concept de souveraineté alimentaire.

   

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